jeudi 1er septembre 2011
Seule une dizaine de pays africains ont reconnu le CNT : Botswana, Guinée, Nigeria, Éthiopie, Kenya, Rwanda, Sénégal, Tunisie, Gabon, Burkina Faso, Bénin et Djibouti. Tous les autres estiment que le régime du colonel Kadhafi est le seul légitime. L’attitude de l’Union africaine apporte un éclaircissement sur cette question.
L’Union africaine (UA) ne reconnaîtra le Conseil National de Transition (CNT) libyen, les rebelles soutenus par l’OTAN, que s’il affirme clairement qu’il va former un gouvernement de coalition qui regroupera tous les Libyens, a déclaré lundi à Addis-Abeba, le président de la commission de l’UA, Jean Ping. L’UA s’est réunie vendredi sur la situation politique en Libye sans reconnaître le CNT. L’UA estime que la poursuite des combats dans certaines parties du pays est inutile et ne fait que prolonger les souffrances de la population. Elle a appelé toutes les parties à mettre un terme à ces combats « inutiles ». « Les deux camps devraient mettre un terme aux massacres parce qu’ils ne servent plus à rien. Un camp a perdu, un autre a gagné. Nous devons maintenant penser à la transition, à la réconciliation et à l’élaboration d’une nouvelle constitution », a déclaré M. Ping. S’exprimant devant la presse, il a déploré le fait que l’Occident ait ignoré la position de l’UA dans la recherche de solution pacifique de la crise, dénonçant le sort réservé aux Noirs par le CNT. « Le CNT a confondu les Noirs aux mercenaires. Pour lui, tous les Noirs sont des mercenaires », a-t-il ajouté.
La décision du Nigeria de reconnaître le CNT qualifiée d’« infantile »
L’ancien ministre nigérian du Pétrole, Tam David-West, a qualifié « d’irréfléchie et embarrassante » la reconnaissance hâtive par le Nigeria du Conseil National de Transition rebelle de Libye (CNT), dans une interview parue dans le journal "Sun".
« Pour le moment, M. Kadhafi dirige toujours la Libye. Malgré l’offensive des rebelles et l’aide des bombardements excessifs de l’OTAN, il n’est pas encore pris et ses forces ne se sont pas rendues. Ce qu’a fait le président Jonathan est tout à fait maladroit, infantile et embarrassant pour le Nigeria ». L’ancien ministre a souligné que le Nigeria aurait dû agir sous l’égide de l’Union africaine (UA), au lieu d’adopter une position unilatérale. « Il ne s’agit pas de prendre parti dans les affaires internes de la Libye, mais c’est une question de décence. Je ne dis qu’il faut tolérer un dictateur où qu’il soit, mais il faut laisser les pays résoudre leurs problèmes eux-mêmes et proposer au monde une alternative », a-t-il asséné.
TEMOIGNAGES.RE
Seule une dizaine de pays africains ont reconnu le CNT : Botswana, Guinée, Nigeria, Éthiopie, Kenya, Rwanda, Sénégal, Tunisie, Gabon, Burkina Faso, Bénin et Djibouti. Tous les autres estiment que le régime du colonel Kadhafi est le seul légitime. L’attitude de l’Union africaine apporte un éclaircissement sur cette question.
L’Union africaine (UA) ne reconnaîtra le Conseil National de Transition (CNT) libyen, les rebelles soutenus par l’OTAN, que s’il affirme clairement qu’il va former un gouvernement de coalition qui regroupera tous les Libyens, a déclaré lundi à Addis-Abeba, le président de la commission de l’UA, Jean Ping. L’UA s’est réunie vendredi sur la situation politique en Libye sans reconnaître le CNT. L’UA estime que la poursuite des combats dans certaines parties du pays est inutile et ne fait que prolonger les souffrances de la population. Elle a appelé toutes les parties à mettre un terme à ces combats « inutiles ». « Les deux camps devraient mettre un terme aux massacres parce qu’ils ne servent plus à rien. Un camp a perdu, un autre a gagné. Nous devons maintenant penser à la transition, à la réconciliation et à l’élaboration d’une nouvelle constitution », a déclaré M. Ping. S’exprimant devant la presse, il a déploré le fait que l’Occident ait ignoré la position de l’UA dans la recherche de solution pacifique de la crise, dénonçant le sort réservé aux Noirs par le CNT. « Le CNT a confondu les Noirs aux mercenaires. Pour lui, tous les Noirs sont des mercenaires », a-t-il ajouté.
La décision du Nigeria de reconnaître le CNT qualifiée d’« infantile »
L’ancien ministre nigérian du Pétrole, Tam David-West, a qualifié « d’irréfléchie et embarrassante » la reconnaissance hâtive par le Nigeria du Conseil National de Transition rebelle de Libye (CNT), dans une interview parue dans le journal "Sun".
« Pour le moment, M. Kadhafi dirige toujours la Libye. Malgré l’offensive des rebelles et l’aide des bombardements excessifs de l’OTAN, il n’est pas encore pris et ses forces ne se sont pas rendues. Ce qu’a fait le président Jonathan est tout à fait maladroit, infantile et embarrassant pour le Nigeria ». L’ancien ministre a souligné que le Nigeria aurait dû agir sous l’égide de l’Union africaine (UA), au lieu d’adopter une position unilatérale. « Il ne s’agit pas de prendre parti dans les affaires internes de la Libye, mais c’est une question de décence. Je ne dis qu’il faut tolérer un dictateur où qu’il soit, mais il faut laisser les pays résoudre leurs problèmes eux-mêmes et proposer au monde une alternative », a-t-il asséné.
TEMOIGNAGES.RE
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