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Le mauvais calcul d'Alger

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  • Le mauvais calcul d'Alger

    Les silences de l’Algérie officielle sur les bouleversements en cours en Libye et la chute prochaine de Mouammar El Gueddafi sont devenus assourdissants

    Les partenaires de l’Algérie s’étonnent comment un pays assiste à l’accélération de l’histoire à ses frontières sans prendre d’initiative. A Alger, on préfère donner aux événements une lecture sécuritaire simpliste. On insiste sur la circulation des armes. Et on oublie l’essentiel. Si les frontières avec la Libye sont bien contrôlées, l’armée algérienne a suffisamment de moyens pour le faire, pourquoi craindre la circulation des armes ? Des armes et des explosifs ne circulent-ils pas assez dans le nord de l’Algérie ? Sinon comment expliquer l’enchaînement des attentats à l’explosif en Kabylie et à l’est du pays ? Aucun responsable algérien n’a donné d’explication sur cette situation. Donc, réduire la crise libyenne au risque sécuritaire n’est qu’une question accessoire. L’essentiel n’est-il pas la fin, peu glorieuse, d’une dictature de 42 ans ? Le colonel El Gueddafi, arrivé au pouvoir après un coup d’Etat et qui va finir par mordre la poussière après avoir traité ses opposants de «rats» et menacé de «brûler» la Libye, a, pendant longtemps, eu des rapports particuliers avec les responsables algériens, à commencer par l’actuel Président, ancien ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika.
    A Alger, on s’est adapté sans complexe à la folie en montagnes russes du tyran de Tripoli. Les coups bas, nombreux, d’El Gueddafi n’ont pas changé cette situation. L’autoritarisme moyenâgeux du régime libyen arrangeait parfaitement «les affaires» du pouvoir algérien en crise cyclique de légitimité. Et aujourd’hui que la tête d’El Gueddafi est mise à prix par le Conseil national de transition (CNT) libyen, on se sent presque «solidaire» dans les palais d’Alger avec le colonel en fuite. On actionne les médias officiels, télévision et radio en tête, pour tenter de minimiser les événements historiques en Libye et faire diversion sur des questions secondaires, inévitables en pareilles circonstances, comme la fausse arrestation de Seïf El Islam El Gueddafi. Ces manipulations de médias, toujours fermés à l’expression libre, sont les signes d’une incapacité dramatique à adopter une stratégie de communication pouvant expliquer les positions algériennes par rapport aux événements en cours. Les responsables au ministère des Affaires étrangères ont fermé leurs portables pour ne pas répondre aux questions de la presse, d’autres font des déclarations dans l’anonymat. A l’image du chef de l’Etat, qui poursuit ses «auditions» informelles de ministres, comme si de rien n’était, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, est invisible. Introuvable. Aux dernières nouvelles, le chef de la diplomatie algérienne a été vu à Doha, au Qatar, où il a participé à une réunion ministérielle du comité de l’Initiative de paix arabe consacrée à l’examen de la question de la candidature de la Palestine en qualité d’Etat membre des Nations unies.
    Donc, au lieu d’occuper le devant de la scène pour clarifier la curieuse position algérienne sur la fin de la dictature en Libye, M. Medelci tente de «remplir» son agenda comme il peut. Hier, il a enfin parlé, en déclarant au quotidien algérien Echourouk que l’Algérie exprimera sa position sur la reconnaissance du CNT libyen après les réunions de l’Union africaine et des ministres arabes des Affaires étrangères des Etats membres de la Ligue arabe. Puisqu’on en est là, pourquoi ne pas demander aux experts de la Ligue arabe et de l’Union africaine de venir gérer la politique extérieure de l’Algérie pour, au moins, faire oublier l’incompétence installée dans les bureaux algérois ! La déclaration de Medelci porte un nom : la fuite en avant. Le Tchad, pays voisin de la Libye, a reconnu mercredi le CNT «seule autorité légitime» du peuple libyen. Le Tchad n’a pas attendu une réunion de l’Union africaine pour assumer une position souveraine. Même chose pour l’Ethiopie qui appelé cette même Union africaine à reconnaître le CNT. La Tunisie et le Maroc n’ont, eux, pas transféré leur souveraineté à la Ligue arabe pour se positionner sur la question libyenne. L’Algérie a, dès le début, eu une attitude agressive vis-à-vis du CNT avant que celui-ci l’accuse d’envoyer des mercenaires soutenir les milices d’El Gueddafi. Medelci n’a-t-il pas dit que les rebelles libyens ne pourront pas diriger la Libye ?
    Et dès le départ, l’Algérie a choisi la voie de la vraie fausse solution de l’Union africaine sur la Libye qui ne s’appuie pas sur le départ d’El Gueddafi du pouvoir. Après les échecs sur l’accompagnement des révolutions en Tunisie et en Egypte, la position ambiguë sur la Syrie et le silence sur le Yémen, la diplomatie algérienne est en phase de perdre sa crédibilité. L’attaque condamnable de l’ambassade d’Algérie à Tripoli devrait donner à réfléchir sur cette image du pays que Abdelaziz Bouteflika devait embellir. Il est urgent aussi de libérer la diplomatie des réflexes sécuritaires anciens, de la remettre à jour et de rompre définitivement avec les méthodes des années de plomb. La guerre froide a cessé d’exister. Au ministère des Affaires étrangères, on devrait peut-être l’apprendre, une fois pour toutes. Le monopole étouffant qu’exerce le président de la République sur la politique extérieure doit être discuté pour être atténué ensuite révisé. Car, les blocages internes provoqués par les méthodes archaïques de gestion actuelle des affaires de l’Etat se sont déplacés vers la conduite de politique étrangère. Résultat : l’Algérie est un pays sans voix, sans position, sans vision, sans perspective, sans personnalité diplomatique.

