Problématique de la sécurité énergétique de l’Europe et de la durée des réserves de gaz algérien rentables ?
Suite à la correction et la vérification des données, par nos amis de Sonatrach qui ont requis l’anonymat, portant sur des statistiques réelles afin d’éviter que ceux qui ne connaissent pas le dossier racontent des utopies à des fins politiques ( intellectuels organiques aux ordres) comme ces affirmations : L’Algérie a des réserves entre 40/50 ans, voire 60 ans.
« Les imbéciles n’apprennent que par l’expérience » (Voltaire)
L’Europe s’inquiète récemment de la capacité de l’Algérie à honorer ses engagements internationaux en termes d’approvisionnent de gaz face aux événements en Tunisie et Lybie (baisse des exportations à travers le Transmed bien avant les sabotages récents du gazoduc en Tunisie ), de l’importante consommation intérieure algérienne et du gaz non conventionnels qui bouleversera profondément durant les années à venir le paysage énergétique mondial. Cette inquiétude est-elle justifiée ? C’est l’objet de cette contribution qui engage la sécurité des deux rives de la Méditerranée, en remerciant mes amis de Sonatrach qui ont requis l’anonymat d’en avoir refait une lecture attentive(1).
1.-Le gaz et la coopération Algérie
L’Algérie détient 2,37% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, contre pour le pétrole, 1% selon certaines statistiques de janvier 2011 12 milliards de barils selon la revue financière Gasoil , tenant compte de l’entrée de nouveaux pays pétroliers , 1,5 % selon d’autres sources grâce aux techniques de récupération, ayant pompé ente 1962 et 2006 plus de 15 milliards de barils soit plus que les réserves actuelles, mais récemment avec des couts supérieurs à la moyenne des grands pays pétroliers. Pour le gaz, elle se classe à la dixième position avec des réserves mondiales.
Elle est bien loin de la Russie, classée première, qui détient, e pas moins de 25,02% soit 47570 milliards de mètres cubes des réserves mondiales, l’Iran, (15%) le Qatar (10%), le Turkménistan, l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Emirats Arabes Unis, le Nigeria et le Venezuela. Les réserves de gaz naturel qui étaient de 3300 milliards de mètres cubes à la fin de l’année 1990 ont connu une hausse importante dès le début de la décennie 1990 avec les grandes découvertes faites parallèlement à celles du pétrole.
Depuis le début de la décennie 2000, elles ont été consolidées toujours selon la revue internationale Gasoil à 4500 milliards de mètres cubes au 01 janvier 2010 malgré les volumes énormes qui ont été consommées sur le marché national et les volumes exportés depuis 1970. L’Algérie fournit à l’Europe 25/30% de ses besoins en gaz naturel, ce qui représente 70% des exportations algériennes, étant le troisième fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie et la Norvège. Et ce à travers tant les GNL que Medgaz et Transmed.
Les principaux pays importateurs sont l’Italie l’Espagne et la France. A titre de rappel, Medgaz est le troisième gazoduc algérien qui livre le gaz à l’Europe, avec le GME (gazoduc Maghreb-Europe qui transite par le Maroc et le détroit de Gibraltar). Medgaz compte comme actionnaires Sonatrach, majoritaire avec 36%, les espagnoles Cepsa Iberdrola Endesa et Gaz de France. Ces derniers ont signé des contrats d’achat de gaz avec Sonatrach pour un volume total de 5 milliards de mètres cubes annuellement.
Sonatrach, au titre de sa quote-part, devra commercialiser 3 milliards de mètres cubes annuellement sur le marché espagnol via Medgaz à travers sa société implantée dans ce pays. On estime à 2 milliards de dollars annuellement les revenus en devises tirés par l’Algérie de Medgaz dans une première phase pour un volume d’exportation de 8 milliards m3 par an contre un coût de 28 milliards de DA en monnaie locale et 148 millions d’euros en devises.
Et bien entendu ce montant concerne le chiffre d’affaire et non le profit net de Sonatrach après retrait des charges et si le prix de cession reste au même niveau des négociations de départ, soit 10 dollars le MBTU ce qui n’est pas évident dépendant de la durée de la bulle gazière et de la concurrence surtout de la Russie et le Qatar alimentant pour une fraction de leur production le marché spot sans préjuger avec l’embargo le cas de l’Iran.
