Bonjour a tous et a toutes,
J'ai remarque que depuis que je connaisse ce site, combien le sujet marriage et fonder une famille est important pour les algeriens alors en lisant cet article
j'ai pense le partager avec vous tous , pourquoi pas en debattre aussi
bonne lecture
Les causes du célibat prolongé des femmes
Le célibat prolongé des femmes algériennes a pris des proportions inquiétantes. Il est le résultat conjugué d’un mimétisme déformé importé de la société occidentale et d’un parasitage des valeurs traditionnelles du mariage berbéro-arabo-musulman.
Les sites de rencontres sur Internet révèlent, au* grand jour, les résumés de ces drames de la solitude maritale et amoureuse, qui pour certains sonnent comme de véritables cris de désespoir.
Ce phénomène n’est évidemment pas propre aux Algériennes. Les Tunisiennes et Marocaines le vivent autant que les femmes occidentales qui sont entrées, quant à elles, dans des phases de souffrance maladive, de dépression nerveuse et de déviances sentimentales et sexuelles. Non seulement, de nombreuses Algériennes ne sont pas mariées, mais elles n’entretiennent même pas de liens amoureux. Une prise de conscience individuelle et familiale devient une urgence pour atténuer ce phénomène de société en s’attaquant à ses causes. Les tabous sociaux et religieux doivent être levés par des débats publics dans les médias pour aider ces femmes à mieux cerner les causes de ce handicap et à lui trouver des solutions.
*
Le déclin des mariages arrangés et endogamiques
*
Il fut un temps, pas si lointain, où dès qu’une fille arrivait à l’âge pubère, les parents se pressaient de la marier et les prétendants se pressaient de la demander. Et c’était gare à celui ou celle qui laissait passer sa chance. Les filles, la plupart de temps mineures, acceptaient naturellement le choix de leur «destinée». De nos jours, les parents, dont l’autorité s’est effilochée, n’imposent plus de mariage arrangé à leurs filles et leur concède le pouvoir de choisir leur mari. Souvent, la fille oppose un refus de principe à tout arrangement familial, au nom de la «modernité», sans même chercher à savoir de qui il peut bien s’agir. Le fait que ce soit la fille qui présente à ses parents celui qu’elle veut épouser est devenu une règle. Cela est dû au recul de l’âge du mariage des filles et à leur émancipation. Les parents concèdent plus facilement aux filles de terminer leurs études, trouver un travail et ensuite seulement d’envisager le mariage avec qui elles veulent. Cependant cette nouvelle liberté accordée aux filles de choisir leur mari n’implique pas d’être dispensée de faire entériner leur choix et l’officialiser par les parents. Si le mariage arrangé a décliné, le parcours rituel que doivent accomplir les futurs conjoints et leurs familles reste cependant obligatoire. Les négociations matrimoniales et l’organisation des festivités reviennent aux parents. Si le projet n’aboutit pas, la crise personnelle et familiale peut aboutir à l’annulation du mariage et traumatiser la fille au point d’hésiter à recommencer cette mésaventure.
*Si la norme du mariage arrangé s’est progressivement délitée, celle de l’endogamie est devenue une pratique résiduelle. L’idéal du mariage maghrébin a longtemps été l’union entre cousins patrilinéaires. Cette pratique, que l’on peut qualifier de «mariage préférentiel» avait le triple avantage pour le clan paternel de lui éviter de perdre une de ses femmes qui continuera à travailler pour lui, de ne pas provoquer la dispersion de l’héritage de la terre et d’empêcher la corruption de son sang. Cette dilution de la coutume endogamique s’explique par l’urbanisation rapide, l’exode rural massif, l’abandon de la terre et son remplacement par d’autres formes de richesses.
*
Les restrictions de l’homogamie culturelle
*
Alors que paradoxalement, les formes traditionnelles de mariage arrangé et endogamique ont décliné, le principe de l’homogamie culturelle persiste, aussi bien chez les femmes, que leurs parents. Les unes et les autres s’entêtent à trouver le meilleur parti au sein de leur communauté et région. L’exigence de la même origine régionale pour les deux époux rétrécit d’autant l’éventail des maris possibles. Se marier avec quelqu’un d’une autre région ou d’un autre pays arabe, impliquant généralement un «déracinement», constitue encore une exception. La femme algérienne a du mal à quitter le giron familial et régional et les parents ne l’encouragent pas à envisager cette éventualité. Cela devient d’autant plus critique que les hommes, étant moins soumis à cette contrainte, peuvent se marier avec des femmes d’autres origines créant ainsi face aux jeunes femmes de leur communauté une sorte de dépression de l’offre, un déficit de maris potentiels.
*A cette contrainte de rester dans la proximité familiale et régionale, s’ajoute l’interdit religieux du mariage mixte. Si le Coran autorise l’union d’un musulman avec une femme non musulmane, la musulmane doit en revanche impérativement épouser un musulman. Le mariage d’une Algérienne avec un non musulman est refusé par sa famille et entraîne presque systématiquement une rupture de relations. La famille ne supportant pas le poids du regard critique de la communauté et les sarcasmes du voisinage. C’est ce qui explique que, malgré leur désir d’indépendance, leur volonté de travailler, leur aspiration à la modernité, les femmes algériennes maintiennent leur volonté d’épouser un homme possédant la même religion et de préférence culturellement proche. Ce syndrome de l’homogamie culturelle est tellement imprégné dans le subconscient des Algériennes que, même vivant à l’autre bout du monde, dans des sociétés ultra-libérales (Canada, USA, etc...) elles mentionnent dans leurs annonces de rencontres sur Internet qu’elles cherchent un homme de «même origine» souvent en précisant la région.
