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LIBYE. Soupçons de liens entre un chef militaire rebelle et Al-Qaïda

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  • LIBYE. Soupçons de liens entre un chef militaire rebelle et Al-Qaïda

    "Abdelhakim Belhaj, le retour d’Al-Qaïda". C'est le titre d'un article du quotidien "Libération" publié vendredi 26 août lançant ainsi un lourd discrédit sur le Conseil national de transition, dont Abdelhakim Belhaj est l'un des chefs militaires.

    Le quotidien révèle en effet les rapports de longues dates que semblent entretenir le réseau terroriste avec celui qui a pris la tête de l'offensive à Tripoli.

    Selon le journal, Abdelhakim Belhaj, connu aussi sous le nom d'Abou Abdallah al-Sadek, aurait intégré dès 1988 le mouvement djihadiste et serait l'un des fondateurs du groupe ultra radical libyen : le GIC, groupe islamique combattant, avalisé en 2007 par l'actuel dirigeant d’Al-Quaïda, Ayman al-Zawahiri.

    La CIA a, toujours d'après "Libération", retrouvé sa trace plus tard au Pakistan, auprès d'Abou Moussab al-Zarqaoui, chef d’Al-Qaïda de ce pays. Positionné contre le régime de Kadhafi, le GIC, comme Al-Qaïda, appellent alors à se révolter contre "les infidèles".

    Retournement idéologique

    C'est en 2003, qu'Abdelhakim Belhaj, après avoir été longtemps traqué, a été capturé en Malaisie par les services secrets américains, puis transféré selon le journal "dans une de ses prisons secrètes" à Bangkok, pour enfin, en 2004, être remis aux services secrets libyens.

    Le GIC, réconcilié avec le pouvoir par l'entremise de Saïf al-Islam, fils de Kadhafi, décide, dans des conditions troubles, un retournement idéologique condamnant dès alors "la guerre sainte" dirigée contre Kadhafi. Mais l'actuel chef militaire des rebelles, ne semble pas avoir alors participé à la réconciliation.

    Impliquée dans l'assassinat de Younès

    Après avoir rejoint le mouvement de libération libyen dès les premiers soulèvements contre le régime, Abdelhakim Belhaj est soupçonné par certains d'avoir participé à l'assassinat du général Younès, ancien chef des armées rebelles, en juillet dernier. Une vengeance peut-être. Abdel Fattah Younès, aurait, d'après une source de "Libération" "mené une lutte acharnée contre le GIC de 1990 à 1995 en Cyrénaïque" lorsqu'il dirigeait les forces spéciales du régime libyen.

    Ces lourds soupçons qui pèsent sur celui qui a été à la tête de l'assaut lancé contre la résidence du guide libyen à Tripoli, pourrait embarrasser le CNT lui-même.

    Pour Saïd Haddad, spécialiste de la Libye, il faut rester "prudent" sur la menace de radicalisation du conseil de transition. "La présence d'Al-Qaïda a été un argument invoqué par le régime de Kadhafi pour mettre en difficulté l'opposition". Pour lui, au contraire "Al-Qaeda a été dépassé par les révolutions arabes". "Le CNT, précise-t-il, est constitué pour majorité de modérés", "qui préserveront la Libye d'un dévoiement politique".

    Mercredi 24 août, le président du CNT, Moustapha Abdel Jalil, a annoncé la tenue d'élections dans huit mois en affichant, lui, une volonté politique sans ambiguïté : "Nous voulons un gouvernement démocratique et une Constitution juste."

    Celine Revel Dumas - Le Nouvel Observateur
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT
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