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Les démonstratrices devaient être «bleu blanc rouge»

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  • Les démonstratrices devaient être «bleu blanc rouge»

    Avec l'effet Sarkozy sur son immigration choisi, qui sous entend pour beaucoup une immigration de l'Est ou tout simplement le tambourinage médiatique avant les éléctions, de jeunes françaises et français souffrent sur le marché du travail, ils ne leurs restent plus qu'à emigrer.
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    La société d'intérim Adecco, et les Laboratoires Garnier, filiale de L'Oréal, sont poursuivis pour discrimination raciale à l'embauche.


    UN CLASSEUR, 90 candidates, des dizaines de visages blancs, et seulement deux ou trois jeunes femmes de couleur. Voilà ce que découvrit, à l'été 2000, une employée de la société Districom, filiale de l'agence d'intérim Adecco, chargée par les Laboratoires Garnier de recruter une flopée d'animatrices afin de vanter en grande surface les mérites des produits coiffants Fructis Style. Bavarde, très à l'aise à la barre, Christine Cassan est le personnage clé de l'affaire : c'est à la suite de ses dénonciations que trois cadres supérieurs soupçonnés de discrimination raciale à l'embauche comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Paris. A l'époque des faits, cette quadragénaire est en charge du planning des opérations de promotion ; elle participe aussi aux castings. Les consignes de sa hiérarchie sont claires : «Jeune fille 18-22 ans, BBR, taille 40 maximum». Les tenues des hôtesses sont vert fluo, mais l'on cherche des «Bleu Blanc Rouge» (BBR).

    Celles qui «mettent du henné»

    «Je me souviens d'une Chinoise qui avait tout pour elle, raconte Christine Cassan. Ils n'en ont pas voulu car les Asiatiques ne mettent pas de gel.» Même chose pour les postulantes originaires du Maghreb, «qui mettent du henné» plutôt qu'un masque capillaire. Le tri est vite fait. «Faut enlever celle-ci, ... celle-là...», lui dit-on. Pourtant, Christine Cassan insiste et s'escrime à glisser dans la liste le nom des jeunes femmes qu'elle estime méritantes. Jusqu'au jour où fuse la réflexion de sa supérieure, chef de l'opération Fructis Style : «Y'en a marre de Christine et de ses Arabes !» Refusant de ne «mettre que des Françaises ou des Blancs sur le planning», Christine Cassan est licenciée pour faute grave et «insubordination caractérisée».

    Poursuivie dans cette affaire, la directrice adjointe de Districom supervisait l'ensemble de la mission pour Garnier, filiale de L'Oréal. Ce n'était pas le contrat du siècle, juste «une bonne opération». Elle tenait à recruter des personnes «représentant le client, avec une présentation et une expression correctes, sérieuses, respectueuses, courtoises et à l'heure». Pour autant, Thérèse Coulange ne parvient toujours pas à expliquer l'irruption de la mention «BBR» sur le fax rédigé de sa main. «C'était une initiative personnelle et, dans mon esprit, cela n'avait aucune connotation raciste», soutient mordicus l'ex-dirigeante, pour qui la xénophobie est «quelque chose de monstrueux».

    Lui aussi accusé de discrimination, le directeur des clients d'Adecco témoigne du «gros travail» entrepris depuis 1999 par sa société pour «lutter contre ce fléau». Le jeune directeur des laboratoires Garnier France préfère appuyer sa défense sur du marketing pur. Fructis Style s'adresse «à tous les types de cheveux, à toutes les communautés», clame Laurent Dubois. «C'est une gamme pluriethnique, ajoute-t-il. Il aurait été contre-productif de ne pas recruter d'animatrices de toutes les origines.» La date du jugement devait être fixée hier soir.

    Anne-Charlotte De Langhe
    19 mai 2006, Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Le problème, c'est que c'est difficile de prouver ce genre de crime, car pour moi cette discrimination ca s'appelle un crime.
    إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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    • #3
      il y a aussi la discrimination à l'embauche si on est

      - une femme
      - qu'on plus de 40 ans ( même les agences pour l'emploi ne font pas dans les propos tendres)
      - qu'on ne taille pas du 38

      et j'en passe et des meilleures

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      • #4
        J'ai une amie qui travaillait dans une agence d'intérim et qui m'a dit que la plupart des postes avaient la mention "BBR"... et que le nombre de maghrébins ayant un contrat avec eux était insignifiant !
        Cet article ne m'étonne pas dut tout. Ce comportement est ancré dans les moeurs depuis fort longtemps... sarko le sait et il joue dessus.
        La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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