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Libye : dérapage "malheureux" de l'intervention "humanitaire" de l'OTAN/ONU

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  • Libye : dérapage "malheureux" de l'intervention "humanitaire" de l'OTAN/ONU

    Les "habiles" interventions militaro-humanitaires de l'OTAN / ONU en Afrique, particulièrement en ce moment en Libye finissent par donner du grain à moudre aux extrémistes de tous bords.

    Plutôt que de laisser l'Union Africaine jouer son rôle en Libye, l'OTAN / ONU est venu souffler sur des braises sans tenir compte de la réalité du contexte. Maladresse ? Manque de claivoyance ? Ignorance ? Ou calcul ?

    Les motifs affichés de l'intervention militaro-humanitaire de l'OTAN/ONU et la réalité

    Rappel : Officiellement L'OTAN est venu sous mandat de l'ONU pour neutraliser le ciel libyen afin d'éviter les bombardements de Benghazie par les avions du colonel kadhafi. Mais l'intention était autre, dégommer coûte que coûte Kadhafi. Il a donc fallu en faire beaucoup plus, devant la résistance "contre-révolutionnaire" des pro-Kadhafistes, plus nombreux que prévu. En fin de compte pour éviter un potentiel bain de sang de civils à Benghazie, il a fallu s'exposer, puis hélas consentir à un bain de sang bien réel cette fois en Tropitaine. En sortant de son mandat, l'OTAN a créé les conditions de ce bain de sang et plus encore celles d'une guerre civile durable : c'est un échec total par rapport à la mission affichée de protection des populations.

    Une intervention militaire au fort relent de colonialisme

    Cette intervention s'avère une véritable provocation qui remet en selle les "théories" du choc des civilisations, et au lieu de conforter le mouvement du "printemps arabe" initié par le peuple tunisien, elle le contrarie et lui donne un sérieux coup de poignard dans le dos. En Tunisie, comme en Egypte, le messages adressé à l'occident par les insurgés était clair : "laissez-nous faire". Combien il était important qu'au nom de principes démocratiques qui amenaient ces peuples à notre rencontre, ils fassent eux-même le chemin qui leur revient.

    Briser le printemps des peuples arabes

    L'intervention en Libye a brisé cet élan sur le chemin conduisant à un rendez-vous historique entre les civilisations. Quel peuple de la Syrie au Yemen, en passant pas le Barhein ou les Emirats arabes pourra désormais oser s'insurger sans craindre le "baiser" venimeux de "l'occident" ?

    L'action de l'OTAN/ONU ne peut qu'alimenter les divisions, exacerber les oppositions, elle a des relents colonialistes insupportables, y compris d'abord pour les peuples qu'elle entend "sauver".

    Remettre la main sur la Libye ... et son pétrole

    On est tout de même en droit de se demander si les "fins stratèges" qui ont conduit l'aventure de l'OTAN/ONU en Libye étaient à ce point aveugles pour ignorer les conséquences d'une intervention dont ils ont, sans mandat et sans vergogne, détourné les objectifs, la finalité : neutraliser le ciel Libyen.

    L'intervention militaro-humanitaire de va maintenant pouvoir s'orienter vers une mission de "pacification" (comme en Afganistan, pour ne citer que ce dernier exemple) ce qui reviendra à mettre de fait la Libye sous protectorat international : Objectif remettre en production les puits de pétrole, verser de l'argent que les grands groupes occidentaux se partageront pour reconstruire le pays, etc. La chanson est désormais bien connue. Comment peut-on imaginer que ce déroulement des faits ne conduisent pas une bonne partie des populations concernées à estimer qu'il s'agit d'une forme de colonisation ? Beaucoup de libyens se souviennentt avec fiéreté de la nationalisation de leur pétrole par un certain Kadhafi. Ce pétrole que, sans aucune retenue ni pudeur les nouveaux "protecteurs" de la Libye imaginent déjà faire couler à flot pour leur propre profit, quand le sang coule encore dans les rues de Tripoli, le sang des civils qu'ils sont censé devoir protéger. Avant de comptabiliser les tonnes de pétroie, il faudrait faire le compte des morts civils. Qui aura ce courage ? l'ONU ?

    Relancer le terrorisme ... pour calmer les "indignés"

    Ce que nous pourrions naïvement croire comme étant de l'imprévision est plus surement le fruit d'une politique idéologique d'affrontement, de choc des civilisations. Quoi de mieux que d'entretenir un climat de peur pour tenir en respect la montée des "indignés"? Quoi de mieux qu'un ennemi extérieur ? Il est vrai que Al-Qaida donnait des signes de faiblesse en ce moment. Voilà qui va relancer les affaires terroristes.

    Et dire que certains s'en félicitent sans doute secrétement ! Cela pourrait faciliter des ré-élections ! Les extrémes se comprennent toujours ! Indignons-nous !

    blogs.mediapart

  • #2
    Les solutions que proposait l'UA étaient dans le but de sauver la tête du tyran de Tripoli, et le peuple libyen voulait sa tête et la décision revient aux Libyens et non pas aux Nigérians, Maliens ou aux Algériens!
    Pas à la tique ..

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