Alors qu’Alger s’apprête à organiser la conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme les 7 et 8 septembre prochain, l’Algérie vit au rythme d’attentats sans précédent.
Rien que cette semaine, des militaires et des civils ont été tués un peu partout sur le territoire national. Une situation qui interpelle l’opinion publique sur l’efficacité du dispositif de lutte contre le terrorisme ainsi que de nombreux questionnements liés à la situation sécuritaire actuelle. D’autant que ni les officiels militaires encore moins civils ne communiquent pour rassurer une population en danger. «Pour des raisons qui les regardent, ils établissent des diagnostics à leur guise en occultant les rapports que nous transmettons quotidiennement, dont il est signifié clairement que la situation est fragile et compliquée et mérite une meilleure concertation et des efforts de coordination supplémentaires. Nos partenaires étrangers connaissent parfaitement la situation sécuritaire ainsi que les enjeux et n’accordent pas d’importance aux déclarations des autorités civiles», affirme un haut responsable militaire engagé dans la lutte antiterroriste à El Watan week-end.
En d’autres termes, notre source reproche aux services de la Sûreté nationale leur laxisme. «Vous savez, pour nous le démantèlement des réseaux de soutien constitue la pierre nodale, jusqu’à présent seules l’armée et la Gendarmerie nationale ont enregistré des résultats appréciables. Sans l’existence de ces poches de soutien, notamment dans les milieux urbains, les groupes terroristes seraient dans l’obligation de descendre des maquis et se rapprocher des filets qui les attendent.» Seulement voilà, le discours triomphaliste prôné par nos responsables a fini par lever le voile sur une réalité amère. En effet, les hauts responsables sécuritaire ne ratent jamais l’occasion pour qualifier le terrorisme de résiduel jusqu’à donner des chiffres sur le nombre de terroristes en activité «entre 300 et 900» alors que le département d’Etat américain fait état de plus de 1200 terroristes abattus en 2010. A contrario notre haut gradé est formel : «Le terrorisme est toujours actif, il est difficile d’établir un décompte exact ni le nombre de terroristes en activité ou ceux nouvellement recrutés. Les cellules dormantes ainsi que les seriate (groupes de soutien), comme expliqué avant, demeurent notre priorité car, grâce à ces réseaux, les armes et les denrées alimentaires sont acheminées en plus du travail de renseignement qu’ils fournissent aux terroristes opérationnels», explique notre source.
D’autant qu’avec la donne libyenne, «les terroristes se sont renforcés en armement et même en artillerie lourde, ce qui explique le redéploiement et le renforcement de notre dispositif aux frontières avoisinant les 100 000 éléments des différentes forces sécuritaires en plus de la surveillance aérienne». Concernant le dispositif dans le nord du pays, notamment celui réservé à la capitale, notre spécialiste de la lutte antiterroriste est satisfait : «Contrairement à ce que nous lisons un peu partout, le dispositif est efficace, grâce à ce déploiement des forces de sécurité nous avons épargné des carnages et des attentats spectaculaires qui ne feront que renforcer les rangs des terroristes et leur propagande. Cela ne veut absolument pas dire que la sécurité de la population environnante pour nous n’est pas importante ou considérée comme des citoyens de seconde zone, mais nous avons des priorités.» Et de lancer un appel à la population, notamment celle de Kabylie, qui fait face à une situation dangereuse, car «sans l’appui, l’aide et la compréhension de la population locale, les services de sécurité ne peuvent absolument rien faire». Notre haut gradé se veut aussi rassurant. «Les forces riposteront au moment opportun. Tous les stratèges militaires vous le diront ; en position de repli, il est difficile d’attaquer, les terroristes n’ont aucune stratégie militaire, à travers leur mouvement observé actuellement, ils veulent nous pousser à réagir hâtivement et commettre l’irréparable, nous ne pouvons pas nous engager sur un terrain miné, la priorité est au renseignement», insiste le haut responsable militaire.
