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Le Koweït au bord d'une crise politique

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  • Le Koweït au bord d'une crise politique

    Le Koweït pourrait sombrer dans une crise politique : des députés de l'opposition ont décidé, mardi 16 mai, d'interroger le premier ministre au Parlement, à la suite du renvoi devant la Cour constitutionnelle d'un projet de réforme électorale. Ce projet, qui devait réduire le nombre des circonscriptions électorales de 25 à 10, était déjà loin de satisfaire des réformateurs désireux de baisser jusqu'à cinq ce chiffre dans le but de prévenir l'achat de voix, et autres formes de corruption qui ont entaché, selon eux, les dernières élections législatives en 2003. Le renvoi du projet de loi devant la Cour constitutionnelle éloigne un peu plus leurs espoirs.

    Il signe, en effet, un report des réformes, voire leur abandon, les procédures judiciaires koweïtiennes pouvant durer plusieurs mois ou plusieurs années. Une bataille gagnée pour les conservateurs, hostiles à la réduction du nombre des circonscriptions.

    Non coopération


    Mais cette victoire pourrait être de courte durée au vu du pouvoir qu'offre la constitution koweïtienne à l'opposition. Si elle n'habilite pas les députés à voter une révocation du premier ministre ou de l'ensemble du gouvernement, ils peuvent, en revanche, se déclarer incapables de coopérer avec ces derniers.

    L'émir peut alors démettre le premier ministre et former un nouveau gouvernement, ou dissoudre le Parlement et convoquer des législatives. Les députés de l'opposition ont une majorité suffisante pour déclarer leur non-coopération avec le gouvernement, les ministres membres de la Chambre n'ayant pas le droit de voter sur une telle question. De quoi calmer les ardeurs victorieuses conservatrices.

    Un geste conciliant

    Mardi, 33 membres de la Chambre, dont 15 ministres du gouvernement, ont voté en faveur de la motion, qui avait été introduite lundi par des députés conservateurs et tribaux, alors que le Parlement était censé se prononcer sur le projet de loi.

    Mécontents, les députés réformateurs se sont retirés au début du vote, se rassemblant à l'extérieur du Parlement. "Il n'est plus possible de traiter avec ce gouvernement qui a voté pour le renvoi de la loi électorale devant la Cour" constitutionnelle, a déclaré le député Mussallam Al-Barrak à l'issue de ce rassemblement. La demande "d'entendre le premier ministre sera retirée seulement si le gouvernement revient sur son projet de loi et propose à la place un autre réduisant à cinq le nombre de circonscriptions", a affirmé le député Saqr.

    Les députés de l'opposition devraient présenter leur requête au président du Parlement, Jassem Al-Khorafi, mercredi. Dans un geste conciliant, le premier ministre, Cheikh Nasser Mohammad Al-Ahmad Al-Sabah, membre de la famille régnante, a affirmé que le gouvernement était "prêt à discuter toute nouvelle proposition des députés" et à suspendre le renvoi du projet de loi devant la Cour constitutionnelle, appelant à ce que la question soit réglée par le dialogue.

    Par Le Monde
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