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Londres a fait appel à des traders dans la guerre du pétrole contre le régime du colonel Kadhafi

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  • Londres a fait appel à des traders dans la guerre du pétrole contre le régime du colonel Kadhafi

    Londres a fait appel à des traders dans la guerre du pétrole contre le régime du colonel Kadhafi

    Londres, Correspondant - Alan Duncan, secrétaire d'Etat britannique au développement international, campe une figure singulière au sein de son propre camp, le Parti conservateur. Derrière le raffinement et le charme de l'homme se cachent la détermination et le flair d'un ancien négociant en pétrole. Avant d'être élu député à Westminster, l'intéressé a servi d'intermédiaire entre producteurs et consommateurs d'or noir, d'abord auprès de la société de trading suisse Vitol, puis de la Shell.

    C'est pour cette raison, à lire la presse britannique du 1er septembre, que le premier ministre, David Cameron, a nommé Alan Duncan en avril à la tête d'une cellule secrète destinée à utiliser l'arme du pétrole contre le régime Kadhafi.

    Alerté par ses contacts pétroliers, M. Duncan avait pris conscience de l'effet néfaste des sanctions de l'ONU comme de l'Union européenne (UE). En effet, l'approvisionnement des rebelles en produits pétroliers (essence, gasoil, fioul) était interrompu alors que les kadhafistes, par le truchement de filières clandestines d'intermédiaires chinois et indiens utilisant des ports tunisiens et algériens, continuaient à être alimentés en carburants.

    A l'époque, les opérations militaires de l'OTAN, auxquelles participe le Royaume-Uni, paraissent enlisées.
    La stratégie de cette cellule discrètement installée sous les combles du Foreign Office est de priver l'ouest de la Libye, sous le contrôle de l'armée du dictateur, de produits raffinés tout en assurant la fourniture des rebelles.

    Pour ce faire, les routes empruntées par les trafiquants pour acheminer les produits pétroliers sont coupées par les bombardements de l'OTAN et le blocage du port de Zaouïa, à une quarantaine de kilomètres de Tripoli. Par ailleurs, Alan Duncan persuade son ancien employeur, Vitol, d'envoyer par navire du gasoil à Benghazi, le QG des rebelles. Le marché d'assurances londonien Lloyd's est prié de faciliter la couverture des bateaux de Vitol ravitaillant l'Arabian Gulf Oil Company (Agoco), contrôlée par les autorités provisoires. Le trader suisse accepte de remettre à plus tard le paiement à la livraison des cargaisons, comme il est de tradition dans les zones de guerre.

    Pour réaliser sa mission, Vitol possède de trois atouts maîtres. Tout d'abord, la firme genevoise connaît bien le pays. En 2008, la société a signé un accord avec la compagnie libyenne des pétroles NOC visant à construire un terminal pétrolier dans le port de Ras Lanouf, projet qui avait été abandonné. Ensuite, le trader dispose de l'infrastructure nécessaire pour mener à bien l'opération d'assistance aux insurgés : ports, entrepôts, tankers. La nature de la profession de négociant en matières premières est enfin de prendre les risques que les majors pétrolières préfèrent éviter.

    Contacté par Le Monde, Vitol a confirmé avoir eu "des accords commerciaux directs avec Agoco, qui achetait des produits pétroliers au nom du Conseil national de transition depuis le début du conflit".
    Certes, les arrière-pensées de relations publiques n'étaient pas absentes après une série de scandales qui ont terni l'image de Vitol (en 2008, l'organisme américain de régulation des marchés à terme avait classé Vitol comme un spéculateur et non plus comme un intermédiaire commercial). Mais surtout, comme l'indique un expert londonien du secteur énergétique, "cette opération, pas très compliquée et qui ne coûte pas cher, permet à Vitol de se placer à moindres frais au cœur de la vaste foire d'empoigne qui se déroule autour du pétrole libyen dans la perspective de l'après-Kadhafi".

    Y penser toujours, n'en parler jamais : telle pourrait être la devise des pays comme des compagnies qui ont soutenu les rebelles vis-à-vis du pactole pétrolier libyen. Déjà présentes sur place avant le conflit, Total, BP, Shell et Vitol entendent prendre leur part du gâteau en délogeant l'opérateur historique, l'italienne ENI. La course aux réparations des puits libyens endommagés et aux licences d'exploration-production à venir fait rage en coulisses. Très légères, contenant peu de soufre, les huiles extraites à bas coût du sous-sol libyen sont très recherchées par les raffineurs européens.

    Les anciens soutiens du régime comme les pétroliers russes, chinois et brésiliens sont aujourd'hui dans leurs petits souliers. C'est pourquoi, derrière l'annonce par le trader russo-finlandais Gunvor de l'envoi aux rebelles d'une cargaison de fioul destinée aux centrales électriques, beaucoup voient la volonté du Kremlin de faire oublier son appui au Guide.

    Marc Roche le Monde

  • #2
    Berlusconi et le peuple Libyen , sont les dindons de la farce, au profit des Francais et des Anglais qui vont se partager le pétrole Libyen!

    Gallek les révolutionnaires de Benghazi!

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    • #3
      L'erreur de Berlusconi qui perd son temps s'occuper de se défendre contre les charges pesant sur lui, engoufrant toute l'Italie avec dans les abîmes pronfondes de la crise qu'elle traverse. Ils disent FORZA ITALIA, quelle trouvaille?
      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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