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La Liga est en grève

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  • La Liga est en grève

    Les footballeurs professionnels espagnols devraient faire grève lors des deux premières journées du championnat espagnol. Ils veulent des garanties fortes sur le versement de leurs salaires à l'avenir.

    Après la grève française à Knysna, d’autres millionnaires du ballon rond vont se mettre en grève. Mais pour d’autres raisons bien plus sérieuses que le renvoi d’un joueur frondeur. La scène est spectaculaire et insolite : 110 footballeurs pros derrière un leader syndical. C’est l’image relayée par les médias espagnols ce jeudi. Les footballeurs espagnols de première et deuxième division viennent en effet de décider de voter la grève pour les deux premières journées de championnat. Iker Casillas et Carles Puyol, les capitaines du Real Madrid et du Barça appuient la décision prise par le syndicat des joueurs. Pour « San Iker », le but est d’aider les joueurs qui sont en difficultés en étant derrière eux. Si le foot espagnol brille au niveau du jeu et des résultats, si le Real Madrid, Barcelone ou Malaga défraient la chronique grâce à leurs transferts mirobolants, le football ibérique doit s’adapter au contexte économique d’un pays en proie aux pires difficultés financières.

    Vivant au-dessus de leurs moyens, de nombreux clubs ne sont plus en mesure de respecter le versement des salaires. Saragosse par le passé, Alicante récemment, le Rayo Vallecano dernièrement : tous les clubs pros ont trop dépensé pendant des années. Dernièrement, l’ex star du Real Madrid, Paco Pavon avait confié à Football365 qu’il préférait rester en France plutôt que de retourner dans un club moyen en Espagne où il savait pertinemment qu’il n’avait aucune assurance d’être payé, ce qui fut son cas à Saragosse. Et l’international espagnol vantait encore en mai dernier le professionnalisme d’Arles-Avignon, un club payant rubis sur l’ongle ses professionnels. Eric Roy, actuel entraîneur de Nice et ancien pensionnaire de la Liga, au sein du Rayo Vallecano, interrogé il y a deux semaines, n’était pas surpris de la tournure que prenait déjà les événements en Espagne.

    « La première question qu’on s’est posé quand j’y suis allé, expliquait à Football365 Eric Roy, c’est : « est-ce que c’est un club qui paie ses joueurs ? » A l’époque on m’avait dit que oui, et que c’était un club qui honorait toujours ses dettes. Quelques fois avec un peu de retard. Mais à l’époque, il y avait déjà pas mal de clubs qui étaient en dents de scie, en difficulté pour pouvoir honorer leurs engagements. Après, il n’y a pas de DNCG espagnole : comme dans trois quarts des championnats européens, les déficits se creusent. Nous, on est pénalisé sur le plan européen, mais le modèle français devrait être suivi. Les clubs espagnols vivent pour beaucoup au-dessus de leurs moyens. Il faut à un moment donné que ça cesse. Sinon, on ne voit pas l’intérêt de faire des compétitions internationales. »

    En attendant la mise en place du fair-play financier, l’Espagne découvre le syndicalisme de ses footballeurs qui réclament qu’un fond spécial important soit créé pour assurer à l’avenir le paiement effectif de toutes les dettes des clubs pour que les joueurs ne se retrouvent pas bec dans le nez avec des impayés conséquents voire insupportables. Dans un football pro où même le grand Barça a eu des soucis de liquidités il n’y a pas si longtemps, l’inquiétude est réelle et palpable. En votant la grève pour les deux premières journées de Liga, les meilleurs footballeurs espagnols ne font pas un caprice de stars. Ils veulent montrer leur solidarité : tous n’ont pas le salaire d’un Cristiano Ronaldo ou d’un Leo Messi, d’un Carles Puyol ou d’un Iker Casillas. « Il faut être solidaire avec les gens qui ne vont pas bien, les chiffres sont là, a commenté Iker Casillas, millionnaire du football issu d’une famille ouvrière de la banlieue de Madrid. Luis Rubiales (patron du syndicat des footballeurs espagnols, ndlr) a parlé en notre nom et nous le soutenons tous à mort. Je peux vous dire et vous assurer que nous ne jouerons pas tant qu’un accord ne sera pas trouvé. » La LFP espagnole a indiqué « ne pas comprendre cette décision des joueurs et a confirmé jeudi la tenue des matchs de la 1ere journée pour le week-end du 19 août… En espérant qu’un accord soit trouvé avec le syndicat des joueurs. « La porte est ouverte » indique la LFP qui en appelle à la « responsabilité » des joueurs.

    Sports365
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

  • #2
    J'en connais qui n'a jamais été payé en Ligue2 espagnol mais là je suis étonné de voir ca en Liga !
    Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

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