Le journaliste auteur de l'article se demande "qu'est-ce qui fait courir les dirigeants de l'ex FIS".
"Des préparatifs sont en cours en vue de l’organisation d’un «congrès constitutif ou de la renaissance» du sinistre Front islamique du salut. C’est ce qu’a déclaré le sanguinaire Ali Benhadjar, l’un des chefs terroristes du parti dissous.
Ce criminel «repenti», ancien du GIA puis émir national de la LIDD ( Ligue islamique pour la daâwa et le djihad), affirme, dans un entretien accordé au journal électronique TSA, que les contacts avec les «frères» se multiplient dans cette perspective. Notamment avec Abassi Madani et Ali Benhadj «avec lequel nous entretenons de très bonnes relations», croit devoir nous rassurer celui qui faisait de la région de Medéa et des monts de Tamesguida un enfer sur terre. Ce sinistre individu, qui refuse le qualificatif de «repenti», soutient que lui et ses semblables refusent de se fondre dans un quelconque nouveau parti, y compris celui de Abdellah Djaballah dont il décline poliment l’appel fait dans ce sens. Il se garde bien toutefois de préciser le lieu de ce «congrès de la reconstitution» : en Algérie ou à l’étranger ? Et le pouvoir dans tout cela ? Cette dernière interrogation est la seule digne d’intérêt. Le sanguinaire Benhadjar semble bien faire la distinction entre Bouteflika et les autres. S’il s’adresse ainsi avec déférence au locataire d’El Mouradia, «qu’il dit être trompé par de faux rapports qu’on lui transmet», il traite Ahmed Ouyahia de… terroriste ! Difficile de ne pas faire le lien avec une autre sortie, œuvre d’un autre sinistre dirigeant de l’ex-FIS Hachemi Sahnouni en l’occurrence, qui révélait, en mars dernier, des contacts avec Abdelaziz Belkhadem, que ce dernier confirmera d’ailleurs. Sahnouni soutenait qu’il avait rencontré le ministre d’Etat en sa qualité de représentant du FIS et avec lequel il était question de la libération des détenus islamistes. «J’ai rencontré le frère Sahnouni à titre individuel», nuancera en revanche Belkhadem. Cependant que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, démentira, formellement, tout contact entre le pouvoir et l’ex-FIS, encore moins l’éventualité de l’élargissement des détenus pour terrorisme. Ce à quoi Sahnouni répliquera, un peu comme son acolyte Benhadjar, par une violente sortie contre Ouyahia, où l’insulte et le mépris tenaient lieu des seuls arguments. Bouteflika ? La dernière fois où il s’était exprimé publiquement sur cette question remonte à la campagne électorale d’avril 2009. Le discours de Bouteflika durant toute la campagne était quasi exclusivement basé sur la lutte antiterroriste et «l’interdiction définitive pour ceux qui ont mis le pays à feu et à sang, de revenir sous quelque forme que ce soit sur la scène politique». Cette sentence, Bouteflika l’avait répétée dans tous ses meetings de campagne rappelant à chaque fois, par ailleurs, que «la question a été définitivement tranchée par le peuple» par référendum sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Qu’est-ce qui fait alors revenir à la charge et avec une telle insistance les dirigeants du FIS ? Belkhadem aura-t-il agi de sa propre initiative ? Possible pour un candidat «officieux» à la présidentielle qui chercherait là à exploiter sa proximité et les liens qu’il avait toujours entretenus avec certains chefs de l’ex-FIS comme Abassi Madani et Hachemi Sahnouni. Un pari toutefois aléatoire car son implication dans le pouvoir depuis 2000 a fait perdre à Belkhadem beaucoup de popularité auprès de la base intégriste. Benhadjar ne le cite pas parmi ses «amis» de «l’opposition réelle », c'est-à-dire les coalisés de Sant’Egidio comme Abdelhamid Mehri et Hocine Aït Ahmed auxquels il rend un hommage particulièrement chaleureux !"
K. A. Le Soir d'Algérie du 15.08.2011.
Quant à moi, humble citoyen algérien, je croise les doigts et dis "Allah yestar".
