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l’Algérie n’a rien à craindre pour ses placements à l’étranger (Djoudi)

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  • l’Algérie n’a rien à craindre pour ses placements à l’étranger (Djoudi)

    Dans un entretien accordé hier à l’APS, M. Karim Djoudi, ministre des Finances, a abordé différents chapitres liés à l’actualité financière tant nationale, comme le dispositif de couverture des risques de change prévu avant la fin de 2011, l'ouverture de bureaux de change, le financement du plan quinquennal (2010-2014), ainsi que la part de la fiscalité ordinaire pour les communes, qu’internationale, avec notamment la crise de la dette américaine.

    Evoquant les effets de la crise de la dette américaine sur l'Algérie, qui a placé une partie de ses réserves de change à l'étranger, le ministre a tenu des propos rassurants, soulignant que notre pays n'a rien à craindre des répercussions de la crise de la dette américaine pour ses placements «sécurisés» sur plusieurs plans. «Nos placements sont sécurisés sur trois plans : leur capital est garanti, ils sont couverts contre les risques de change et ils sont liquides, c'est-à-dire que nous pouvons les retirer à tout moment», a expliqué M. Djoudi, qui a précisé que le taux d’intérêt du montant de ces placements était de 3%, ce qui couvre, a-t-il estimé, «largement» l'inflation actuelle. Pour assurer une sécurisation «maximale» de ses réserves de changes, gérées par la Banque d'Algérie, l'Etat algérien a «choisi» d'en placer une partie comme des «valeurs d'Etat sur des risques souverains, dont le risque est très limité puisqu'il s'agit de la disparition de l'Etat lui-même», a-t-il expliqué. Selon le ministre, l'Algérie avait, en fait, trois choix à faire pour gérer ses réserves de changes. Première possibilité : aller sur des actifs financiers privés caractérisés par un couple risque/rendement «très important», mais «cela reste un choix spéculatif, et quand nous avons la responsabilité de gérer l'argent de la collectivité nationale, on ne spécule pas», a-t-il dit. La deuxième est d'aller déposer son argent dans des banques, qui ne sont pas à l'abri du risque de faillite. Déposer ses réserves (de changes) en valeurs d'Etat était donc «le meilleur choix pour l'Algérie», a-t-il soutenu. Quant à la protection contre les risques de change, elle est assurée, a-t-il ajouté, grâce à une répartition équitable des réserves en dollars et en euros. Revenant sur la «confusion» qui prévaut parfois à propos de la notion de réserves de changes, M. Djoudi a rappelé qu'elles ne sont qu'une «contrepartie de la masse monétaire, transformée en dinars». Ce qu'il faut comprendre, conclut M. Djoudi, c'est que toute la dépense qui va à la collectivité nationale, entreprises et ménages, résulte de la transformation des réserves de changes en dinars, et dont 40 milliards de dollars vont annuellement aux importations. A la fin de 2010, les réserves de changes de l'Algérie étaient de 160 milliards de dollars. Pour ce qui est du dispositif de couverture du risque de change, décidé lors de la dernière tripartite, il sera mis en place avant la fin de 2011 par la Banque d'Algérie, a souligné le ministre des Finances. Les opérateurs économiques ont revendiqué la couverture des risques de change, a-t-il rappelé, pour «pouvoir fonctionner dans un environnement plus ou moins stabilisé et certain». Une fois ce dispositif appliqué, chaque opérateur qui fera une transaction avec l'extérieur «aura une couverture dès le départ contre le risque de change», a-t-il ajouté.

