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Libye. Pas d’éclaircie entre Alger et le CNT

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  • Libye. Pas d’éclaircie entre Alger et le CNT

    Damas et Alger, dernières capitales arabes à ne pas reconnaître officiellement les rebelles.

    Le drapeau des insurgés flotte depuis lundi sur l’ambassade libyenne à Alger. Mais la diplomatie algérienne restait hier encore muette, se refusant à reconnaître officiellement le Conseil national de transition (CNT). En mars, seules 
l’Algérie et la Syrie s’étaient opposées, au sein de la Ligue arabe, à l’intervention de l’Otan. Alger et Damas sont aujourd’hui les dernières capitales arabes à ne pas reconnaître officiellement la légitimité politique de la rébellion. Une distance qui alimente la polémique dans la presse algérienne, certains titres reprochant au pouvoir de n’avoir jamais demandé officiellement le départ de Mouammar Kadhafi. Le quotidien arabophone El Khabar entrevoit ainsi des « relations tendues » entre l’Algérie et son « plus grand voisin du Maghreb ». « Jouant sur l’effet de repoussoir des événements qui secouent la Syrie et la Libye, les autorités algériennes font traîner les choses, espérant que (...) Kadhafi, soutenu politiquement par la diplomatie algérienne, pourrait éventuellement se sortir du guêpier dans lequel il s’est fourré. La chute du clan de Tripoli place inévitablement les autorités algériennes dans l’œil du cyclone », estimait, lundi, Omar Belhouchet, le directeur du quotidien El Watan, dans son éditorial. Pour des raisons internes, le pouvoir algérien, confronté à un climat social délétère, incapable d’engager des réformes politiques, voit certainement d’un mauvais œil la chute d’un dictateur allié. Sur le plan diplomatique, les relations entre Alger et le CNT sont d’autant plus orageuses que les rebelles accusent les autorités algériennes d’avoir fourni des armes aux troupes de Kadhafi. Alger dément fermement, mais la suspicion alimente en Libye un fort sentiment anti-algérien. Au point que l’ambassade algérienne à Tripoli a été la cible, dans la nuit de dimanche à lundi, d’une « série de violations ». Dans une lettre d’excuses, Mahmoud Chemam, porte-parole du CNT, assure que les rebelles « sont prêts à ouvrir une nouvelle page » avec Alger. Une main tendue qui ne dissipe pas les opportunes inquiétudes du pouvoir algérien sur les répliques du conflit libyen, alors que le pays est en proie à une recrudescence des actes terroristes. L’Algérie, qui partage une longue frontière désertique avec la Libye, craint que les groupes liés à Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique – NDLR) ne profitent de l’arrivée massive d’armes et de munitions acheminées par des trafiquants depuis les arsenaux libyens pillés.

    Rosa Moussaoui
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