*
a suivre
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J'ai remarque que depuis que je connaisse ce site, combien le sujet marriage et fonder une famille est important pour les algeriens alors en lisant cet article
j'ai pense le partager avec vous tous , pourquoi pas en debattre aussi
bonne lecture
Les causes du célibat prolongé des femmes
Le célibat prolongé des femmes algériennes a pris des proportions inquiétantes. Il est le résultat conjugué d’un mimétisme déformé importé de la société occidentale et d’un parasitage des valeurs traditionnelles du mariage berbéro-arabo-musulman.
Les sites de rencontres sur Internet révèlent, au* grand jour, les résumés de ces drames de la solitude maritale et amoureuse, qui pour certains sonnent comme de véritables cris de désespoir.
Ce phénomène n’est évidemment pas propre aux Algériennes. Les Tunisiennes et Marocaines le vivent autant que les femmes occidentales qui sont entrées, quant à elles, dans des phases de souffrance maladive, de dépression nerveuse et de déviances sentimentales et sexuelles. Non seulement, de nombreuses Algériennes ne sont pas mariées, mais elles n’entretiennent même pas de liens amoureux. Une prise de conscience individuelle et familiale devient une urgence pour atténuer ce phénomène de société en s’attaquant à ses causes. Les tabous sociaux et religieux doivent être levés par des débats publics dans les médias pour aider ces femmes à mieux cerner les causes de ce handicap et à lui trouver des solutions.
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Le déclin des mariages arrangés et endogamiques
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Il fut un temps, pas si lointain, où dès qu’une fille arrivait à l’âge pubère, les parents se pressaient de la marier et les prétendants se pressaient de la demander. Et c’était gare à celui ou celle qui laissait passer sa chance. Les filles, la plupart de temps mineures, acceptaient naturellement le choix de leur «destinée». De nos jours, les parents, dont l’autorité s’est effilochée, n’imposent plus de mariage arrangé à leurs filles et leur concède le pouvoir de choisir leur mari. Souvent, la fille oppose un refus de principe à tout arrangement familial, au nom de la «modernité», sans même chercher à savoir de qui il peut bien s’agir. Le fait que ce soit la fille qui présente à ses parents celui qu’elle veut épouser est devenu une règle. Cela est dû au recul de l’âge du mariage des filles et à leur émancipation. Les parents concèdent plus facilement aux filles de terminer leurs études, trouver un travail et ensuite seulement d’envisager le mariage avec qui elles veulent. Cependant cette nouvelle liberté accordée aux filles de choisir leur mari n’implique pas d’être dispensée de faire entériner leur choix et l’officialiser par les parents. Si le mariage arrangé a décliné, le parcours rituel que doivent accomplir les futurs conjoints et leurs familles reste cependant obligatoire. Les négociations matrimoniales et l’organisation des festivités reviennent aux parents. Si le projet n’aboutit pas, la crise personnelle et familiale peut aboutir à l’annulation du mariage et traumatiser la fille au point d’hésiter à recommencer cette mésaventure.
*Si la norme du mariage arrangé s’est progressivement délitée, celle de l’endogamie est devenue une pratique résiduelle. L’idéal du mariage maghrébin a longtemps été l’union entre cousins patrilinéaires. Cette pratique, que l’on peut qualifier de «mariage préférentiel» avait le triple avantage pour le clan paternel de lui éviter de perdre une de ses femmes qui continuera à travailler pour lui, de ne pas provoquer la dispersion de l’héritage de la terre et d’empêcher la corruption de son sang. Cette dilution de la coutume endogamique s’explique par l’urbanisation rapide, l’exode rural massif, l’abandon de la terre et son remplacement par d’autres formes de richesses.
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Les restrictions de l’homogamie culturelle
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Alors que paradoxalement, les formes traditionnelles de mariage arrangé et endogamique ont décliné, le principe de l’homogamie culturelle persiste, aussi bien chez les femmes, que leurs parents. Les unes et les autres s’entêtent à trouver le meilleur parti au sein de leur communauté et région. L’exigence de la même origine régionale pour les deux époux rétrécit d’autant l’éventail des maris possibles. Se marier avec quelqu’un d’une autre région ou d’un autre pays arabe, impliquant généralement un «déracinement», constitue encore une exception. La femme algérienne a du mal à quitter le giron familial et régional et les parents ne l’encouragent pas à envisager cette éventualité. Cela devient d’autant plus critique que les hommes, étant moins soumis à cette contrainte, peuvent se marier avec des femmes d’autres origines créant ainsi face aux jeunes femmes de leur communauté une sorte de dépression de l’offre, un déficit de maris potentiels.
*A cette contrainte de rester dans la proximité familiale et régionale, s’ajoute l’interdit religieux du mariage mixte. Si le Coran autorise l’union d’un musulman avec une femme non musulmane, la musulmane doit en revanche impérativement épouser un musulman. Le mariage d’une Algérienne avec un non musulman est refusé par sa famille et entraîne presque systématiquement une rupture de relations. La famille ne supportant pas le poids du regard critique de la communauté et les sarcasmes du voisinage. C’est ce qui explique que, malgré leur désir d’indépendance, leur volonté de travailler, leur aspiration à la modernité, les femmes algériennes maintiennent leur volonté d’épouser un homme possédant la même religion et de préférence culturellement proche. Ce syndrome de l’homogamie culturelle est tellement imprégné dans le subconscient des Algériennes que, même vivant à l’autre bout du monde, dans des sociétés ultra-libérales (Canada, USA, etc...) elles mentionnent dans leurs annonces de rencontres sur Internet qu’elles cherchent un homme de «même origine» souvent en précisant la région.
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a suivre
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