Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Salon de l'aéronautique de Moscou : l'industrie française en force

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Salon de l'aéronautique de Moscou : l'industrie française en force

    Les Echos 16/8/2011 BENJAMIN QUENELLE , CORRESPONDANT

    Trente-quatre entreprises françaises seront présentes au Salon russe de l'aéronautique qui ouvre ses portes demain près de Moscou. Safran est sûr de signer des contrats. Airbus espère placer des commandes pour son moyen-porteur A320 NEO.

    Deux mois après un Salon du Bourget exceptionnel pour l'aéronautique, et avant tout pour Airbus, les principaux acteurs mondiaux du secteur se retrouvent à partir de mardi à Moscou pour un salon, certes, de moindre envergure mais cependant prometteur : le MAKS, qui se tient tous les deux ans. Après 10 milliards de dollars de commandes enregistrées en 2009 et compte tenu des besoins du marché russe, estimés par Boeing à 1.000 appareils civils d'ici à 2030, l'édition 2011 devrait être riche en contrats.

    Pour les Français, présents sur place avec 34 entreprises, la signature phare est prévue demain soir en présence du Premier ministre Vladimir Poutine : elle portera sur la création d'une coentreprise entre Safran et l'agence publique russe d'exportation d'armes Rosoboronexport. « Ce sera une première en Russie, une association forte et opérationnelle », confie aux « Echos » Marc Sorel, directeur de la filiale russe de l'équipementier français. Au sein de la branche aéronautique du groupe, l'entreprise concernée devrait être Sagem (solutions et services en optronique, avionique, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense). En décembre dernier, lors de la visite du Premier ministre François Fillon à Moscou, Sagem avait déjà signé avec Rosoboronexport un protocole d'intention sur une coentreprise dans la navigation inertielle.

    Le MAKS devrait aussi permettre au motoriste Snecma, filiale de Safran, d'étendre son carnet de commandes pour le Superjet, le nouvel avion moyen-courrier russe. C'est le premier modèle civil conçu par la Russie postcommuniste, grâce à de nombreux partenaires occidentaux, dont Safran en coentreprise avec une société russe. Au moins deux nouveaux contrats de commandes fermes de Superjet devraient être signés au cours du salon, par une compagnie aérienne russe et une non-russe. Soit 22 avions supplémentaires dans un carnet qui compte jusqu'ici 170 commandes fermes. Après de multiples retards, le Superjet a enfin pris son envol au printemps avec deux appareils assurant des vols commerciaux, l'un pour la compagnie russe Aeroflot, l'autre pour l'arménienne Armavia.
    Les espoirs d'Airbus

    Dans le cadre du MAKS, où volera en démonstration le très gros porteur A380, Airbus, qui n'avait rien vendu lors de la précédente édition de 2009, compte pareillement gonfler ses commandes. La compagnie russe Transaero devrait lui acheter huit moyen-courriers A320 NEO. A la veille de l'édition 2011, les pourparlers se poursuivaient pour de « possibles autres contrats, de 30 à 50 avions », glisse une source, ajoutant cependant : « Les autorités russes ont fait passer le message à leurs industriels : sous le feu médiatique du salon, il faut acheter russe et non étranger. » Airbus signera par ailleurs, demain mardi, un nouveau contrat avec VSMPO-Avisma, la société russe de titane, ce matériau crucial en aéronautique. Des produits de plus en plus finis seront livrés, afin de limiter les étapes intermédiaires de transformation.

    Quelque 60 % de l'approvisionnement d'Airbus en titane provient de Russie. « Contre 100 % pour Boeing, qui en achète cinq fois plus que nous, regrette une source proche du dossier. Les Russes aiment ça car cela leur assure des entrées de cash. D'où les faveurs dont bénéficie Boeing chez les autorités et chez Aeroflot. Au contraire, la collaboration industrielle que les Européens avaient proposée sur le long terme peine à se matérialiser. »
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Belle affaire pour AirBus.

