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LE BALCON de Baudelaire

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  • LE BALCON de Baudelaire

    LE BALCON

    Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses,
    O toi, tous mes plaisirs! ô toi, tous mes devoirs!
    Tu te rappelleras la beauté des caresses,
    La douceur du foyer et le charme des soirs,
    Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses!

    Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,
    Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
    Que ton sein m'était doux! que ton cœur m'était bon!
    Nous avons dit souvent d'impérissables choses
    Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon.

    que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!
    que l'espace est profond! que le cœur est puissant!
    En me penchant vers toi, reine des adorées,
    Je croyais respirer le parfum de ton sang.
    Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!

    La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,
    Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
    Et je buvais ton souffle, ô douceur! ô poison!
    Et tes pieds s'endormaient dans mes mains fraternelles.
    La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison.

    Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses,
    Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
    Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses
    Ailleurs qu'en ton cher cœur et qu'en ton cœur si doux?
    Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses!

    Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
    Renaîtront-ils d'un~gouffre interdit à nos sondes,
    Comme montent au ciel les soleils rajeunis
    Après s'être lavés au fond des mers profondes?
    -O serments! ô parfums! ô baisers infinis!


    JE te donne ces vers afin que si mon nom
    Aborde heureusement aux époques lointaines,
    Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
    Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

    Baudelaire, Les fleurs du mal
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    un petit beau de l'air dès le matin

    ça fait du bien...

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    • #3
      Georges Brassens

      la mort de verlaine

      Le revois-tu mon âme, ce Boul' Mich' d'autrefois
      Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid :
      Dieu : s'ouvrit-il jamais une voie aussi pure
      Au convoi d'un grand mort suivi de miniatures ?

      Tous les grognards - petits - de Verlaine étaient là,
      Toussotant, Frissonnant, Glissant sur le verglas,
      Mais qui suivaient ce mort et la désespérance,
      Morte enfin, du Premier Rossignol de la France.

      Ou plutôt du second (François de Montcorbier,
      Voici belle lurette en fut le vrai premier)
      N'importe ! Lélian, je vous suivrai toujours !
      Premier ? Second ? vous seul. En ce plus froid des jours.

      N'importe ! Je suivrai toujours, l'âme enivrée
      Ah ! Folle d'une espérance désespérée
      Montesquiou-Fezensac et Bibi-la-Purée
      Vos deux gardes du corps, - entre tous moi dernier.

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