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M. Mansour SaÏf Al-Nasr, représentant du CNT libyen en France, à Liberté
“Il y va de l’intérêt de l’Algérie et de la Libye de coopérer”
Par : M. T
Liberte
Faisant le point sur la situation en Libye, M. Mansour Saïf al-Nasr affirme que Kadhafi est totalement isolé sans moyens de ravitaillement et souligne notamment que l’Algérie et la Libye, qui sont unies par des liens géographiques et historiques, sont condamnées à s’entendre.
Liberté : Pouvez-vous, M. Mansour, nous faire un point de situation sur ce qui se passe en Libye, notamment les dernières poches de résistance des pro-Kadhafi ?
M. Mansour Saïf al-Nasr : Kadhafi n’a aujourd’hui plus aucun moyen de pression contre la population d’autant que les différents moyens de communication (la télévision et la radio d’État, ainsi que tous les autres organes de presse) sont aujourd’hui entre les mains des révolutionnaires. Il n’a non plus aucun moyen de ravitaillement, ce qui explique que les seules poches de résistance sont la ville de Syrte et de Sabha (la ville de Sabha et non pas la région du Fazzan car celle-ci est désormais libérée). Pour ce qui est de la ville de Sabha, des négociations sont en cours entre la population, qui est acquise à la cause de la révolution, et les quelques derniers pro-kadhafistes. Nous avons d’ailleurs lancé un appel afin que ces derniers partisans déposent les armes, faute de quoi les révolutionnaires s’attèleront à libérer ces deux derniers foyers.
Comment expliquez-vous cette chute rapide de la capitale libyenne Tripoli, alors que beaucoup pensaient que les forces de Kadhafi allaient résister davantage en raison de l'importante quantité d'armes dont elles disposaient ?
La chute rapide de la ville de Tripoli a été le fruit d’une parfaite coordination entre la population et les révolutionnaires qui avaient libéré au préalable les villes de Zliten, Gharyan et Zawiya. Le soulèvement populaire a permis de libérer toute la capitale et il ne restait que Bab al-Azizia, le camp fortifié de Tripoli, que les révolutionnaires ont contrôlé et sécurisé en totalité. Aujourd’hui, la ville de Tripoli est entièrement libérée et il n’existe aucune poche de résistance à mentionner.
Le CNT a affirmé que son but est de rassembler le peuple libyen. C'est une mission bien difficile si les extrémistes ne sont pas contrôlés. Quel est votre avis sur la question ?
Ceux qui pensent que des éléments terroristes et fondamentalistes existent en Libye ne sont pas en accord avec la réalité. L’heure est à l’unification et l’objectif clair du CNT est de rassembler tous les Libyens autour de la reconstruction du pays et de l’unité nationale. Il est évident, aujourd’hui, que le peuple libyen, qui a subi l’une des dictatures les plus sanguinaires de l’histoire, est assoiffé de liberté et de démocratie et n’accordera aucune place dans la nouvelle Libye à de quelconques groupes radicaux.
Quel est votre avis sur la position adoptée par l'Algérie depuis le début du conflit libyen?
L’Algérie, pays frère, est dotée d’une Constitution, d’institutions démocratiques avec une société civile, un système multipartiste et c’est au nom de ces principes de démocratie et de liberté que le peuple libyen s’est soulevé. Le peuple libyen attendait une position claire du gouvernement algérien en faveur de sa libération contre un régime qui n’a fait que menacer la sécurité et les intérêts du peuple frère algérien.
Le régime de Kadhafi appartient désormais au passé et le CNT est le seul interlocuteur unique et nous espérons vivement que le gouvernement frère d’Algérie le reconnaisse rapidement comme représentant légitime du peuple libyen libre.
Comment voyez-vous les relations futures entre Alger et Tripoli?
La Libye et l’Algérie sont des pays frères unis par la géographie, par des liens historiques forts et de bon voisinage, et il y va de leur intérêt mutuel de coopérer pour le bien-être du grand Maghreb en particulier et de l’Afrique en général. Notre rôle commun envers les autres pays frères africains se doit d’être historique, et entièrement dédié au service du développement, de la sécurité et de la paix.
