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Mittal Steel lance son OPA sur Arcelor, le duel des titans est engagé. Quoi qu'il est engagé depuis ldepuis de l'annonce de l'OPA hostile, chacun ayant rameuté ses troupes et cherché à séduire ses actionnaires. On verra si l'opération de séduction d'Arcelor aura du succés ou pas. En tous les cas Arcelor chute en bourse.
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C’est officiel, la bataille de l'acier a commencé jeudi sur les Bourses européennes, avec le lancement de l'OPA de Mittal Steel sur Arcelor, farouchement opposé à un mariage et dont le titre chute en Bourse. A Paris à midi, Arcelor cédait 4,41% à 31,40 euros. Au même moment à la Bourse d'Amsterdam, l'action Mittal perdait 2,33% à 27,32 euros.
Mittal, numéro un mondial de l'acier par le volume de production, propose environ 18 milliards d'euros en cash et en actions pour prendre le contrôle d'Arcelor, numéro un par le chiffre d'affaires. L'offre publique mixte sera close le 29 juin et les autorités boursières prévoient d'en publier les résultats le 13 juillet. S'il convainc les actionnaires d'Arcelor, Mittal, basé à Rotterdam et contrôlé par le milliardaire britannique d'origine indienne Lakshmi Mittal, créera un géant d'une valeur d'environ 40 milliards de dollars, employant 320.000 personnes et produisant à lui seul 10% environ de l'acier consommé dans le monde.
Dès le 27 janvier, jour de l'annonce surprise de l'offre de Mittal, Arcelor a appelé ses actionnaires à rejeter l'OPA pour préserver son indépendance. Et pour convaincre les investisseurs de le suivre, il a successivement annoncé un relèvement du dividende 2005 et un plan de rachat d'actions de cinq milliards d'euros, à un prix supérieur au cours de Bourse. Il a parallèlement mis à l'abri le sidérurgiste canadien Dofasco, racheté peu avant l'offre de Mittal, en le plaçant sous le contrôle d'une fondation néerlandaise créée pour l'occasion, afin d'empêcher tout prédateur de le revendre. Mittal a en effet conclu un accord avec l'allemand ThyssenKrupp pour lui céder Dofasco en cas de succès de son OPA. Thyssen espère ainsi prendre une revanche sur Arcelor, face auquel il a perdu l'an dernier la bataille pour le contrôle du canadien.
« Un mirage fondé sur des affirmations »
Dans un communiqué publié jeudi à l'ouverture des marchés, Lakshmi Mittal se dit heureux que l'offre soit désormais entre les mains des actionnaires d'Arcelor. «Nous continuons de penser que notre offre est très intéressante et structurée permettant aux actionnaires d'Arcelor d'être associés au potentiel de croissance enthousiasmant du nouvel ensemble, tout en recevant une composante en numéraire généreuse», ajoute-t-il. De son côté, Guy Dollé, le président de la direction d'Arcelor, a de nouveau critiqué le projet de Mittal dans un entretien accordé au quotidien luxembourgeois Lëtzebuerger Journal : «Il est toujours difficile de comparer un plan industriel solide, fondé sur le passé (...) et un mirage fondé sur des affirmations», a-t-il déclaré.
Les actionnaires d'Arcelor qui apporteront leurs titres à l'offre recevront quatre actions Mittal Steel et 35,25 euros pour cinq actions Arcelor. La part de numéraire ne pourra dépasser 25% du montant total de l'offre, a précisé Mittal. Ce dernier s'est dit prêt à un négocier à la hausse son offre de façon «marginale», mais son communiqué de jeudi ne fait aucune mention d'une telle amélioration. L'offre valorise actuellement l'action Arcelor 10% environ en dessous de son cours de bourse.
Restructuration en profondeur du secteur sidérurgique
La famille de Lakshmi Mittal - cinquième au classement des personnes les plus riches du monde selon le magazine Forbes - détiendra 51% du capital du nouveau groupe en cas de succès de l'OPA. Mittal estime qu'une fusion des deux groupes générerait environ un milliard de dollars de synergies.
Pour les analystes, l'offre pourrait conduire à une restructuration en profondeur du secteur sidérurgique, fragmenté et qui souffre régulièrement de ses surcapacités lors des périodes de ralentissement économique. Les dix premiers sidérurgistes du monde ne représentent pour l'instant que 30% environ de la production du secteur. L'OPA de Mittal a d'ailleurs déjà alimenté une hausse des valeurs sidérurgiques un peu partout dans le monde, dans l'espoir de nouvelles grandes manœuvres.
