Receip Tayyip Erdogan et sa femme Ermine, accompagné par le président somalien Sheikh Sharif Ahmed, dans un camp de réfugiés près de Mogadiscio, le 19 août 2011.
REUTERS/Umit Bektas
Par RFI
Le Premier ministre turc est arrivé à Mogadiscio ce 19 août 2011. Pour sa première visite en Somalie, Receip Tayyip Erdogan doit se rendre dans des camps de réfugiés, accompagné de plusieurs ministres. La Turquie a décidé d’octroyer une aide massive au pays pour l’aider à faire face à la famine et à se reconstruire.
Juste en face de l’ancienne place du défilé militaire à Mogadiscio, qui avait cours sous Siad Barré, lorsque le fleuron de l’armée somalienne paradait, avant les années 90, devant le président, se trouve l’un des camps de réfugiés que devait visiter le Premier ministre turc.
Aujourd’hui, la place est en ruines. La structure est quasi effondrée. Une trentaine de militaires et de policiers, vêtus d’uniformes différents, taillent le bout de gras, leur mitrailleuse posée au sol. Une sorte de gros lézard surgit. Ils se lèvent tous d’un bond, affolés. Un passant murmure : « dans deux secondes, si ça continue, ils vont tirer dans tous les sens ».
Heureusement, la place reste calme et tout redevient vite normal. Devant le camp, où des tentes et des abris s’érigent à l’infini, cinq tentes rouges flanquées de drapeaux turcs sont ouvertes, avec un matériel médical tout frais tout neuf. Un médecin estime que quarante tonnes de médicaments ont été affrétées.
La Turquie ne vient "pas pour les ressourses"
De temps à autre des tirs retentissent au loin, mais personne ne semble perturbé. Le médecin turc assure que lui et ses collègues se sentent « en sécurité en Somalie ». « La Turquie veut aider tout le monde en Somalie. Nous ne sommes pas là pour les ressources, ni pour envahir », ajoute-t-il.
Les structures médicales ont ouvert jeudi 18 août 2011 et les patients commencent à s’animer. Des gens époussètent la rue défoncée, des tee-shirts ont été distribués, avec les drapeaux somalien et turc imprimés. Au détour de plusieurs carrefours dans la ville, des portraits du Premier ministre turc ont été accrochés. Le long d’une avenue, des drapeaux turcs sont érigés sur des poteaux autour desquels s’enroulent des fils électriques pour la plupart cassés.
La visite de Receip Tayyip Erdogan fait donc de Mogadiscio une expérience, créant tout un paysage assez particulier, alors que toutes les rues ont été bloquées par les forces de sécurité depuis vendredi 19 août au matin.
REUTERS/Umit Bektas
Par RFI
Le Premier ministre turc est arrivé à Mogadiscio ce 19 août 2011. Pour sa première visite en Somalie, Receip Tayyip Erdogan doit se rendre dans des camps de réfugiés, accompagné de plusieurs ministres. La Turquie a décidé d’octroyer une aide massive au pays pour l’aider à faire face à la famine et à se reconstruire.
Juste en face de l’ancienne place du défilé militaire à Mogadiscio, qui avait cours sous Siad Barré, lorsque le fleuron de l’armée somalienne paradait, avant les années 90, devant le président, se trouve l’un des camps de réfugiés que devait visiter le Premier ministre turc.
Aujourd’hui, la place est en ruines. La structure est quasi effondrée. Une trentaine de militaires et de policiers, vêtus d’uniformes différents, taillent le bout de gras, leur mitrailleuse posée au sol. Une sorte de gros lézard surgit. Ils se lèvent tous d’un bond, affolés. Un passant murmure : « dans deux secondes, si ça continue, ils vont tirer dans tous les sens ».
Heureusement, la place reste calme et tout redevient vite normal. Devant le camp, où des tentes et des abris s’érigent à l’infini, cinq tentes rouges flanquées de drapeaux turcs sont ouvertes, avec un matériel médical tout frais tout neuf. Un médecin estime que quarante tonnes de médicaments ont été affrétées.
La Turquie ne vient "pas pour les ressourses"
De temps à autre des tirs retentissent au loin, mais personne ne semble perturbé. Le médecin turc assure que lui et ses collègues se sentent « en sécurité en Somalie ». « La Turquie veut aider tout le monde en Somalie. Nous ne sommes pas là pour les ressources, ni pour envahir », ajoute-t-il.
Les structures médicales ont ouvert jeudi 18 août 2011 et les patients commencent à s’animer. Des gens époussètent la rue défoncée, des tee-shirts ont été distribués, avec les drapeaux somalien et turc imprimés. Au détour de plusieurs carrefours dans la ville, des portraits du Premier ministre turc ont été accrochés. Le long d’une avenue, des drapeaux turcs sont érigés sur des poteaux autour desquels s’enroulent des fils électriques pour la plupart cassés.
La visite de Receip Tayyip Erdogan fait donc de Mogadiscio une expérience, créant tout un paysage assez particulier, alors que toutes les rues ont été bloquées par les forces de sécurité depuis vendredi 19 août au matin.
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