Bloomberg découvre Sefrioui, chouchou du régime
Vendredi, 05 Août 2011
Dans un numéro consacré aux milliardaires « cachés », le magazine Bloomberg Markets, propriété du groupe contrôlé par le maire de New York Michael Bloomberg, identifie Sefrioui comme un de ces milliardaires qui ont prospéré à l’ombre. La fortune de Sefrioui est estimée à 2.3 milliards de dollars, montant de la valorisation boursière de sa côte part (61,74%) du capital d’Addoha SA.
L’autre milliardaire marocain qui a bénéficié de l’attention de la presse financière internationale n’est autre que Mohammed VI. Sa fortune avait été évaluée en 2009 à 2,5 milliards de dollars, soit seulement 500 millions de dollars de plus qu’Anas Sefrioui. La comparaison est toutefois trompeuse. Ces évaluations ont été faites à deux années d’intervalle et elles ne prennent en compte que les actifs côtés à la bourse.
Bloomberg Markets Magazine ne s'attarde pas sur l'origine de la fortune d'Anas Sefrioui. En fait son enrichissement doit beaucoup à la générosité de l’Etat. C’est l’accès privilégié au foncier qui détermine dans une large mesure la prospérité des sociétés de promotion immobilières comme Addoha. Un état de fait qui a donné naissance à moult rumeurs, non vérifiées, selon lesquels Anas Sefrioui ne serait que le prête-nom d’une personnalité proche du palais.
Après l’introduction en bourse d’Addoha en 2006, le cours de son action avait connu une explosion que n’expliquait pas la réalité économique de l’entreprise. A l’époque, l’envolée avait été mise sur le compte d’une spéculation effrénée jusqu’à ce que lors d’une cérémonie présidée par le roi lui-même, l’Etat n’octroie au groupe d’importants lots de terrains. Dans un marché correctement régulé cela aurait donné lieu à une enquête pour délit d’initiés. Le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), gendarme de la bourse, a préféré regarder ailleurs. Cette opération serait à l’origine de la fortune des hommes d’affaires du roi.
L’utilisation des fonds publics pour venir en aide au groupe Addoha a récemment fait jaser. En prenant une participation dans un groupe en difficulté contrôlé par Addoha, le groupe Excelia (ex-FADESA), le géant financier contrôlé par l’état, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), n’a pas contribué à faire taire ses rumeurs. Rappelons que la CDG est dirigée par Anas El Alami, un proche de Hassan Bouhemou et Mounir Majidi, gestionnaires du patrimoine du roi.
lakome
Vendredi, 05 Août 2011
Dans un numéro consacré aux milliardaires « cachés », le magazine Bloomberg Markets, propriété du groupe contrôlé par le maire de New York Michael Bloomberg, identifie Sefrioui comme un de ces milliardaires qui ont prospéré à l’ombre. La fortune de Sefrioui est estimée à 2.3 milliards de dollars, montant de la valorisation boursière de sa côte part (61,74%) du capital d’Addoha SA.
L’autre milliardaire marocain qui a bénéficié de l’attention de la presse financière internationale n’est autre que Mohammed VI. Sa fortune avait été évaluée en 2009 à 2,5 milliards de dollars, soit seulement 500 millions de dollars de plus qu’Anas Sefrioui. La comparaison est toutefois trompeuse. Ces évaluations ont été faites à deux années d’intervalle et elles ne prennent en compte que les actifs côtés à la bourse.
Bloomberg Markets Magazine ne s'attarde pas sur l'origine de la fortune d'Anas Sefrioui. En fait son enrichissement doit beaucoup à la générosité de l’Etat. C’est l’accès privilégié au foncier qui détermine dans une large mesure la prospérité des sociétés de promotion immobilières comme Addoha. Un état de fait qui a donné naissance à moult rumeurs, non vérifiées, selon lesquels Anas Sefrioui ne serait que le prête-nom d’une personnalité proche du palais.
Après l’introduction en bourse d’Addoha en 2006, le cours de son action avait connu une explosion que n’expliquait pas la réalité économique de l’entreprise. A l’époque, l’envolée avait été mise sur le compte d’une spéculation effrénée jusqu’à ce que lors d’une cérémonie présidée par le roi lui-même, l’Etat n’octroie au groupe d’importants lots de terrains. Dans un marché correctement régulé cela aurait donné lieu à une enquête pour délit d’initiés. Le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), gendarme de la bourse, a préféré regarder ailleurs. Cette opération serait à l’origine de la fortune des hommes d’affaires du roi.
L’utilisation des fonds publics pour venir en aide au groupe Addoha a récemment fait jaser. En prenant une participation dans un groupe en difficulté contrôlé par Addoha, le groupe Excelia (ex-FADESA), le géant financier contrôlé par l’état, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), n’a pas contribué à faire taire ses rumeurs. Rappelons que la CDG est dirigée par Anas El Alami, un proche de Hassan Bouhemou et Mounir Majidi, gestionnaires du patrimoine du roi.
lakome
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