Un bas prix met en danger la rentabilité financière de ce projet au même titre que celui bien plus important du réseau Trans-méditerranéen (Transmed d’une capacité d’environ 30,2 milliards de mètres cubes (mmc) de gaz naturel par an, étant prévu d’étendre cette capacité à33,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an d’ici à 2012 aussi connu sous gazoduc Enrico Mattei) est un pipeline de gaz naturel qui relie l’Algérie via la Tunisie à la Sicile et de là vers l’Italie.
La section algérienne est exploitée par l’Algérie et appartient à la société étatique Sonatrach, la section tunisienne est la propriété de Sotugat (Société Tunisienne du Gazoduc Trans-tunisien) et exploité par Sergaz, la section à travers le canal de Sicile est exploité par TMPC, une joint-venture d’ Eni et Sonatrach et la section italienne est exploitée par Eni, filiale Snam Rete Gas. Son extension à travers le projet GALSI, d’une longueur de près de 900 km, dont 600 km offshore, doit acheminer le gaz naturel du gisement de gaz d’Hassi R’mel en Algérie vers l’Italie du Nord après avoir traversé la Sardaigne.
Les études détaillées du tracé se sont achevées à l’été 2008. Le coût de cet investissement additionnel pour ce du projet est estimé à 2 milliards d’euros soit plus 2,8 milliards de dollars au cours de 2011, dont 700 millions pour la section située en amont de la Sardaigne, sous sous réserve qu’il n’y ait pas de réévaluation, Le GALSI fait partie des projets de gazoduc pour la réalisation desquels la Commission européenne a débloqué 1,39 milliards d’euros dans le cadre du programme énergétique européen pour la relance.
Pour Galsi , rappelons que la société a été constituée le 29 janvier 2003 à Milan , les actionnaires étant -Sonatrach (Algérie) – 41,6% -Edison SpA (Italie) – 20,8% -Enel ( Italie ) – 15,6% -SFIRS (Italie) – 11,6% -Trading Hera ( Italie ) – 10,4% . Le Galsi fournira notamment 8 milliards de m3 de gaz par an à l’Italie via la Sardaigne. Il était prévu le raccordement de la Corse au gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie (Galsi. Le projet Cyrénée aurait pour objectif d’alimenter la Corse en gaz naturel, à partir du projet de Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie (GALSI), une canalisation de transport de gaz naturel reliant l’Algérie et la Toscane en Italie, en passant par la Sardaigne.
L’alimentation de la Corse via ce raccordement représenterait une part marginale du volume global de gaz naturel transporté par le GALSI: environ 5 % du volume de gaz serait prélevé à terme pour l’approvisionnement de l’île pour l’alimentation des deux futures centrales et des agglomérations d’Ajaccio et de Bastia. Comme se pose le problème de la rentabilité du projet NIGAL. Suite au mémorandum d’entente signé, en janvier 2002, entre Sonatrach et la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), réunis à Abuja au Nigeria, les ministres du pétrole et de l’énergie d’Algérie, du Niger et du Nigeria avait signé 3 juillet 2009 un accord pour construire un gazoduc baptisé Trans Saharan Gas Pipeline (TSGP),de 4 128 kilomètres (dont 2310km pour le territoire algérien) qui devrait servir à alimenter l’Europe en gaz puisé dans le delta du Niger au sud du Nigeria Avec un cout prévu initialement à 5/6 milliards de dollars puis reporté à 10 milliards de dollars en 2009 il aurait dépassé actuellement les 13/15 milliards de dollars.
Ce projet financé pour partie par l’Europe avec la crise d’endettement et le bas prix du gaz est-il rentable sans compter les conflits tribaux dont le du Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger, à l’origine d’importantes interruptions au sein de l’industrie pétrolière. D’une manière générale, au moment où l’Europe tente de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis du gaz russe, l’Algérie envisage d’augmenter ses exportations de gaz à 85 milliards de m3 à l’horizon 2015, certaines prévisions du Ministère de l’Energie donnant plus de 100 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2020. Est ce que cela sera réalisable ? L’Union européenne et l’Algérie doivent établir un mémorandum ou protocole d’accord qui fixe les principes communs qui doivent régir cette coopération énergétique sur un prix juste qui ne pénalise ni les investissements algériens ni les consommateurs européens.
