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Libye - Tunisie - - Djerba - négociations

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    Libye - Tunisie - - Djerba - négociations

    Djerba
    Les avancées militaires qui se succèdent à toute vitesse proclamées par les rebelles libyens et les rumeurs parlant de l’effondrement prochain de l’armée de Mouammar Kadhafi et de son embarquement imminent à bord d’un avion sont, rapportent les sources militaires et de renseignement de Debkafile, un écran de fumée déployé devant trois occurences réelles :
    1. Des ministres du Gouvernement Libyen et des représentants du Conseil National de Transition (CNT) basé à Benghazi sont en train de se rencontrer semi-secrètement sur l’île tunisienne de Djerba depuis le samedi 13 août – même si les deux parties ont juré de ne jamais s’asseoir pour parler à l’autre.

    Des progrès significatifs ont amené le parrain de ce dialogue, l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon, le Ministre des Affaires Etrangères jordanien Abdul Ila Al-Khatib, sur l’île ce lundi 15 août.
    Depuis trois semaines, Debkafile est le seul organisme à signaler que la guerre en Libye était en train de tourner court et allait finir en pourparlers directs entre les deux camps. Samedi, le Secrétaire de l’ONU a finalement confirmé qu’« un cessez-le-feu lié à un processus politique qui corresponde aux aspirations du peuple Libyen est la seule manière viable de parvenir à la paix et à la sécurité en Libye. »

    Sur la table, d’après nos sources, est discuté un processus pas-à-pas (initialement révélé sur ce site), par où Mouammar Kadhafi se désengagerait du pouvoir par étapes synchronisées avec les étapes de transfert du pouvoir à un nouveau gouvernement libyen, où des places au sommet doivent être réservées pour ses enfants. Ils partageraient alors le pouvoir avec des proches loyalistes, les tribus qui supportent le régime et des groupes rebelles.

    Selon cet arrangement, Kadhafi n’aurait pas besoin de quitter la Libye et recevrait des garanties pour sa sécurité personnelle.

    L’affirmation lundi du Porte-Parole de la Maison Blanche Jay Carney que les jours de Kadhafi sont comptés trouve sa place dans ce schéma progressif de départ du pouvoir. Il est clair à toutes les parties concernées que le leader Libyen ne s’assoira à la table des négociations que quand le processus politique sera parvenu à un degré qu’il jugera satisfaisant.
    Ses représentants au meeting de Djerba sont le ministre des Affaires Etrangères Abdelati Obeidi, le ministre de la Santé Ahmed HIjazi et le ministre des Affaires Sociales Ibrahim Cherif.

    L’identité des représentants du côté rebelle n’a pas été révélée. Mais ils sont assurément présents – comme en témoignent deux hélicoptères militaires de l’Armée de l’Air du Quatar qui sont arrivés de Benghazi via Malte. Ils sont stationnés sur l’aérodrome de l’île à côté d’un avion de ligne d’Afrique du Sud, qui atteste de la présence d’un haut représentant du président Jacob Zuma, à la tête de l’Union Africaine. Des sources proches des discussions rapportent également que l’émissaire personnel du [NDT: correction] premier ministre Vladimir Poutine Mikhail Marguelov et un émissaire du leader Vénézuélien Hugo Chavez sont également arrivés.

    2. Les rebelles sont non seulement cachottiers au sujet de leurs représentants mais nient carrément que des discussions aient lieu ; leur direction se déchire dans des luttes internes qui ont empiré depuis l’assassinat de leur chef militaire le général Abdel Younis le 27 juillet.
    Une des raisons de son élimination fut son rôle dans l’initiation secrète de contacts préliminaires avec certains officiers rebelles, qui culmine aujourd’hui avec la rencontre de Djerba. Le conseil rebelle de 30 membres est toujours apparemment profondément divisé entre les pro- et les anti-discussion avec Kadhafi et ses supporters, avec une majorité apparemment contre.

    En diffusant de fausses nouvelles de victoires, telles que la conquête de la ville de Brega et la réussite dans l’interruption des lignes d’approvisionnement de Kadhafi pour la capitale Tripoli, les rebelles espèrent masquer aux yeux du monde leurs discordes internes et leur incapacité à gagner la guerre tout en empilant dans le même temps des arguments de négociation…


    3. Les seuls gains militaires réels dont les rebelles peuvent se vanter, comme l’avance jusqu’à Al-Zaouia à 53 kilomètres à l’ouest de Tripoli, se sont déroulés à l’ouest et sont à porter au crédit essentiellement des tribus Berbères dissidentes qui rejettent de toute façon tout lien avec les factions de Benghazi.
    Kadhafi n’a pas tenté de ralentir excessivement leurs avancées car il est réticent à ce stade de la guerre à exposer ses forces aux frappes aériennes de l’OTAN.

    Il semblerait qu’il compte sur les pourparlers de Djerba pour produire rapidement un cessez-le-feu. Les opérations de l’Alliance occidentale cesseraient alors avant que ses troupes n’en soient blessées.

    Mais si les discussions échouent et la guerre doit continuer, le leader Libyen pourrait décider de porter le conflit à une nouvelle échelle en sortant les armes de ses arsenaux qui n’ont pas été entamées depuis six mois de guerre, comme ses missiles Scud anti-aériens qui pourraient être tirés contre les avions de guerre de l’OTAN.
    Il semblerait qu’il ait donné une indication dans ce sens mardi 16 août, quand pour la première fois depuis le début du conflit, son armée a tiré un unique Scud sol-sol à partir de Syrte en direction des troupes rebelles combattant autour de Brega.

    Traduction du dernier article sur le sujet paru sur le site Debka.com
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