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Les retombées positives du nouveau schéma des transports sont manifestes, mais il subsiste des lacunes à combler.
La direction des transports de la wilaya de Tizi Ouzou vient d’achever l’opération de délocalisation des 7 stations urbaines vers les gares intermédiaires implantées à la périphérie Sud et Est de la ville. Ceci, dans le cadre de l’application du nouveau plan de circulation qui vise à décongestionner le chef lieu de wilaya.
Dorénavant, les voyageurs en provenance des différentes localités de la région, effectueront une escale dans les nouvelles stations à Oued Aïssi, à la station de Béni Douala (au sud de la ville de Tizi Ouzou) et à celle du «Pont de Bougie», avant de rejoindre, par bus, le chef-lieu de wilaya. L’application dudit plan a bouleversé les habitudes des citoyens d’une part et suscité la colère des transporteurs, d’autre part. En effet, les stations devant accueillir les usagers ont été livrées avant la fin des travaux d’aménagement des sites.
Les commodités indispensables, tels que les abribus, les sanitaires, les boutiques, font défaut et aucun système de sécurité n’a été mis en place.
Des besoins, pourtant pressants et indispensables, que l’administration tarde à concrétiser. Les retombées positives de ce programme sur la ville de Tizi Ouzou, désengorgée grâce à l’éradication du commerce informel, sont manifestes. Mais il subsiste toujours des lacunes. Vendredi 5 août, transporteurs et voyageurs découvrent la station multimodale d’Oued Aïssi, à 10 km à l’est de Tizi Ouzou. La gare n’a rien de sophistiqué, juste une vaste aire de stationnement, mitoyenne à la gare ferroviaire, équipée d’abribus surmontés de bâches, et des quais pour les fourgons. A l’intérieur, des engins des travaux publics s’affairent à damer les plates-formes qui recevront les nouveaux quais et abribus. Comptant sur la promesse du directeur des transports de terminer l’aménagement du site durant le mois de carême, les transporteurs ont accepté de se délocaliser, même s’ils savent qu’ils évolueront aux cotés des entreprises, encore à pied d’œuvre sur le réseau électrique, les artères de la gare, etc. Il est 17h. Mohamed, un transporteur assurant la desserte Tizi Rached-Oued Aïssi, ne décroche pas les yeux de l’entrée de la station. «Voila, il y a un bus qui arrive ; il me reste 4 places».
La navette entre Tizi Ouzou et la nouvelle station est assurée par les opérateurs privés, conventionnés avec l’Etat. Le rythme est soutenu, «tant qu’on n’est pas retenu dans les barrages de police», dira un transporteur. Il ajoute : «La ligne bleue, réservée aux bus suburbains, ne sert à rien. Puisqu’il n’y a que deux voies sur l’autoroute, tout le monde l’emprunte». Et pourtant, on n’en est pas à la forte affluence de la rentrée sociale puisqu’une bonne partie de la population est en congés en ce mois sacré. Jusque là, on ne se plaint pas du coté des professionnels du transport.
Les tarifs pénalisent les citoyens, qui appréhendent aussi le manque de navettes vers les gares intermédiaires et les horaires qui seront appliqués. «Nous roulons sur du bitume, nous avons des sanitaires propres derrière cette petite structure, les abris bus sont en cours de réalisation et pour l’instant, les bus privés et le train amènent du monde.
Là, on attend que s’accélèrent l’installation des abris bus, de l’éclairage public et surtout, la sécurisation des lieux», déclare un transporteur. Au niveau des quais, des agents, gilets sur le dos, régulent la circulation.
Pas l’ombre d’un policier ou d’un gendarme aux alentours du site pour assurer la sécurité. Jusqu’à présent, les voyageurs éprouvent toutes les peines du monde pour rejoindre Alger chaque matin. «Je me suis mise définitivement au transport par train pour fuir le diktat des fraudeurs qui nous font payer 800 DA l’aller-retour», dit Linda, une fonctionnaire, travaillant dans la capitale. La direction des transports saura-t-elle apporter les réajustements nécessaires pour améliorer les prestations avant la rentrée ? Les usagers le sauront certainement dans peu de temps.