Suite à la correction et la vérification des données, par nos amis de Sonatrach qui ont requis l’anonymat, portant sur des statistiques réelles afin d’éviter que ceux qui ne connaissent pas le dossier racontent des utopies à des fins politiques ( intellectuels organiques aux ordres) comme ces affirmations : L’Algérie a des réserves entre 40/50 ans, voire 60 ans.
« Les imbéciles n’apprennent que par l’expérience » (Voltaire)
L’Europe s’inquiète récemment de la capacité de l’Algérie à honorer ses engagements internationaux en termes d’approvisionnent de gaz face aux événements en Tunisie et Lybie (baisse des exportations à travers le Transmed bien avant les sabotages récents du gazoduc en Tunisie ), de l’importante consommation intérieure algérienne et du gaz non conventionnels qui bouleversera profondément durant les années à venir le paysage énergétique mondial. Cette inquiétude est-elle justifiée ? C’est l’objet de cette contribution qui engage la sécurité des deux rives de la Méditerranée, en remerciant mes amis de Sonatrach qui ont requis l’anonymat d’en avoir refait une lecture attentive(1).
1.-Le gaz et la coopération Algérie
L’Algérie détient 2,37% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, contre pour le pétrole, 1% selon certaines statistiques de janvier 2011 12 milliards de barils selon la revue financière Gasoil , tenant compte de l’entrée de nouveaux pays pétroliers , 1,5 % selon d’autres sources grâce aux techniques de récupération, ayant pompé ente 1962 et 2006 plus de 15 milliards de barils soit plus que les réserves actuelles, mais récemment avec des couts supérieurs à la moyenne des grands pays pétroliers. Pour le gaz, elle se classe à la dixième position avec des réserves mondiales.
Elle est bien loin de la Russie, classée première, qui détient, e pas moins de 25,02% soit 47570 milliards de mètres cubes des réserves mondiales, l’Iran, (15%) le Qatar (10%), le Turkménistan, l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Emirats Arabes Unis, le Nigeria et le Venezuela. Les réserves de gaz naturel qui étaient de 3300 milliards de mètres cubes à la fin de l’année 1990 ont connu une hausse importante dès le début de la décennie 1990 avec les grandes découvertes faites parallèlement à celles du pétrole.
Depuis le début de la décennie 2000, elles ont été consolidées toujours selon la revue internationale Gasoil à 4500 milliards de mètres cubes au 01 janvier 2010 malgré les volumes énormes qui ont été consommées sur le marché national et les volumes exportés depuis 1970. L’Algérie fournit à l’Europe 25/30% de ses besoins en gaz naturel, ce qui représente 70% des exportations algériennes, étant le troisième fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie et la Norvège. Et ce à travers tant les GNL que Medgaz et Transmed.
Les principaux pays importateurs sont l’Italie l’Espagne et la France. A titre de rappel, Medgaz est le troisième gazoduc algérien qui livre le gaz à l’Europe, avec le GME (gazoduc Maghreb-Europe qui transite par le Maroc et le détroit de Gibraltar). Medgaz compte comme actionnaires Sonatrach, majoritaire avec 36%, les espagnoles Cepsa Iberdrola Endesa et Gaz de France. Ces derniers ont signé des contrats d’achat de gaz avec Sonatrach pour un volume total de 5 milliards de mètres cubes annuellement.
Sonatrach, au titre de sa quote-part, devra commercialiser 3 milliards de mètres cubes annuellement sur le marché espagnol via Medgaz à travers sa société implantée dans ce pays. On estime à 2 milliards de dollars annuellement les revenus en devises tirés par l’Algérie de Medgaz dans une première phase pour un volume d’exportation de 8 milliards m3 par an contre un coût de 28 milliards de DA en monnaie locale et 148 millions d’euros en devises.
Et bien entendu ce montant concerne le chiffre d’affaire et non le profit net de Sonatrach après retrait des charges et si le prix de cession reste au même niveau des négociations de départ, soit 10 dollars le MBTU ce qui n’est pas évident dépendant de la durée de la bulle gazière et de la concurrence surtout de la Russie et le Qatar alimentant pour une fraction de leur production le marché spot sans préjuger avec l’embargo le cas de l’Iran.
