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Le printemps arabe ne s'arrêtera pas à Tripoli

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  • Le printemps arabe ne s'arrêtera pas à Tripoli

    La chute du régime de Mouammar Kadhafi devrait donner une nouvelle dynamique aux révolutions dans le monde arabe et tous les regards se tournent désormais vers la Syrie.

    Diffusées en boucle sur les chaînes de télévision arabes, les images des rebelles libyens déferlant dans Tripoli et déchirant les portraits du "guide" ne peuvent qu'inquiéter les autocrates menacés par des révoltes populaires similaires. Zine Ben Ali a fui la Tunisie en janvier après 23 ans au pouvoir, Hosni Moubarak est jugé par une Egypte qu'il a dirigée durant 30 ans jusqu'en février et le régime de Kadhafi, en place depuis bientôt 42 ans, est en train de s'écrouler.

    Depuis six mois, le scénario de l'effet domino était contredit par la résistance des gouvernements contestés, qui ont opté tantôt pour les réformes, tantôt pour la répression: Libye, Syrie, Yémen, Bahreïn, Jordanie, Maroc, Algérie, Arabie saoudite.
    Mais les peuples arabes qui assistent à l'effondrement du régime du plus ancien des dirigeants arabes peuvent légitimement se demander si leur tour n'est pas venu.

    "Ils pensaient que ce serait impossible de réussir en Libye car la situation ne correspondait pas aux modèles tunisien et égyptien", dit Geoff D. Porter, spécialiste du Moyen-orient.

    "Les manifestations libyennes vont encourager, enhardir les manifestants en Syrie et au Yémen bien qu'il y manque un élément important, le soutien de l'Otan."
    Autre enseignement important, selon Geoff D. Porter: la façon dont le régime de Tripoli est tombé "a montré que Kadhafi ne disposait pas du soutien (populaire) qu'il revendiquait".

    "On pourrait faire la comparaison avec la Syrie et le Yémen où rejoindre la révolution pose un gros risque. (Les gens) peuvent ne pas soutenir le régime sans pour autant vouloir risquer leur vie jusqu'à l'arrivée des rebelles", dit-il en soulignant la rareté des manifestations dans les deux premières villes syriennes, Damas et Alep.

    BONNE COMBINAISON

    Pour Rami Khouri, analyste basé à Beyrouth, la chute de Kadhafi "montre qu'il y a différents moyens de faire tomber les régimes arabes".
    "Une fois que le mouvement est lancé et que la bonne combinaison est là - volonté populaire de changement et soutien régional et international -, aucun régime ne peut résister."

    "En Syrie cette combinaison entre un soulèvement populaire et un soutien régional et international existe. Ces régimes autoritaires, aussi forts soient-ils, finissent par chuter", prédit Rami Khouri.

    Pour lui, la révolte de la majorité chiite à Bahreïn, petit royaume dirigé par une dynastie sunnite, n'a pas abouti car elle n'était pas soutenue à l'étranger.
    La chute de Kadhafi doit beaucoup en revanche à l'intervention de l'Otan, appuyée sur une résolution de l'Onu, une intervention militaire qui n'aura toutefois pas lieu en Syrie ou ailleurs, disent les experts.

    Les puissances occidentales, endettées et engagées militairement en Irak ou en Afghanistan, n'ont aucune envie d'ouvrir un nouveau front dans le monde musulman.
    Lorsque la révolution libyenne aura atteint son but, l'attention de l'Occident se portera néanmoins sur Bachar al Assad, dont les forces ont tué quelque 2.000 civils en cinq mois selon l'estimation de l'Onu.

    Aucun pays n'a proposé de transposer en Syrie l'opération libyenne, où l'Otan a imposé une zone d'exclusion aérienne avant de soutenir par des frappes aériennes l'avancée des rebelles vers Tripoli. L'opposition syrienne rejette elle-même l'idée d'une intervention militaire.
    Assad a répété dimanche que la Syrie ne plierait pas face aux pressions étrangères. "En ce qui concerne la menace d'une action militaire (...) toute action contre la Syrie aurait de grandes conséquences (pour ses initateurs), trop grandes pour qu'ils les tolèrent", a-t-il dit.

    RELATIONS

    La Syrie est un puissant acteur régional. Damas est allié à Téhéran, joue un rôle clé au Liban, exerce une influence en Irak et soutient les mouvements islamistes que sont le Hamas, le Djihad islamique et le Hezbollah. "Assad craint sans doute de se retrouver dans la même position (que le régime libyen) mais pense avoir d'autres relations diplomatiques que Kadhafi, qui n'avait aucun ami", note Geoff D. Porter. "Assad a le soutien de Téhéran et du Hezbollah, et cela change les calculs de la communauté internationale."