    Fayçal Métaoui

    maintenant tout est clair,puisque c'est la presse algérienne qui le dit.à vous.

  • #2
    Résultat : l’Algérie est un pays sans voix, sans position, sans vision, sans perspective, sans personnalité diplomatique.
    C'est malheureusement la réalité. Tbahdila à l’échelle planétaire.

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    • #3
      Les silences de l’Algérie officielle sur les bouleversements en cours en Libye et la chute prochaine de Mouammar El Gueddafi sont devenus assourdissants
      C'est peut-être un signe de sagesse , let's wait and see !

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      • #4
        Quand deux fréres s"entretus il faut rester neutre.
        Faute de grives , nous mangeons des Merles

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        • #5
          Vous avez tous faux, Alger table sur l'implosion au sein du CNT de pacotille; Et les jours qui viennent le prouvera car c'est la composante islamiste qui est très organisée et va voler la vedette aux anciens collabo du guide.

          Les libyens n'admettrons jamais d'être menés par la France et sourtout pas par le Qatar.
          Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

          J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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          • #6
            Résultat : l’Algérie est un pays sans voix, sans position, sans vision, sans perspective, sans personnalité diplomatique
            C’est faux, contrairement a beaucoup de pays et notamment ceux du Maghreb, l’Algérie a exprime sa position des le debut du conflit. Et elle a ete très claire. Elle n’a pas change depuis.

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            • #7
              Il ne faut pas attendre, l'Histoire n'attend personne !!! Il faut reconnaitre le gouvernement provisoire libien et vite !

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              • #8
                Ce qui est vrai que l'Algérie n'a aucun poids diplomatique, pour une raison très simple, elle n'a aucune influence.

                Concernant la Libye, même si on n'a aucune visibilité sur l'avenir, on a au moins une visibilité du présent, que Khadafi fait partie du passé, donc ça ne sert à rien d'être à contre tout le monde, la diplomatie algérienne doit reconnaître le pouvoir actuel, même si ils ne sont pas trop sérieux au CNT, ça ne sert à rien, mais il y'a des protocoles à respecter.
                «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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                • #9
                  les USA qui ont créer le CNT, l'ont il reconnu officiellement ????