Un bas prix met en danger la rentabilité financière de ce projet au même titre que celui bien plus important du réseau Trans-méditerranéen (Transmed d’une capacité d’environ 30,2 milliards de mètres cubes (mmc) de gaz naturel par an, étant prévu d’étendre cette capacité à33,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an d’ici à 2012 aussi connu sous gazoduc Enrico Mattei) est un pipeline de gaz naturel qui relie l’Algérie via la Tunisie à la Sicile et de là vers l’Italie.
La section algérienne est exploitée par l’Algérie et appartient à la société étatique Sonatrach, la section tunisienne est la propriété de Sotugat (Société Tunisienne du Gazoduc Trans-tunisien) et exploité par Sergaz, la section à travers le canal de Sicile est exploité par TMPC, une joint-venture d’ Eni et Sonatrach et la section italienne est exploitée par Eni, filiale Snam Rete Gas. Son extension à travers le projet GALSI, d’une longueur de près de 900 km, dont 600 km offshore, doit acheminer le gaz naturel du gisement de gaz d’Hassi R’mel en Algérie vers l’Italie du Nord après avoir traversé la Sardaigne.
Les études détaillées du tracé se sont achevées à l’été 2008. Le coût de cet investissement additionnel pour ce du projet est estimé à 2 milliards d’euros soit plus 2,8 milliards de dollars au cours de 2011, dont 700 millions pour la section située en amont de la Sardaigne, sous sous réserve qu’il n’y ait pas de réévaluation, Le GALSI fait partie des projets de gazoduc pour la réalisation desquels la Commission européenne a débloqué 1,39 milliards d’euros dans le cadre du programme énergétique européen pour la relance.
Pour Galsi , rappelons que la société a été constituée le 29 janvier 2003 à Milan , les actionnaires étant -Sonatrach (Algérie) – 41,6% -Edison SpA (Italie) – 20,8% -Enel ( Italie ) – 15,6% -SFIRS (Italie) – 11,6% -Trading Hera ( Italie ) – 10,4% . Le Galsi fournira notamment 8 milliards de m3 de gaz par an à l’Italie via la Sardaigne. Il était prévu le raccordement de la Corse au gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie (Galsi. Le projet Cyrénée aurait pour objectif d’alimenter la Corse en gaz naturel, à partir du projet de Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie (GALSI), une canalisation de transport de gaz naturel reliant l’Algérie et la Toscane en Italie, en passant par la Sardaigne.
L’alimentation de la Corse via ce raccordement représenterait une part marginale du volume global de gaz naturel transporté par le GALSI: environ 5 % du volume de gaz serait prélevé à terme pour l’approvisionnement de l’île pour l’alimentation des deux futures centrales et des agglomérations d’Ajaccio et de Bastia. Comme se pose le problème de la rentabilité du projet NIGAL. Suite au mémorandum d’entente signé, en janvier 2002, entre Sonatrach et la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), réunis à Abuja au Nigeria, les ministres du pétrole et de l’énergie d’Algérie, du Niger et du Nigeria avait signé 3 juillet 2009 un accord pour construire un gazoduc baptisé Trans Saharan Gas Pipeline (TSGP),de 4 128 kilomètres (dont 2310km pour le territoire algérien) qui devrait servir à alimenter l’Europe en gaz puisé dans le delta du Niger au sud du Nigeria Avec un cout prévu initialement à 5/6 milliards de dollars puis reporté à 10 milliards de dollars en 2009 il aurait dépassé actuellement les 13/15 milliards de dollars.
Ce projet financé pour partie par l’Europe avec la crise d’endettement et le bas prix du gaz est-il rentable sans compter les conflits tribaux dont le du Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger, à l’origine d’importantes interruptions au sein de l’industrie pétrolière. D’une manière générale, au moment où l’Europe tente de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis du gaz russe, l’Algérie envisage d’augmenter ses exportations de gaz à 85 milliards de m3 à l’horizon 2015, certaines prévisions du Ministère de l’Energie donnant plus de 100 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2020. Est ce que cela sera réalisable ? L’Union européenne et l’Algérie doivent établir un mémorandum ou protocole d’accord qui fixe les principes communs qui doivent régir cette coopération énergétique sur un prix juste qui ne pénalise ni les investissements algériens ni les consommateurs européens.
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