Marianne le 29 08 2011
Fin juillet, le New-York Times rapportait que les « services de renseignement américains, européens et arabes étaient inquiets de l'influence que les anciens du GICL pourraient exercer en Libye après le départ de Kadhafi. Les services tentent d’évaluer leur influence et les liens persistants avec Al-Qaïda ».
La question que la plupart des diplomaties occidentales aimeraient va néanmoins rapidement devenir inévitable comme l’explique dans La Croix le chercheur Kader Abderrahim: « On n’imagine pas les Occidentaux négocier avec les islamistes, fort peu mis en avant par le CNT, mais pourtant une composante incontournable et la seule crédible auprès de la population, car ils incarnent historiquement l’opposition. Or une part d’entre eux nourrit l’islamisme le plus radical. On retrouvait le GICL libyen dans toutes les cellules d’Al Qaida, celui-ci était très présent sur le terrain en Irak en 2003 au moment de l’invasion américaine ».
La plupart des postes de commandement militaires de la Nouvelle Libye (Tripoli, Benghazi, Derna, CNT) seraient ainsi aux mains d'anciens du GICL. Armés jusqu'aux dents. Modérés ? radicaux ? repentis jusqu'où et jusqu'à quand ?
Ancien directeur de la sécurité à la DGSE, Alain Chouet avoue néanmoins une certaine surprise de voir que « les journalistes ne s’étonnent pas que les rebelles ne crient pas « Vive la liberté » quand ils entrent dans une ville mais « Allah Akbar ». Tout le monde a l’air de trouver ça normal. Cette révolution a commencé à Tobrouk à 15 kilomètres de la frontière égyptienne avec des gens qui d’un seul coup ont sorti des canons et des mitrailleuses. Ils ne les avaient pas cachés sous leur lit pendant 40 ans. Quelqu’un leur a fourni. Suivez mon regard…Quand Kadhafi disait « c'est Al Qaïda qui est contre moi », il en rajoutait évidemment des tonnes, mais sur le fond, il n'avait pas tout à fait tort. C'est quelque chose qu'il va falloir assumer ».
Fin juillet, le New-York Times rapportait que les « services de renseignement américains, européens et arabes étaient inquiets de l'influence que les anciens du GICL pourraient exercer en Libye après le départ de Kadhafi. Les services tentent d’évaluer leur influence et les liens persistants avec Al-Qaïda ».
La question que la plupart des diplomaties occidentales aimeraient va néanmoins rapidement devenir inévitable comme l’explique dans La Croix le chercheur Kader Abderrahim: « On n’imagine pas les Occidentaux négocier avec les islamistes, fort peu mis en avant par le CNT, mais pourtant une composante incontournable et la seule crédible auprès de la population, car ils incarnent historiquement l’opposition. Or une part d’entre eux nourrit l’islamisme le plus radical. On retrouvait le GICL libyen dans toutes les cellules d’Al Qaida, celui-ci était très présent sur le terrain en Irak en 2003 au moment de l’invasion américaine ».
La plupart des postes de commandement militaires de la Nouvelle Libye (Tripoli, Benghazi, Derna, CNT) seraient ainsi aux mains d'anciens du GICL. Armés jusqu'aux dents. Modérés ? radicaux ? repentis jusqu'où et jusqu'à quand ?
Ancien directeur de la sécurité à la DGSE, Alain Chouet avoue néanmoins une certaine surprise de voir que « les journalistes ne s’étonnent pas que les rebelles ne crient pas « Vive la liberté » quand ils entrent dans une ville mais « Allah Akbar ». Tout le monde a l’air de trouver ça normal. Cette révolution a commencé à Tobrouk à 15 kilomètres de la frontière égyptienne avec des gens qui d’un seul coup ont sorti des canons et des mitrailleuses. Ils ne les avaient pas cachés sous leur lit pendant 40 ans. Quelqu’un leur a fourni. Suivez mon regard…Quand Kadhafi disait « c'est Al Qaïda qui est contre moi », il en rajoutait évidemment des tonnes, mais sur le fond, il n'avait pas tout à fait tort. C'est quelque chose qu'il va falloir assumer ».
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