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La croissance allemande marque le pas

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  • La croissance allemande marque le pas

    Le PIB n'a avancé que de 0,1% au deuxième trimestre alors que les économistes attendaient +0,5%. Ce coup de frein brutal est à mettre sur le compte du commerce extérieur, point fort de l'Allemagne, qui a notamment apporté une contribution négative.

    La croissance allemande déçoit les économistes. Le pays a annoncé ce mardi, en première estimation, une hausse de 0,1% de son PIB au deuxième trimestre contre une progression de 0,5% attendue par les observateurs. Il s'agit d'un plus bas depuis le premier trimestre 2009.


    Sur un an, la croissance ressort à 2,8%, une performance là encore inférieure aux 3,2% prévus. Au trimestre précédent, l'économie allemande avait progressé de 1,3% d'un trimestre sur l'autre et de 5% sur un an. Ces derniers chiffres ont eux-mêmes fait l'objet d'une révision à la baisse, après avoir été initialement annoncés respectivement à +1,5% et +5,2%.


    Ce résultat s'explique en partie par la performance décevante du commerce extérieur, pourtant point fort de l'économie allemande. L'excédent commercial s'est réduit à 11,5 milliards d'euros contre 12,8 milliards en mai. Les économistes tablaient sur 13 milliards. Les importations ont encore avancé en juin de 0,3% alors que les économistes misaient sur un recul du même ordre. Les exportations ont, elles, reculé de 1,2% sur cette même période après avoir progressé de 4,4% en mai.
    Hausse des commandes à l'industrie

    La production industrielle a également baissé de 1,1% en juin, à la surprise des économistes qui avaient anticipé une progression de 0,1%. Le chiffre du mois de mai a en outre été révisé à la baisse, la hausse étant ramenée de 1,2% à 0,9%. Le ministère de l'Economie explique que le mois de juin a été caractérisé par un nombre inhabituellement élevé de week-end prolongés, ce qui a pesé sur la production. Il souligne également que la production industrielle restait sur une tendance favorable, portée par un niveau élevé de commandes.


    Ces dernières ont en effet augmenté de 1,8% en juin, contre une baisse de 0,5% attendue. Mais les chiffres révèlent un essoufflement de la demande intérieure qui après un bond de plus de 10% en mai, a sensiblement baissé en juin (-10,8%), alors que les commandes en provenance de l'étranger ont connu une évolution inverse, avec une hausse de 13,7% en juin après une baisse de 5,8% le mois précédent.


    Enfin, les ventes des grossistes ont reculé de 0,6% en juillet par rapport à juin
    «La consommation privée ainsi que les investissements dans le bâtiment ont freiné l'économie allemande au deuxième trimestre», a indiqué l'Office des statistiques, sans donner plus de précisions. Confiant, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble espère toujours pour l'année 2011 «une croissance supérieure à 3%».


    figaro
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