La détérioration de la situation en Libye commence à susciter de sérieuses inquiétudes quant aux investissements de Sonatrach dans ce pays.
Bien que les deux puits de pétrole, appartenant en partie au groupe algérien, n’aient pas été affectés, le rapatriement du coûteux matériel de forage donne bien des soucis aux responsables algériens. Le gros de ce matériel, connu sous l’appellation TP215, avait servi au forage du second puits dans la région de Ghadamès à 230 km au sud de Tripoli et devait être rapatrié en Algérie au courant du mois en cours. Seulement, son propriétaire, l’ENTP (Entreprise nationale des travaux aux puits) se trouve dans l’incapacité de l’acheminer dans l’immédiat en raison de procédures assez complexes. Par conséquent, le TP215 demeure exposé à tous les dangers, au même titre que les deux puits de pétrole. On redoute des bavures accidentelles ou provoquées. Toutefois, la compagnie algérienne est réconfortée par le fait que ses investissements ne sont pas isolés. En fait, les puits algériens sont entourés par des investissements appartenant à une grande compagnie pétrolière canadienne et surtout l’américaine Occidental Petroleum Corp, avec cinq puits et une société australienne qui gère quatre autres forages. Du côté de Sonatrach, on affiche une certaine confiance dans la mesure où les forages se trouvent dans une zone tribale qui a été épargnée jusqu’ici par les troubles. Néanmoins, en mars dernier, Sonatrach avait rapatrié ses 80 employés qui travaillaient en Libye à travers l’ENTP et ENAGEO, ses deux filiales sous-traitantes de SIPEX, (Sonatrach International Petroleum Exploration&Production). Youcef Yousfi avait alors déclaré : «Nous avons plusieurs sociétés de services pétroliers qui ont quitté la Libye mais qui vont y retourner dès l’apaisement de la situation.» L’aventure en terre libyenne a commencé pour Sonatrach en 2005. Après avoir soumissionné à un avis d’appel d’offres pétrolier lancé par la Jamahiriya, le groupe pétrolier algérien accède à un groupement avec la LOC (Libyan Oil Corporation) sur un partage de 25/75 de parts pour la prospection et l’exploitation d’un périmètre situé à Ghadamès, non loin des frontières algériennes. Sonatrach, qui intervenait alors à travers sa filiale SIPEX, était tenue d’investir 750 millions de dollars dans les opérations exploration, en plus des charges liées à la réalisation des infrastructures et surtout du transport par canalisations. Le premier forage, effectué dans la même année sur le bloc 65, s’affirme concluant et les quantités de pétrole trouvées justifiaient quelque peu l’investissement. En avril 2009, une autre découverte (réservoir Mamouniyat) est annoncée euphoriquement par Chakib Khelil, qui précisait encore que les résultats de tests étaient très encourageants. Afin de rentabiliser ses investissements, l’ENTP a été sollicitée par l’ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, pour la création de sa filiale ENTP Libyan Branch, lancée à la faveur du contrat n°001/2008/065, signé entre l’entreprise mère et SIPEX. Cette filiale de l’ENTP devait mettre à la disposition de la SIPEX un appareil de forage TP215 tout en assurant le service de Mud Logging.
H. M.
Bien que les deux puits de pétrole, appartenant en partie au groupe algérien, n’aient pas été affectés, le rapatriement du coûteux matériel de forage donne bien des soucis aux responsables algériens. Le gros de ce matériel, connu sous l’appellation TP215, avait servi au forage du second puits dans la région de Ghadamès à 230 km au sud de Tripoli et devait être rapatrié en Algérie au courant du mois en cours. Seulement, son propriétaire, l’ENTP (Entreprise nationale des travaux aux puits) se trouve dans l’incapacité de l’acheminer dans l’immédiat en raison de procédures assez complexes. Par conséquent, le TP215 demeure exposé à tous les dangers, au même titre que les deux puits de pétrole. On redoute des bavures accidentelles ou provoquées. Toutefois, la compagnie algérienne est réconfortée par le fait que ses investissements ne sont pas isolés. En fait, les puits algériens sont entourés par des investissements appartenant à une grande compagnie pétrolière canadienne et surtout l’américaine Occidental Petroleum Corp, avec cinq puits et une société australienne qui gère quatre autres forages. Du côté de Sonatrach, on affiche une certaine confiance dans la mesure où les forages se trouvent dans une zone tribale qui a été épargnée jusqu’ici par les troubles. Néanmoins, en mars dernier, Sonatrach avait rapatrié ses 80 employés qui travaillaient en Libye à travers l’ENTP et ENAGEO, ses deux filiales sous-traitantes de SIPEX, (Sonatrach International Petroleum Exploration&Production). Youcef Yousfi avait alors déclaré : «Nous avons plusieurs sociétés de services pétroliers qui ont quitté la Libye mais qui vont y retourner dès l’apaisement de la situation.» L’aventure en terre libyenne a commencé pour Sonatrach en 2005. Après avoir soumissionné à un avis d’appel d’offres pétrolier lancé par la Jamahiriya, le groupe pétrolier algérien accède à un groupement avec la LOC (Libyan Oil Corporation) sur un partage de 25/75 de parts pour la prospection et l’exploitation d’un périmètre situé à Ghadamès, non loin des frontières algériennes. Sonatrach, qui intervenait alors à travers sa filiale SIPEX, était tenue d’investir 750 millions de dollars dans les opérations exploration, en plus des charges liées à la réalisation des infrastructures et surtout du transport par canalisations. Le premier forage, effectué dans la même année sur le bloc 65, s’affirme concluant et les quantités de pétrole trouvées justifiaient quelque peu l’investissement. En avril 2009, une autre découverte (réservoir Mamouniyat) est annoncée euphoriquement par Chakib Khelil, qui précisait encore que les résultats de tests étaient très encourageants. Afin de rentabiliser ses investissements, l’ENTP a été sollicitée par l’ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, pour la création de sa filiale ENTP Libyan Branch, lancée à la faveur du contrat n°001/2008/065, signé entre l’entreprise mère et SIPEX. Cette filiale de l’ENTP devait mettre à la disposition de la SIPEX un appareil de forage TP215 tout en assurant le service de Mud Logging.
H. M.
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