    Possibilité d’ouverture de bureaux de change
    M. Karim Djoudi, et sur un autre volet, a affirmé que la réglementation en vigueur n'interdit pas l'ouverture de bureaux de change. «La Banque d'Algérie a produit, il y a plusieurs années, un règlement qui autorise l'ouverture de bureaux de change», a-t-il rappelé, ajoutant qu'il y a un certain nombre de bureaux qui exercent ce métier dans les banques et les hôtels. «S'il n'y a pas une multitude de bureaux, c'est parce que les gens ne veulent pas s'investir dans ce créneau», et cela est dû, a expliqué le ministre, à la question de la rémunération sur «la fourchette entre le coût acheteur et le coût vendeur». La Banque d'Algérie, assure-t-il, est en train de travailler à rendre «plus attrayants» les bureaux de change. «Il y a un travail d'évaluation entre la Banque centrale et le marché pour voir quels sont les éléments qu'ils vont assimiler», a indiqué M. Djoudi.

    Plus de dette publique
    Quant au financement du plan quinquennal d'investissement public (2010-2014), le ministre a déclaré qu’«à moyen terme, les risques (de financement du programme) sont acceptables. Maintenant, personne ne sait comment la situation peut évoluer à long terme. A ce moment-là, il faudrait envisager d'autres choix en matière de politique économique», a-t-il affirmé. Cette «assurance» n'est que le fruit de la politique économique en cours, qui «privilégie le financement national». Ce qui prémunit l'Algérie contre un «certain nombre» de risques, a-t-il précisé. «Nous avons constitué une épargne publique équivalant à 40% du PIB, estimé à quelque 12 000 milliards de dinars/an», a indiqué le ministre. «Nous avons aussi consolidé nos réserves de changes et réussi à payer, par anticipation, la quasi-totalité de notre dette extérieure», s'est d'autre part réjoui le ministre. La dette extérieure de l'Algérie tourne actuellement autour de 5,2 milliards de dollars, alors que la dette extérieure publique a été réduite à moins de 480 millions de dollars, selon lui. «Cela veut dire que nous n'avons quasiment plus de dette publique. Aujourd'hui, il n'y a pas de dette extérieure à court terme, ni au sein de nos institutions financières ni de nos entreprises publiques, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de pays dans le monde», s'est-il encore félicité. Les réserves de changes de l'Algérie étaient de 160 milliards de dollars en 2010, alors que les recettes du Fonds de régulation des recettes (FRR), qui constituent l'épargne publique, étaient de 4 800 milliards de DA (64 milliards de dollars environ).

    Une «plus grande part» de la fiscalité ordinaire aux communes
    Les communes bénéficieront désormais d'une «plus grande part» des recettes de la fiscalité ordinaire, dans le cadre de la refonte et la réforme de la finance locale, a affirmé M. Karim Djoudi. Cette mesure s'inscrit dans la continuité des actions engagées depuis quatre ans par les pouvoirs publics pour la prise en charge des différentes préoccupations locales liées notamment à la finance, à la dette et à la population, a-t-il souligné. Un comité mixte avait été mis en place en 2007 en coordination avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour réformer et moderniser les finances locales, a rappelé le ministre, ajoutant que plusieurs mesures prises dans le cadre de ce comité ont été intégrées dans les différentes lois de finances depuis 2008. Trois volets essentiels ont été ciblés par ces mesures et portent sur «l'annulation de la dette des communes, qui a été prise en charge par l'Etat, l'augmentation du niveau des ressources fiscales ordinaires accordées et la possibilité offerte aux communes de pouvoir prélever et de fixer un certain nombre d'impôts» sur l'échelle locale, a-t-il précisé. Le ministre a également souligné que l'Etat intervient annuellement à hauteur de 500 milliards de dinars entre dotations budgétaires et dotations fiscales au profit des communes.