                  C'est quoi l'avantage de reconnaître un CNT qui va disparaître dans 8 mois ???

                  Le CNT est il légitime ??? a t'il été élu ??? qui le compose ???

                  Qui a crée la guerre en lybie ???

                  Avez vous vu la nature des rebelles lybiens ??? que des barbus

                  Est ce que la majorité du peule lybien était d'accord avec cette guerre ???

                  Beaucoup de questions qui restent posées, les raisons de cette guerre ne sont pas claire, pas claire du tout...

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                  • #10
                    La position algérienne n'a pas variée d'un iota depuis le début.

                    les dirigeants algériens ont usé comme à leur habitude de pragmatisme, sans se précipiter ou surtout sans obéir aux ordres et orientations venus d'ailleurs.

                    C'est tout à l'honneur de l'Algérie.

                    L’Algérie ne sait que trop bien que le cnt ne représente nullement le peuple libyen, celui-ci étant composé d'islamistes radicaux en majorité.

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                    • #11
                      L’Algérie nie refuser de reconnaitre le CNT : Les voix cassées de la diplomatie bouteflikienne



                      La diplomatie des démentis et des mises au point. L’Algérie réfute catégoriquement l’information rapportée par l’agence Reuters, selon laquelle une source gouvernementale affirmerait que l’Algérie serait prête à reconnaître les rebelles libyens s’ils s’engagent à combattre l’Aqmi, a indiqué vendredi 26 août le porte-parole du Ministère des affaires étrangères. Pourtant, le jour même, une source diplomatique algérienne affirme à El Khabar qu’Alger attend un engagement fort de la part du CNT sur les accords sécuritaires bilatéraux et multilatéraux sur la lutte antiterroriste.
                      Donc Alger dément Reuters. Dans une déclaration à l’APS, le porte-parole, M. Amar Belani, « a souligné qu’il réfute catégoriquement cette information qui est dénuée de tout fondement et qui ne représente pas la position et ne reflète pas les vues du gouvernement algérien sur les évènements récents intervenus en Libye. » Fin de la déclaration.
                      Jeudi 25 août, une source gouvernementale de haut rang affirmait à l’agence Reuters que l’Algérie refuse de reconnaitre le Conseil national de Transition (CNT) si celui-ci ne s’engageait pas à lutter contre Al Qaïda au Maghreb islamique.
                      La source qui n’a pas été identifiée expliquait que l'Algérie, « un allié des Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda, a des preuves que des militants libyens qu'il avait remis au gouvernement de Kadhafi sont maintenant en liberté en Libye et certains ont rejoint les insurgés. »
                      Qu'Alger balaie d'abord devant ses portes
                      Interrogé jeudi par la chaine Al Arabiya, le colonel Ahmed Omar Banni, porte-parole militaire des rebelles, a conseillé aux Algériens de balayer d’abord devant leurs portes. « Que l’Algérie s’occupe d’abord de combattre Al Qaïda avant de poser ses conditions aux Libyens », a-t-il déclaré dans la foulée de l'annonce.
                      Si le porte-parole du MAE dément l’information de Reuters, il ne précise pas pour autant la position d’Alger sur la situation actuelle en Libye. L’Algérie va-t-elle reconnaitre le CNT ? Soutient-elle encore une solution négociée ? Attend-t-elle la mise en place du nouveau pouvoir à Tripoli ? Ou alors faudrait-il attendre un énième démenti du ministère des Affaires étrangères pour éclairer l’opinion ?
                      Sources anonymes, sources identifiées
                      Vraie ou fausse, l’information de Reuters ne met pas moins en lumière la cacophonie de la diplomatie algérienne lorsqu’elle communique autour de la Libye. Depuis le début de l’insurrection des rebelles, plusieurs acteurs algériens interviennent dans les médias nationaux ou étrangers pour y apporter la voix de l’Algérie dans ce conflit.
                      Qu’elles soient identifiées ou anonymes, ces sources avancent souvent une chose et son contraire, contribuant ainsi à brouiller davantage l’image de la diplomatie algérienne, déjà sacrément polluée.