“Il y va de l’intérêt de l’Algérie et de la Libye de coopérer”
Par : M. T
Liberte
Faisant le point sur la situation en Libye, M. Mansour Saïf al-Nasr affirme que Kadhafi est totalement isolé sans moyens de ravitaillement et souligne notamment que l’Algérie et la Libye, qui sont unies par des liens géographiques et historiques, sont condamnées à s’entendre.
Liberté : Pouvez-vous, M. Mansour, nous faire un point de situation sur ce qui se passe en Libye, notamment les dernières poches de résistance des pro-Kadhafi ?
M. Mansour Saïf al-Nasr : Kadhafi n’a aujourd’hui plus aucun moyen de pression contre la population d’autant que les différents moyens de communication (la télévision et la radio d’État, ainsi que tous les autres organes de presse) sont aujourd’hui entre les mains des révolutionnaires. Il n’a non plus aucun moyen de ravitaillement, ce qui explique que les seules poches de résistance sont la ville de Syrte et de Sabha (la ville de Sabha et non pas la région du Fazzan car celle-ci est désormais libérée). Pour ce qui est de la ville de Sabha, des négociations sont en cours entre la population, qui est acquise à la cause de la révolution, et les quelques derniers pro-kadhafistes. Nous avons d’ailleurs lancé un appel afin que ces derniers partisans déposent les armes, faute de quoi les révolutionnaires s’attèleront à libérer ces deux derniers foyers.
Comment expliquez-vous cette chute rapide de la capitale libyenne Tripoli, alors que beaucoup pensaient que les forces de Kadhafi allaient résister davantage en raison de l'importante quantité d'armes dont elles disposaient ?
La chute rapide de la ville de Tripoli a été le fruit d’une parfaite coordination entre la population et les révolutionnaires qui avaient libéré au préalable les villes de Zliten, Gharyan et Zawiya. Le soulèvement populaire a permis de libérer toute la capitale et il ne restait que Bab al-Azizia, le camp fortifié de Tripoli, que les révolutionnaires ont contrôlé et sécurisé en totalité. Aujourd’hui, la ville de Tripoli est entièrement libérée et il n’existe aucune poche de résistance à mentionner.
Le CNT a affirmé que son but est de rassembler le peuple libyen. C'est une mission bien difficile si les extrémistes ne sont pas contrôlés. Quel est votre avis sur la question ?
Ceux qui pensent que des éléments terroristes et fondamentalistes existent en Libye ne sont pas en accord avec la réalité. L’heure est à l’unification et l’objectif clair du CNT est de rassembler tous les Libyens autour de la reconstruction du pays et de l’unité nationale. Il est évident, aujourd’hui, que le peuple libyen, qui a subi l’une des dictatures les plus sanguinaires de l’histoire, est assoiffé de liberté et de démocratie et n’accordera aucune place dans la nouvelle Libye à de quelconques groupes radicaux.
Quel est votre avis sur la position adoptée par l'Algérie depuis le début du conflit libyen?
L’Algérie, pays frère, est dotée d’une Constitution, d’institutions démocratiques avec une société civile, un système multipartiste et c’est au nom de ces principes de démocratie et de liberté que le peuple libyen s’est soulevé. Le peuple libyen attendait une position claire du gouvernement algérien en faveur de sa libération contre un régime qui n’a fait que menacer la sécurité et les intérêts du peuple frère algérien.
Le régime de Kadhafi appartient désormais au passé et le CNT est le seul interlocuteur unique et nous espérons vivement que le gouvernement frère d’Algérie le reconnaisse rapidement comme représentant légitime du peuple libyen libre.
Comment voyez-vous les relations futures entre Alger et Tripoli?
La Libye et l’Algérie sont des pays frères unis par la géographie, par des liens historiques forts et de bon voisinage, et il y va de leur intérêt mutuel de coopérer pour le bien-être du grand Maghreb en particulier et de l’Afrique en général. Notre rôle commun envers les autres pays frères africains se doit d’être historique, et entièrement dédié au service du développement, de la sécurité et de la paix.
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