Zouheir Aït Mouhoub - El Watan.
Rien que cette semaine, des militaires et des civils ont été tués un peu partout sur le territoire national. Une situation qui interpelle l’opinion publique sur l’efficacité du dispositif de lutte contre le terrorisme ainsi que de nombreux questionnements liés à la situation sécuritaire actuelle. D’autant que ni les officiels militaires encore moins civils ne communiquent pour rassurer une population en danger. «Pour des raisons qui les regardent, ils établissent des diagnostics à leur guise en occultant les rapports que nous transmettons quotidiennement, dont il est signifié clairement que la situation est fragile et compliquée et mérite une meilleure concertation et des efforts de coordination supplémentaires. Nos partenaires étrangers connaissent parfaitement la situation sécuritaire ainsi que les enjeux et n’accordent pas d’importance aux déclarations des autorités civiles», affirme un haut responsable militaire engagé dans la lutte antiterroriste à El Watan week-end.
En d’autres termes, notre source reproche aux services de la Sûreté nationale leur laxisme. «Vous savez, pour nous le démantèlement des réseaux de soutien constitue la pierre nodale, jusqu’à présent seules l’armée et la Gendarmerie nationale ont enregistré des résultats appréciables. Sans l’existence de ces poches de soutien, notamment dans les milieux urbains, les groupes terroristes seraient dans l’obligation de descendre des maquis et se rapprocher des filets qui les attendent.» Seulement voilà, le discours triomphaliste prôné par nos responsables a fini par lever le voile sur une réalité amère. En effet, les hauts responsables sécuritaire ne ratent jamais l’occasion pour qualifier le terrorisme de résiduel jusqu’à donner des chiffres sur le nombre de terroristes en activité «entre 300 et 900» alors que le département d’Etat américain fait état de plus de 1200 terroristes abattus en 2010. A contrario notre haut gradé est formel : «Le terrorisme est toujours actif, il est difficile d’établir un décompte exact ni le nombre de terroristes en activité ou ceux nouvellement recrutés. Les cellules dormantes ainsi que les seriate (groupes de soutien), comme expliqué avant, demeurent notre priorité car, grâce à ces réseaux, les armes et les denrées alimentaires sont acheminées en plus du travail de renseignement qu’ils fournissent aux terroristes opérationnels», explique notre source.
D’autant qu’avec la donne libyenne, «les terroristes se sont renforcés en armement et même en artillerie lourde, ce qui explique le redéploiement et le renforcement de notre dispositif aux frontières avoisinant les 100 000 éléments des différentes forces sécuritaires en plus de la surveillance aérienne». Concernant le dispositif dans le nord du pays, notamment celui réservé à la capitale, notre spécialiste de la lutte antiterroriste est satisfait : «Contrairement à ce que nous lisons un peu partout, le dispositif est efficace, grâce à ce déploiement des forces de sécurité nous avons épargné des carnages et des attentats spectaculaires qui ne feront que renforcer les rangs des terroristes et leur propagande. Cela ne veut absolument pas dire que la sécurité de la population environnante pour nous n’est pas importante ou considérée comme des citoyens de seconde zone, mais nous avons des priorités.» Et de lancer un appel à la population, notamment celle de Kabylie, qui fait face à une situation dangereuse, car «sans l’appui, l’aide et la compréhension de la population locale, les services de sécurité ne peuvent absolument rien faire». Notre haut gradé se veut aussi rassurant. «Les forces riposteront au moment opportun. Tous les stratèges militaires vous le diront ; en position de repli, il est difficile d’attaquer, les terroristes n’ont aucune stratégie militaire, à travers leur mouvement observé actuellement, ils veulent nous pousser à réagir hâtivement et commettre l’irréparable, nous ne pouvons pas nous engager sur un terrain miné, la priorité est au renseignement», insiste le haut responsable militaire.
Zouheir Aït Mouhoub - El Watan.
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