    De fait, l'Onu s'est contentée jusqu'à présent d'une déclaration condamnant la répression en Syrie. Le Conseil de sécurité n'a adopté ni résolution ni sanction.

    Les experts considèrent pourtant que les sanctions économiques et pétrolières imposées à Kadhafi ont joué un grand rôle dans l'affaiblissement de son armée et que des sanctions similaires contre Damas auraient le même effet.

    Observateurs et opposants syriens envisageent deux conséquences à la victoire des rebelles libyens.

    "Je pense qu'(Assad) va insister sur la voie sécuritaire", dit Nabil Boumonssef, éditorialiste du journal libanais Al Nahar. "Il pense que ce (qu'il appelle) la conspiration internationale contre lui va se renforcer et que, maintenant que Kadhafi est écarté, elle va peser de tout son poids contre lui." Louaï Hussein, une figure de l'opposition syrienne, craint que la victoire des rebelles libyens ne renforce ceux qui, en Syrie, appellent le mouvement jusqu'ici largement pacifique à prendre les armes.

    Reuters
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    on veut un printemps en Arabie Saoudite, Qatar .. et tous ceux qui portent un zéro noir sur leurs têtes avec des robes blanches

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    • #3
      en somme partout sauf chez toi...

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      • #4
        on veut un printemps en Arabie Saoudite, Qatar .. et tous ceux qui portent un zéro noir sur leurs têtes avec des robes blanches
        ca ne se décrète pas ce genre de truc (avec des ''on veut'' ou ''il faut que'')..pour qu'il y ait révolte, il faut que les populations de ces pays en aient envie.....

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        • #5
          tout indique a croire que PAris a lache' Alger. SInon Paris aurait suggere' au CNT to "tone it" down vis a vis l Algerie....

          qu en pensez vous?
          Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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          • #6
            Saha Ramdanek Rod

            Un pays où :
            - Il n'y a pas de partis politiques

            - Aucune institution élu puisque le vote n'existe pas

            - Des droits élémentaires comme "conduire une voiture" non reconnus à la moitié de la population


            Tu penses que ces populations ont envie ou pas ?

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            • #7
              `De tout mon coeur, j'espere que l'Arabie Seodite suivra...
              La grosse pute des pays arabes.
              Puis tous ces émirates, Qatar, Bahrein, Abu truc etc...


              je sais, je sais..les Seoudiens sont infoutus de la moindre resistance

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              • #8
                Envoyé par rodmaroc
                ca ne se décrète pas ce genre de truc (avec des ''on veut'' ou ''il faut que'')..pour qu'il y ait révolte, iol faut que les populations de ces pays en aient envie.....
                Ces populations n'ont pas envie de changer de dirigeants, ils savent redistribuer les richesses à leurs peuples.
                Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                • #9
                  Saha Ramdanek Rod

                  Un pays où :
                  - Il n'y a pas de partis politiques

                  - Aucune institution élu puisque le vote n'existe pas

                  - Des droits élémentaires comme "conduire une voiture"


                  Tu penses que ces populations ont envie ou pas ?
                  saha ramdanek jawzia,
                  non mais tu as totalement raison..ajoutes à cela un niveau de vie plutôt convenable...rien ne laisse présager un changement dans ces pays, malheureusement......peut être un jour, qui sait.
                  PS: Le Bahrein est un cas particulier, à cause du pbm communautaire.

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                  • #10
                    Ces populations n'ont pas envie de changer de dirigeants, ils savent redistribuer les richesses à leurs peuples.
                    tu as raison zek..tant que la situation financière est confortable il ne se passera rien...mais il faut s'attendre à des surprises d'ici quelques décennies.

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                    • #11
                      Ces populations n'ont pas envie de changer de dirigeants, ils savent redistribuer les richesses à leurs peuples.
                      Soit ce constat est faux (et les saoudiens s'inscrivent - à l'instar de toute l'humanité -dans des valeurs universelles) ou bien ... ils sont réellement méprisables !

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                      • #12
                        "En Syrie cette combinaison entre un soulèvement populaire et un soutien régional et international existe. Ces régimes autoritaires, aussi forts soient-ils, finissent par chuter", prédit Rami Khouri.
                        il y a une grande différence en kadafi et bachar.

                        Le premier a dit je vais vous massacrer et il n'a rien fait.

                        Le second nie tout et il massacre.
                        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                        • #13
                          Soit ce constat est faux (et les saoudiens s'inscrivent - à l'instar de toute l'humanité -dans des valeurs universelles) ou bien ... ils sont réellement méprisables !
                          en tout cas celui qui ne voit pas la nécessite d'une révolution dans un pays corrompu et traître-collabo comme l'arabie saoudite ne mérite aucun respect.

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