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Les obligations américaines résistent à la perte du triple A

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  • Les obligations américaines résistent à la perte du triple A

    Malgré la dégradation de la note de la dette des États-Unis par Standard & Poor's, le rendement des obligations américaines reste bas. Celles-ci restent des actifs de qualité aux yeux des investisseurs.
    Contrairement aux attentes, les rendements des emprunts d'État à dix ans américains, les fameux «T-Bonds», n'ont pas souffert de la perte par les États-Unis de leur «triple A», qui offrait aux investisseurs les meilleures garanties de remboursement qui soient. Depuis la dégradation de la note financière de l'Oncle Sam, le 6 août, par l'agence de notation Standard & Poor's, le taux de rendement des obligations d'État à dix ans s'est même détendu. Il est passé de 2,58 % la veille de cette annonce à 2,19 % hier à New York.
    «Le bon sens commun voudrait que la perte du triple A, synonyme de dégradation de la capacité de remboursement d'un emprunteur, se traduise par une tension sur les taux de rémunération exigés par les prêteurs, estime Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC. Mais les États-Unis se situent dans une position particulière. Dans un monde confronté à de nombreuses incertitudes économiques, les obligations émises par l'État américain restent toujours considérées comme un produit moins risqué que la plupart des autres placements.»
    Les spécialistes appellent cela le «fly to quality», c'est-à-dire le report des investisseurs internationaux sur des actifs de qualité, au détriment des placements à risques. «Sur le fond, il n'existe pas de grande différence entre un triple A et AA +, rappelle Philippe d'Arvisenet, directeur des études économiques de BNP Paribas. Tout le monde sait que les États-Unis sont très endettés, mais personne ne doute de leur capacité à rembourser leurs dettes. En revanche, il existe des inquiétudes sur la viabilité de la zone euro, et surtout sur des signes de ralentissement de l'économie mondiale. Ces derniers pèsent sur les actions, puisqu'on peut redouter une dégradation des résultats des entreprises.»
    Les actions ont été les plus affectées
    Depuis le 6 août, l'indice Dow Jones, qui regroupe les trente plus importantes sociétés américaines, a en effet perdu plus 3 %, entraînant dans son sillage tous les indices mondiaux, dont le CAC 40, en chute de 7,6 % sur la même période. Jean-Marie Mercadal, directeur de la gestion chez OFI AM, précise que «les analystes attendent toujours une hausse de 14 % des profits des entreprises américaines en 2012, mais cette estimation pourrait faire place à une baisse de 5 % en cas de récession». C'est justement ce que redoutent le plus les opérateurs.

    Dans ce contexte, les emprunts émis par les États-Unis paraissent plus sûrs. Le marché obligataire américain est surtout le plus liquide et le plus profond du monde, ce qui garantit aux investisseurs de pouvoir vendre leurs titres à tout moment, même en cas de crise grave. Un avantage dont ne dispose pas la France qui serait, elle, fortement pénalisée en cas de dégradation de sa note financière.

    Source: lefigaro.fr
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