Nordine Douici - El Watan.
La direction des transports de la wilaya de Tizi Ouzou vient d’achever l’opération de délocalisation des 7 stations urbaines vers les gares intermédiaires implantées à la périphérie Sud et Est de la ville. Ceci, dans le cadre de l’application du nouveau plan de circulation qui vise à décongestionner le chef lieu de wilaya.
Dorénavant, les voyageurs en provenance des différentes localités de la région, effectueront une escale dans les nouvelles stations à Oued Aïssi, à la station de Béni Douala (au sud de la ville de Tizi Ouzou) et à celle du «Pont de Bougie», avant de rejoindre, par bus, le chef-lieu de wilaya. L’application dudit plan a bouleversé les habitudes des citoyens d’une part et suscité la colère des transporteurs, d’autre part. En effet, les stations devant accueillir les usagers ont été livrées avant la fin des travaux d’aménagement des sites.
Les commodités indispensables, tels que les abribus, les sanitaires, les boutiques, font défaut et aucun système de sécurité n’a été mis en place.
Des besoins, pourtant pressants et indispensables, que l’administration tarde à concrétiser. Les retombées positives de ce programme sur la ville de Tizi Ouzou, désengorgée grâce à l’éradication du commerce informel, sont manifestes. Mais il subsiste toujours des lacunes. Vendredi 5 août, transporteurs et voyageurs découvrent la station multimodale d’Oued Aïssi, à 10 km à l’est de Tizi Ouzou. La gare n’a rien de sophistiqué, juste une vaste aire de stationnement, mitoyenne à la gare ferroviaire, équipée d’abribus surmontés de bâches, et des quais pour les fourgons. A l’intérieur, des engins des travaux publics s’affairent à damer les plates-formes qui recevront les nouveaux quais et abribus. Comptant sur la promesse du directeur des transports de terminer l’aménagement du site durant le mois de carême, les transporteurs ont accepté de se délocaliser, même s’ils savent qu’ils évolueront aux cotés des entreprises, encore à pied d’œuvre sur le réseau électrique, les artères de la gare, etc. Il est 17h. Mohamed, un transporteur assurant la desserte Tizi Rached-Oued Aïssi, ne décroche pas les yeux de l’entrée de la station. «Voila, il y a un bus qui arrive ; il me reste 4 places».
La navette entre Tizi Ouzou et la nouvelle station est assurée par les opérateurs privés, conventionnés avec l’Etat. Le rythme est soutenu, «tant qu’on n’est pas retenu dans les barrages de police», dira un transporteur. Il ajoute : «La ligne bleue, réservée aux bus suburbains, ne sert à rien. Puisqu’il n’y a que deux voies sur l’autoroute, tout le monde l’emprunte». Et pourtant, on n’en est pas à la forte affluence de la rentrée sociale puisqu’une bonne partie de la population est en congés en ce mois sacré. Jusque là, on ne se plaint pas du coté des professionnels du transport.
Les tarifs pénalisent les citoyens, qui appréhendent aussi le manque de navettes vers les gares intermédiaires et les horaires qui seront appliqués. «Nous roulons sur du bitume, nous avons des sanitaires propres derrière cette petite structure, les abris bus sont en cours de réalisation et pour l’instant, les bus privés et le train amènent du monde.
Là, on attend que s’accélèrent l’installation des abris bus, de l’éclairage public et surtout, la sécurisation des lieux», déclare un transporteur. Au niveau des quais, des agents, gilets sur le dos, régulent la circulation.
Pas l’ombre d’un policier ou d’un gendarme aux alentours du site pour assurer la sécurité. Jusqu’à présent, les voyageurs éprouvent toutes les peines du monde pour rejoindre Alger chaque matin. «Je me suis mise définitivement au transport par train pour fuir le diktat des fraudeurs qui nous font payer 800 DA l’aller-retour», dit Linda, une fonctionnaire, travaillant dans la capitale. La direction des transports saura-t-elle apporter les réajustements nécessaires pour améliorer les prestations avant la rentrée ? Les usagers le sauront certainement dans peu de temps.
Nordine Douici - El Watan.