Bonjour, la baisse du dollars, une chance pour les USA ? Pour Boieng et les produits à haute valeur ajoutée peut-être, mais pas pour les produits de consommation courante.
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Les États-Unis ne voient pas forcément d’un mauvais œil la dépréciation du dollar, même s’il s’agit d’un processus à hauts risques, avertissent les analystes.
Le secrétaire américain au Trésor John Snow a répété hier qu’« un dollar fort est dans l’intérêt de notre pays », tout en rappelant que « les valeurs des monnaies doivent être déterminées par des marchés ouverts et concurrentiels en réponse aux fondamentaux économiques ».
Il n’y a là rien de bien nouveau, M. Snow reprenant la position officielle des autorités américaines sur le dollar.
Mais ses déclarations interviennent dans un contexte de forte dépréciation du billet vert.
Même s’il s’est repris ces derniers jours, le dollar a reculé jusqu’à 10 % face à l’euro depuis le 1er janvier et à la livre sterling, et 7 % vis-à-vis du yen. Il est au plus bas depuis la fin des années 1970 face au dollar canadien et est en recul face à la plupart des monnaies asiatiques.
Pour les analystes, les déclarations de M. Snow ont tout l’air d’un exercice obligé.
« Le Trésor va réaffirmer la politique du dollar fort même s’il n’est peut-être pas mécontent de la glissade du taux de change, qui peut aider à stabiliser le déficit des comptes courants », estime John Lonski, de Moody’s Investors Service.
En effet, les États-Unis creusent chaque année un peu plus leur déficit commercial, qui a atteint 724 milliards de dollars l’an dernier. Une baisse du dollar devrait renchérir les importations et donc réorienter les Américains vers des produits fabriqués aux États-Unis, plus compétitifs.
« La baisse du dollar n’est pas ressentie comme assez sévère pour déstabiliser les marchés financiers américains », ajoute M. Lonski, pour qui il faudrait que l’euro dépasse le seuil des 1,35 dollar pour que Washington commence à s’inquiéter.
De l’autre côté de l’Atlantique cependant, cette dépréciation rend plus nerveux, même si le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück a jugé que le niveau actuel de l’euro est « tout à fait supportable » pour l’Allemagne.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, a souligné les « risques » que la hausse de l’euro pourrait faire peser sur la croissance. L’institut de conjoncture allemand IMK a, pour sa part, jugé que la Banque centrale européenne (BCE) « devrait à présent annoncer clairement qu’elle est prête à intervenir. C’est nécessaire pour contribuer à rassurer les marchés et effrayer les spéculateurs ».
Mercredi, le ministre français des Finances Thierry Breton avait jugé qu’il fallait tout faire pour que l’écart entre euro et dollar « ne s’élargisse pas ».
Ces propos avaient immédiatement entraîné un repli de l’euro. Les marchés réagissaient aussi au regain d’inflation annoncé aux États-Unis, qui rend plus probable une nouvelle hausse des taux directeurs, un facteur favorable au dollar.
La dépréciation du billet vert est un processus à hauts risques, soulignent certains analystes.
Si les marchés ou les Banques centrales initient une dépréciation, « ils pourraient mettre en place une dynamique très dangereuse », estime Patrick Artus d’Ixis CIB dans une note de recherche.
On risquerait d’une part un regain de spéculation sur la baisse du dollar et d’autre part une dégradation du déficit commercial des États-Unis, qui ne produisent plus une partie des produits importés et sont donc obligés de les acheter à l’étranger quel qu’en soit le prix, selon lui. C’est pourquoi « le début d’une dépréciation du dollar pourrait conduire à un effondrement du dollar », avertit l’économiste.
http://www.lorient-lejour.com.lb/pag...icle&id=313329
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Les États-Unis ne voient pas forcément d’un mauvais œil la dépréciation du dollar, même s’il s’agit d’un processus à hauts risques, avertissent les analystes.
Le secrétaire américain au Trésor John Snow a répété hier qu’« un dollar fort est dans l’intérêt de notre pays », tout en rappelant que « les valeurs des monnaies doivent être déterminées par des marchés ouverts et concurrentiels en réponse aux fondamentaux économiques ».
Il n’y a là rien de bien nouveau, M. Snow reprenant la position officielle des autorités américaines sur le dollar.
Mais ses déclarations interviennent dans un contexte de forte dépréciation du billet vert.
Même s’il s’est repris ces derniers jours, le dollar a reculé jusqu’à 10 % face à l’euro depuis le 1er janvier et à la livre sterling, et 7 % vis-à-vis du yen. Il est au plus bas depuis la fin des années 1970 face au dollar canadien et est en recul face à la plupart des monnaies asiatiques.
Pour les analystes, les déclarations de M. Snow ont tout l’air d’un exercice obligé.
« Le Trésor va réaffirmer la politique du dollar fort même s’il n’est peut-être pas mécontent de la glissade du taux de change, qui peut aider à stabiliser le déficit des comptes courants », estime John Lonski, de Moody’s Investors Service.
En effet, les États-Unis creusent chaque année un peu plus leur déficit commercial, qui a atteint 724 milliards de dollars l’an dernier. Une baisse du dollar devrait renchérir les importations et donc réorienter les Américains vers des produits fabriqués aux États-Unis, plus compétitifs.
« La baisse du dollar n’est pas ressentie comme assez sévère pour déstabiliser les marchés financiers américains », ajoute M. Lonski, pour qui il faudrait que l’euro dépasse le seuil des 1,35 dollar pour que Washington commence à s’inquiéter.
De l’autre côté de l’Atlantique cependant, cette dépréciation rend plus nerveux, même si le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück a jugé que le niveau actuel de l’euro est « tout à fait supportable » pour l’Allemagne.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, a souligné les « risques » que la hausse de l’euro pourrait faire peser sur la croissance. L’institut de conjoncture allemand IMK a, pour sa part, jugé que la Banque centrale européenne (BCE) « devrait à présent annoncer clairement qu’elle est prête à intervenir. C’est nécessaire pour contribuer à rassurer les marchés et effrayer les spéculateurs ».
Mercredi, le ministre français des Finances Thierry Breton avait jugé qu’il fallait tout faire pour que l’écart entre euro et dollar « ne s’élargisse pas ».
Ces propos avaient immédiatement entraîné un repli de l’euro. Les marchés réagissaient aussi au regain d’inflation annoncé aux États-Unis, qui rend plus probable une nouvelle hausse des taux directeurs, un facteur favorable au dollar.
La dépréciation du billet vert est un processus à hauts risques, soulignent certains analystes.
Si les marchés ou les Banques centrales initient une dépréciation, « ils pourraient mettre en place une dynamique très dangereuse », estime Patrick Artus d’Ixis CIB dans une note de recherche.
On risquerait d’une part un regain de spéculation sur la baisse du dollar et d’autre part une dégradation du déficit commercial des États-Unis, qui ne produisent plus une partie des produits importés et sont donc obligés de les acheter à l’étranger quel qu’en soit le prix, selon lui. C’est pourquoi « le début d’une dépréciation du dollar pourrait conduire à un effondrement du dollar », avertit l’économiste.
http://www.lorient-lejour.com.lb/pag...icle&id=313329
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