"Des préparatifs sont en cours en vue de l’organisation d’un «congrès constitutif ou de la renaissance» du sinistre Front islamique du salut. C’est ce qu’a déclaré le sanguinaire Ali Benhadjar, l’un des chefs terroristes du parti dissous.
Ce criminel «repenti», ancien du GIA puis émir national de la LIDD ( Ligue islamique pour la daâwa et le djihad), affirme, dans un entretien accordé au journal électronique TSA, que les contacts avec les «frères» se multiplient dans cette perspective. Notamment avec Abassi Madani et Ali Benhadj «avec lequel nous entretenons de très bonnes relations», croit devoir nous rassurer celui qui faisait de la région de Medéa et des monts de Tamesguida un enfer sur terre. Ce sinistre individu, qui refuse le qualificatif de «repenti», soutient que lui et ses semblables refusent de se fondre dans un quelconque nouveau parti, y compris celui de Abdellah Djaballah dont il décline poliment l’appel fait dans ce sens. Il se garde bien toutefois de préciser le lieu de ce «congrès de la reconstitution» : en Algérie ou à l’étranger ? Et le pouvoir dans tout cela ? Cette dernière interrogation est la seule digne d’intérêt. Le sanguinaire Benhadjar semble bien faire la distinction entre Bouteflika et les autres. S’il s’adresse ainsi avec déférence au locataire d’El Mouradia, «qu’il dit être trompé par de faux rapports qu’on lui transmet», il traite Ahmed Ouyahia de… terroriste ! Difficile de ne pas faire le lien avec une autre sortie, œuvre d’un autre sinistre dirigeant de l’ex-FIS Hachemi Sahnouni en l’occurrence, qui révélait, en mars dernier, des contacts avec Abdelaziz Belkhadem, que ce dernier confirmera d’ailleurs. Sahnouni soutenait qu’il avait rencontré le ministre d’Etat en sa qualité de représentant du FIS et avec lequel il était question de la libération des détenus islamistes. «J’ai rencontré le frère Sahnouni à titre individuel», nuancera en revanche Belkhadem. Cependant que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, démentira, formellement, tout contact entre le pouvoir et l’ex-FIS, encore moins l’éventualité de l’élargissement des détenus pour terrorisme. Ce à quoi Sahnouni répliquera, un peu comme son acolyte Benhadjar, par une violente sortie contre Ouyahia, où l’insulte et le mépris tenaient lieu des seuls arguments. Bouteflika ? La dernière fois où il s’était exprimé publiquement sur cette question remonte à la campagne électorale d’avril 2009. Le discours de Bouteflika durant toute la campagne était quasi exclusivement basé sur la lutte antiterroriste et «l’interdiction définitive pour ceux qui ont mis le pays à feu et à sang, de revenir sous quelque forme que ce soit sur la scène politique». Cette sentence, Bouteflika l’avait répétée dans tous ses meetings de campagne rappelant à chaque fois, par ailleurs, que «la question a été définitivement tranchée par le peuple» par référendum sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Qu’est-ce qui fait alors revenir à la charge et avec une telle insistance les dirigeants du FIS ? Belkhadem aura-t-il agi de sa propre initiative ? Possible pour un candidat «officieux» à la présidentielle qui chercherait là à exploiter sa proximité et les liens qu’il avait toujours entretenus avec certains chefs de l’ex-FIS comme Abassi Madani et Hachemi Sahnouni. Un pari toutefois aléatoire car son implication dans le pouvoir depuis 2000 a fait perdre à Belkhadem beaucoup de popularité auprès de la base intégriste. Benhadjar ne le cite pas parmi ses «amis» de «l’opposition réelle », c'est-à-dire les coalisés de Sant’Egidio comme Abdelhamid Mehri et Hocine Aït Ahmed auxquels il rend un hommage particulièrement chaleureux !"
K. A. Le Soir d'Algérie du 15.08.2011.
Quant à moi, humble citoyen algérien, je croise les doigts et dis "Allah yestar".
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