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    Projet de loi de finances pour 2012
    Une croissance de 4,7% et une inflation de 4% prévues
    Le projet de loi de finances pour 2012, en cours d'examen par le gouvernement, prévoit une hausse de la croissance globale de 4,7% et un maintien de l'inflation à 4%, a indiqué M. Karim Djoudi. Grâce à une croissance «plus forte» du secteur des hydrocarbures, «nous comptons sur une croissance globale de 4,7% en 2012 avec un taux d'inflation de 4%, un taux acceptable, qui colle avec la politique monétaire du pays», a-t-il dit. La loi de finances complémentaire pour 2011 prévoyait une croissance de 3,9% et une inflation de 4%. Le budget de 2012 sera élaboré sur la base du même cadrage que la loi de finances de l'exercice précédent, a-t-il annoncé. Ainsi, le projet de loi sera basé sur un prix référentiel du pétrole à 37 dollars le baril, selon M. Djoudi. La fiscalité pétrolière budgétisée sera ainsi identique à celle de 2011, puisque basée sur le même prix du pétrole, tandis que la fiscalité ordinaire doit évoluer de 20%. Consacrant la troisième étape d'exécution du plan quinquennal d'investissement public, le texte prévoit une «légère croissance» des importations qui étaient de 40 milliards de dollars dans la loi de finances de 2011. Les dépenses de fonctionnement doivent aussi augmenter pour prendre en charge les dernières tranches du paiement des régimes indemnitaires particuliers, la poursuite du soutien des prix des produits alimentaires de base et du processus de soutien à l'emploi des jeunes, a-t-il précisé. Quant aux dépenses d'équipement, elles permettront de porter à 80% la couverture des projets inscrits dans le plan quinquennal, engagé en 2010. Le déficit budgétaire sera toujours couvert par le Trésor et partiellement par les plus-values du FRR (Fonds de régulation des recettes) qui «doivent légèrement augmenter», selon le ministre. En 2011, le déficit budgétaire prévisionnel équivaut à 34% du PIB, même si le déficit économique réel doit tourner autour de 11%.

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    Accès au marché financier
    De nouvelles actions de facilitation
    Le ministre des Finances a cité une série d'actions et de mesures pour faciliter l'accès des opérateurs économiques, notamment les PME, au marché financier. Les pouvoirs publics envisagent, en particulier, de créer «un compartiment du marché spécifique aux PME» avec des conditions d'accès beaucoup «plus simples» et «moins contraignantes», et de réduire les charges et coûts d'entrée sur le marché, a indiqué M. Djoudi. «Nous avons déjà commencé avec des dispositions de loi portant sur la réduction des charges fiscales pour l'entrée sur le marché financier», a ajouté le ministre. Ces actions s'inscrivent dans le cadre du plan de modernisation du marché financier et dont l'exécution a été confiée à la Cosob (Commission de surveillance des opérations en Bourse), a-t-il précisé. Le portefeuille de la Place d'Alger s'élève à près de 1.100 milliards de dinars, dont 260 milliards pour les Obligations assimilables du Trésor (OAT), 600 milliards de valeurs du Trésor et 160 milliards de DA pour le marché des obligations, dont 50 milliards négociés dans le marché secondaire, selon le ministre. «Ce que nous allons faire en termes de modernisation (de ce segment), c’est d'abord de solliciter des opérateurs économiques publics d’ouvrir leur capital sur le marché», a indiqué le ministre, ajoutant que les autorités financières du pays envisagent d'élargir la gamme des produits de Bourse. «Nous faisons aussi une campagne auprès des organisations patronales pour qu'elles demandent à leurs adhérents de se financer sur le marché», a-t-il ajouté.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    M. Djoudi, qui a précisé que le taux d’intérêt du montant de ces placements était de 3%,
    soit 6 milliards de dollars an
    A la fin de 2010, les réserves de changes de l'Algérie étaient de 160 milliards de dollars
    .180 milliards pour fin 2011 inchallah plus les intéréts des bonds du trésor
    alors que les recettes du Fonds de régulation des recettes (FRR), qui constituent l'épargne publique, étaient de 4 800 milliards de DA (64 milliards de dollars environ).
    actuellement le frr est de 6000 milliards de dinars soit 75 milliards de dollars
    nous n'avons quasiment plus de dette publique. Aujourd'hui, il n'y a pas de dette extérieure à court terme, ni au sein de nos institutions financières ni de nos entreprises publiques, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de pays dans le monde»
    seul pays au monde avec une dette de 000

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