                      Si le ministère des Affaires étrangères a son porte-parole attitré, d’autres voix en revanche interviennent au nom de ce ministère ou du gouvernement pour délivrer des messages, des démentis, des mises au point déguisées. Bref, beaucoup de monde parle au nom de l'Algérie.
                      La procédé est somme toute normal aussi bien en diplomatie que d’autres domaines. Sauf que s’agissant de la Libye, les voix de la diplomatie algérienne sont aussi multiples que discordantes.
                      Et les exemples de cette diplomatie bancale foisonnent.
                      Exégète sur la Libye
                      Mercredi 24 août, le quotidien l’Expression publie un article intitulé « L’Algérie a souffert du régime El Gueddafi ». Une « source autorisée du ministère des Affaires étrangères » non identifiée, s’y livrait à un véritable exégète sur la situation en Libye, sur le CNT, sur le régime de Kadhafi, les armes en circulation etc.
                      Et la source conclut son exposé par une phrase qui ne manque pas d’humour : « Tout ceci pour vous dire que l'Algérie s'exprimera sur la situation en Libye, lorsqu'elle le jugera approprié et en tenant dûment compte de l'ensemble des paramètres relatifs à une analyse minutieuse de la réalité sur le terrain et de toutes ses implications locales et régionales, car notre sécurité est liée au rétablissement de l'ordre et de la stabilité en Libye.»
                      Vous avez bien lu ! Une voix autorisée du ministère des Affaires étrangères s’exprime longuement dans un journal sur la situation en Libye mais elle précise « que l'Algérie s'exprimera sur la situation en Libye, lorsqu'elle le jugera approprié…»
                      Alors cette voix autorisée parlait-elle à titre personnel ou au nom du gouvernement algérien ?
                      El Khabar dit la même que Reuters
                      L’autre exemple est tout frais, tout chaud. Vendredi 26 août, le quotidien El Khabar publie un article en Une intitulé « Les accusations adressées par le CNT à l’Algérie sur l’envoi de mercenaires ont dégradé les relations ». Que dit l'article?
                      Une source diplomatique, toujours non identifiée, révèle au quotidien arabophone pourquoi Alger tarde à annoncer sa position officielle vis-à-vis du CNT : des considérations politiques et sécuritaires. Les Algériens, explique cette source en substance, n’ont pas encore digéré les accusations des rebelles libyens sur une présumée collusion entre le pouvoir algérien et le régime de Kadhafi. L’autre raison, dit-il, concerne les craintes d’Alger sur les armes qui pourraient tomber entre les mains d’Al Qaïda.
                      Et El Khabar de conclure ainsi : « L’Algérie attend donc un engagement fort de la part du conseil de transition en ce qui concerne les accords sécuritaires bilatéraux et multilatéraux sur la lutte antiterroriste. »
                      N’est pas ce que disait exactement la dépêche de Reuters à laquelle le porte-parole des Affaires étrangères

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                      • #12
                        J'ai dit, il faut reconnaitre le gouvernement transitoire libien, et vite !!!

                        Commentaire


                        • #13
                          sinon??? que va-t-il se passer?

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                          • #14
                            Je garantie qu'en moins d'un mois vous changerez d'avis et que Alger avait bien réagi dans le dossier; faut pas aborder le train en masse parce l'OTAN en veut ainsi, la situation en Libye va devenir un enfer à ciel ouvert à commencer par les noirs africains et libyens.

                            Rappelons que les leaders du CNT sont des ex-membres du régime déchu et leur commandement miltaires est issu d'AlQayda et ne recevra pas d'ordres de BenGhazi, il a déjà éliminé le colonel Younès et peut-être un autre officier aussi important, c'est celui-là et sa milice qu'il faut se méfier surtout que le CNT ne dispose pas d'une division armée à même de lui tenir tête. De toute façon l'oposition libyenne a toulours été islamiste le reste c'est un ramassis de rebelles pas du tout organisés.
                            Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                            J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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