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Présidentielle et législatives 2011 dans la riche malheureuse RD du Congo

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  • Présidentielle et législatives 2011 dans la riche malheureuse RD du Congo

    Présidentielle et législatives 2011 en RD Congo
    Afrique centrale - RD Congo

    Deux questions à la classe politique - L'escalade verbale est en train de monter d'un cran entre les différents protagonistes. Même certains partenaires extérieurs ne demeurent pas en reste. La Belgique a menacé de suspendre son aide à l'organisation des élections 2011 si la CENI se permettait de «découpler» les élections. Une vive réaction du gouvernement, par la bouche de son porte-parole, s'en est suivie. Celui a fait comprendre à la Belgique que les élections 2011 sont «congolaises et non belges ». Pendant ce temps, l'Opposition est passée au créneau afin de pointer du doigt la Majorité présidentielle de vouloir prendre en otage le processus électoral. Fuite en avant de l'Opposition, rétorque encore Le gouvernement. Les passes d'armes sont loin de se terminer. Des efforts sont déployés pour que le processus électoral se déroule normalement et arrive à bon port. Pour preuve, la session extraordinaire parlementaire s'est ouverte samedi 6 août alors que la signature du Code de bonne conduite est attendue ce mercredi 10 août. Pendant ce temps, l'enrôlement des candidatures est effectif depuis le 4 août. Il y a donc des avancées significatives.

    Certes, l'engouement des temps forts n'est pas encore là. Il faudra attendre pendant un temps avant d'être convié à ce scénario qui suscite le plus souvent la curiosité des populations.

    Toujours est-il que tous ces efforts, loin d'apaiser les esprits, soulèvent des doutes, suscitent des inquiétudes. Par ricochet, ils entretiennent l'escalade verbale que l'on observe ces dernières semaines.

    De l'accusation de l'enrôlement des mineurs, des policiers, des militaires, l'on est arrivé aux préalables et aux sit-in soutenus par des menaces de boycott du processus électoral. L'acte est signé : l'Opposition.

    Le gouvernement ou le bloc de la Majorité présidentielle condamne des actes de violence, de vandalisme qui sont d'un autre âge des démocrates, bien plus, les reflets de l'intimidation inhérente à toute fuite en avant. La CENI a brandi de son côté la menace de «découpler» les élections si jamais, au plus tard le 10 août, les lois annexes à la Loi électorale ne sont pas disponibles. Ultimatum mal digéré par les uns, invitation au sens de responsabilité pour un atterrissage en douceur du processus électoral pour les autres. Devant cette situation, les interprétations diffèrent d'un partenaire extérieur à l'autre. D'un côté, l'on applaudit les protagonistes pour leur disponibilité d'aller aux élections, l'on condamne par contre ceux qui cherchent à perturber le processus électoral avant que d'autres ne brandissent la menace de suspendre leur aide à l'organisation des élections.

    Deux questions

    Cette ambiance passionnante inhérente à toute élection soulève deux questions fondamentales. A savoir, «Qui veut tricher ? » et « Qui a peur des élections ?». Questions fondamentales autour desquelles se jouent ce ping-pong politique que les acteurs politiques convient les populations et leurs électorats en pareilles circonstances. Questions fondamentales qui justifient ces attitudes narcissiques qui, la plupart des temps, débouchent sur des contestations de plus en plus violentes, des guerres civiles, le cas de la Côte d'Ivoire, des Coups d'Etat brisant ainsi l'élan de la démocratisation et du développement national.

    Deux questions posées à la classe politique congolaise. Mais elle serait incapable d'y répondre. Ce qui n'empêche pas de relever les possibilités de tricherie et les mobiles de la peur. Ce qui permettrait à plusieurs d'entre nous de mieux interpréter les accusations des uns contre les autres, et vice versa.

    Possibilités de tricher.

    1.- Fichier central : le nerf de toute contestation au regard de son rôle central. Si la transparence ne transparaît pas en vue de susciter de la confiance, cette attitude serait l'objet de plusieurs interprétations.

    2.- Remplissage des urnes : toutes les parties protagonistes peuvent s'adonner à cette subtilité malsaine. Le cas de la Côte d'Ivoire est une belle illustration, chaque camp ayant accusé l'autre d'avoir fraudé.

    3.- Manipulation des chiffres lors du comptage à la main et des PV au niveau des bureaux. L'absence des témoins des candidats ou des partis politiques peut favoriser cette tricherie.

    4.- Disparition des urnes : chaque camp peut se permettre cette sale besogne à la première occasion devant le relâchement de la vigilance de la part des organisateurs du scrutin.

    5.- Intimidation des électeurs, surtout les analphabètes. Même observation retenue au point 4.

    6.- Corruption des membres de la CENI à tous les échelons.

    7.- La pression des bailleurs de fonds de la campagne électorale des candidats et les faiseurs des «rois».

    B.- Les mobiles de la peur

    1.- Alternance du pouvoir, changement : la perte des privilèges du pouvoir, la crainte des poursuites judiciaires pour violation des droits l'Homme, détournement de fonds publics. Situation en cas des régimes dictatoriaux.

    2.- La défaite : manque de volonté d'admettre le changement, de reconnaître le verdict des urnes. Attitude qui peut se manifester chez tous les protagonistes, toutes tendances confondues.

    3.- Les extrémistes : ils se recrutent dans tous les camps. Inflexibles, ils veulent toujours être du côté des gagnants avant de verser facilement dans la violence pour ne pas reconnaître leur défaite. Ce sont des non démocrates, des non républicains.

    4. - Opportunistes : des politiciens d'opérette. Sans idéal politique, ils brillent par une versatilité criminelle et sont malléables à souhait. Ils tirent profit de toute situation confusionniste.

    5.- Les commanditaires : leurs pressions, leurs menaces influencent souvent le comportement de leurs «poulains» qui, en des instants cruciaux de toute élection, peuvent devenir imprévisibles et perturber tout processus électoral dans le but de couvrir leurs insuffisances politiques.

    Voilà en passant, quelques indices majeurs qui peuvent empêcher que des élections soient transparentes, crédibles et démocratiques. Les élections 2011 sont soumises à ces impondérables. A la classe politique de faire preuve de haute responsabilité politique, de prendre conscience des enjeux majeurs au plan national, sous-régional, régional et international pour ne pas dénaturer le « VOTE 2011 » ni de fausser le « VERDICT 2011 ». Ce n'est qu'à ces conditions que la RDC pourrait faire face aux défis de l'éminent « NOUVEL ORDRE MONDIAL ». Qui dit le contraire ?...

    Freddy Monsa Iyaka Duku


    Afrique en ligne
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