    Airbus espère placer des commandes pour son moyen-porteur A320 NEO.
    par Michael Smith

    SYDNEY (Reuters) - La compagnie aérienne australienne Qantas va lancer deux filiales dédiées à l'Asie et a annoncé la commande de plus d'une centaine d'appareils de la famille A320 d'Airbus pour les équiper, dans le cadre d'une vaste restructuration de son réseau international déficitaire.

    Qantas a précisé qu'elle avait l'intention d'acquérir entre 106 et 110 Airbus A320, ce qui représente au total 9,4 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros) au prix catalogue.
    La compagnie compte acheter entre 28 et 32 A320 et le reste sera constitué d'A320neo, version améliorée de l'A320 qui a permis à Airbus de supplanter son rival Boeing sur le marché des monocouloirs autrefois dominé par la famille des 737.

    Qantas a dans le même temps annoncé le report, qui pourra aller jusqu'à six ans, de la livraison des six derniers gros porteurs A380 qu'il a commandés, pour ménager sa trésorerie. Qantas dispose actuellement de 10 A380 et en a commandé 20 au total.
    Qantas réorganise son réseau international pour le recentrer sur l'Asie, le marché du secteur aérien mondial qui connaît la croissance la plus rapide et où l'australien fait face ces dernières années à la concurrence grandissante des compagnies asiatiques et du Moyen-Orient.
    Le programme de restructuration, qui vise à réduire les coûts et à supprimer les liaisons long-courriers non rentables, prévoit aussi la suppression d'un millier de postes en Australie, dont 200 chez les pilotes. Les syndicats australiens ont immédiatement menacé de bloquer le processus et le gouvernement a fait savoir qu'il examinerait le plan à la loupe.

    Qantas créera une nouvelle compagnie premium, basée à Singapour ou Kuala Lumpur, qui sera lancée l'an prochain avec une flotte initiale de 11 A320. Elle ne sera pas détenue majoritairement par Qantas.
    La deuxième filiale lancée sera une compagnie japonaise à bas coûts, créée en coentreprise avec Japan Airlines et Mitsubishi Corp.
    LA DEMANDE EN MOYEN-COURRIERS SOUTENUE

    "Actuellement, 82 personnes sur 100 qui quittent l'Australie en avion choisissent de prendre une autre compagnie que Qantas, sans compter Jetstar (filiale à bas coûts)", a déclaré le directeur général de Qantas, Alan Joyce, lors d'une conférence de presse.
    "Ne rien faire, ou ne régler la question qu'à moitié, n'aboutirait qu'à la fin de Qantas International sur notre propre marché australien. Ce serait une catastrophe", a-t-il fait valoir.

    Il a ajouté que la base de coûts des activités de Qantas à l'international était supérieure de 20% environ à celle de ses principaux concurrents.
    L'Asie représentera cette année la moitié des bénéfices des compagnies aériennes internationales, selon les estimations de l'Association internationale du transport aérien (IATA).
    Airbus a enregistré plus de 1.200 commandes et engagements d'achat pour l'A320neo depuis le lancement de cette version en décembre 2010.

    Qantas annoncera ultérieurement le choix de la motorisation de sa commande à Airbus.

    Grâce à la demande asiatique en appareils moyen-courriers, Airbus s'attend à ce que sa production d'avions de ligne reste stable ou progresse légèrement en cas de nouvelle récession.
    Le directeur commercial d'Airbus, John Leahy, a déclaré mardi qu'en cas de récession, l'avionneur européen adopterait la même stratégie qu'en 2008-2010 en modifiant son planning de livraisons pour faire face aux modifications de la demande.

    "Je ne serais pas surpris d'observer une certaine faiblesse dans l'économie. Je ne suis pas sûr que ce soit un retour à 2008, mais je pense qu'une récession en 'W' est tout à fait une possibilité", a déclaré John Leahy lors d'une téléconférence à Sydney.

    "Je pense qu'Airbus conservera une production au moins stable, voire en hausse, durant cette période grâce à la demande venant d'Asie, d'Inde et des compagnies aériennes à bas prix du monde entier."
    Jean-Stéphane Brosse, Gregory Schwartz et Mehdi-Nicolas El Moueffak

    Pour le service français, édité par Dominique Rodriguez
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

    Commentaire

    Chargement...
    X