Par le figaro
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C’est officiel, la bataille de l'acier a commencé jeudi sur les Bourses européennes, avec le lancement de l'OPA de Mittal Steel sur Arcelor, farouchement opposé à un mariage et dont le titre chute en Bourse. A Paris à midi, Arcelor cédait 4,41% à 31,40 euros. Au même moment à la Bourse d'Amsterdam, l'action Mittal perdait 2,33% à 27,32 euros.
Mittal, numéro un mondial de l'acier par le volume de production, propose environ 18 milliards d'euros en cash et en actions pour prendre le contrôle d'Arcelor, numéro un par le chiffre d'affaires. L'offre publique mixte sera close le 29 juin et les autorités boursières prévoient d'en publier les résultats le 13 juillet. S'il convainc les actionnaires d'Arcelor, Mittal, basé à Rotterdam et contrôlé par le milliardaire britannique d'origine indienne Lakshmi Mittal, créera un géant d'une valeur d'environ 40 milliards de dollars, employant 320.000 personnes et produisant à lui seul 10% environ de l'acier consommé dans le monde.
Dès le 27 janvier, jour de l'annonce surprise de l'offre de Mittal, Arcelor a appelé ses actionnaires à rejeter l'OPA pour préserver son indépendance. Et pour convaincre les investisseurs de le suivre, il a successivement annoncé un relèvement du dividende 2005 et un plan de rachat d'actions de cinq milliards d'euros, à un prix supérieur au cours de Bourse. Il a parallèlement mis à l'abri le sidérurgiste canadien Dofasco, racheté peu avant l'offre de Mittal, en le plaçant sous le contrôle d'une fondation néerlandaise créée pour l'occasion, afin d'empêcher tout prédateur de le revendre. Mittal a en effet conclu un accord avec l'allemand ThyssenKrupp pour lui céder Dofasco en cas de succès de son OPA. Thyssen espère ainsi prendre une revanche sur Arcelor, face auquel il a perdu l'an dernier la bataille pour le contrôle du canadien.
« Un mirage fondé sur des affirmations »
Dans un communiqué publié jeudi à l'ouverture des marchés, Lakshmi Mittal se dit heureux que l'offre soit désormais entre les mains des actionnaires d'Arcelor. «Nous continuons de penser que notre offre est très intéressante et structurée permettant aux actionnaires d'Arcelor d'être associés au potentiel de croissance enthousiasmant du nouvel ensemble, tout en recevant une composante en numéraire généreuse», ajoute-t-il. De son côté, Guy Dollé, le président de la direction d'Arcelor, a de nouveau critiqué le projet de Mittal dans un entretien accordé au quotidien luxembourgeois Lëtzebuerger Journal : «Il est toujours difficile de comparer un plan industriel solide, fondé sur le passé (...) et un mirage fondé sur des affirmations», a-t-il déclaré.
Les actionnaires d'Arcelor qui apporteront leurs titres à l'offre recevront quatre actions Mittal Steel et 35,25 euros pour cinq actions Arcelor. La part de numéraire ne pourra dépasser 25% du montant total de l'offre, a précisé Mittal. Ce dernier s'est dit prêt à un négocier à la hausse son offre de façon «marginale», mais son communiqué de jeudi ne fait aucune mention d'une telle amélioration. L'offre valorise actuellement l'action Arcelor 10% environ en dessous de son cours de bourse.
Restructuration en profondeur du secteur sidérurgique
La famille de Lakshmi Mittal - cinquième au classement des personnes les plus riches du monde selon le magazine Forbes - détiendra 51% du capital du nouveau groupe en cas de succès de l'OPA. Mittal estime qu'une fusion des deux groupes générerait environ un milliard de dollars de synergies.
Pour les analystes, l'offre pourrait conduire à une restructuration en profondeur du secteur sidérurgique, fragmenté et qui souffre régulièrement de ses surcapacités lors des périodes de ralentissement économique. Les dix premiers sidérurgistes du monde ne représentent pour l'instant que 30% environ de la production du secteur. L'OPA de Mittal a d'ailleurs déjà alimenté une hausse des valeurs sidérurgiques un peu partout dans le monde, dans l'espoir de nouvelles grandes manœuvres.
Par le figaro