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Maroc:LE PREMIER MINISTRE S’ATTAQUE ENFIN À LA COMPENSATION

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  • Maroc:LE PREMIER MINISTRE S’ATTAQUE ENFIN À LA COMPENSATION

    Édition N° 3607 du 2011/09/02

    DANS LA LETTRE DE CADRAGE, LES CHARGES DE COMPENSATION SOUS LA BARRE DE 3% DU PIB
    UN FONDS POUR LE CIBLAGE DES POPULATIONS VULNÉRABLES

    Source: Ministère des Finances
    Les dernières augmentations de salaires consenties dans la fonction publique ont porté la masse salariale à des niveaux importants : 90 milliards de dirhams en 2011 et des prévisions pour 95 milliards de dirhams pour 2012. Des montants qui représentent plus de 11% du PIB

    Croissance, création d’emplois, réformes structurelles et sectorielles, atténuation des disparités sociales et régionales, problématique de la compensation… Ce sont en gros les principaux points sur lesquels insiste le Premier ministre Abbas El Fassi dans la lettre de cadrage portant sur le projet de budget 2012. Adressé aux ministres mardi 30 août, ce document trace les grandes lignes pour l’élaboration du projet de loi de Finances qui intervient dans un contexte particulier tant au niveau national qu’international. D’abord, il sera préparé par une équipe et appliqué par une autre. Ensuite, le contexte économique international est marqué par la crise de la dette, l’instabilité financière et la volatilité des prix des matières premières. Le prochain budget devrait permettre d’activer les réformes politiques et institutionnelles arrêtées et de maintenir le cap de la croissance économique. Pour 2012, le taux de croissance économique retenu est de 5% alors que l’inflation devrait être maintenue en dessous de 2%. Le Premier ministre insiste aussi sur la nécessité de réduire le déficit de la balance de paiement et de maintenir le déficit budgétaire sous la barre de 4% du PIB. Des objectifs dont la réalisation passe par la rationalisation des dépenses dont celles de fonctionnement de l’administration mais aussi par le maintien du rythme de l’investissement public (via le budget de l’Etat). Plus précisément, le maintien de la croissance passerait par l’accroissement de l’investissement, la promotion des exportations et le soutien de la demande interne par la préservation du pouvoir d’achat.
    Jusque-là, la Caisse de compensation a permis de maintenir les prix en particulier celui des produits pétroliers, entre autres le gaz butane, premier poste de dépenses de compensation. Or le prix de cette politique n’est autre que la flambée des charges de la compensation à 44,9 milliards de DH pour 2011, soit 5,5% du PIB. Dans la lettre de cadrage, le Premier ministre insiste pour contenir les charges de soutien des produits de base dans une limite de 3% du PIB de manière à garantir une certaine marge pour le budget et aussi pour ne pas grever le rythme de l’investissement public. Pour cela, il recommande de développer les programmes qui visent les catégories vulnérables. Là, le Premier ministre ose enfin puisqu’il compte créer un fonds national pour le ciblage des catégories démunies. Son financement n’est pas encore décliné mais tout porte à croire qu’il s’effectuerait via l’impôt. En tout cas, ce fonds permettra de renforcer les programmes de l’INDH en touchant 701 communes rurales, 530 quartiers urbains et aussi en lançant un programme de mise à niveau territoriale au profit de 22 provinces enclavées.
    La demande interne peut être également soutenue par les récentes augmentations de salaires et la promotion interne des fonctionnaires consenties lors du dialogue social et à laquelle 13,2 milliards de dirhams ont été alloués. Ce qui a porté la masse salariale à près de 90 milliards de dirhams, un niveau de moins en moins soutenable. En tout cas, pour l’année prochaine, le Premier ministre insiste sur la «création d’emplois dans la limite des besoins qui garantissent le bon fonctionnement de l’administration», après avoir ordonné l’intégration de milliers de diplômés chômeurs sous la pression de la rue.
    Sur l’épineux dossier de l’emploi, le Premier ministre demande de trouver de nouvelles pistes pour dynamiser l’intégration des jeunes dans le monde du travail.
    La lettre de cadrage parle aussi d’une nouvelle génération de contrat-programme qui devrait prendre en considération les spécificités régionales. Celles-ci seraient conclues dans les secteurs qui créeraient de l’emploi. C’est le cas par exemple de l’agroalimentaire, l’électronique, les activités de montage, les produits de la mer, l’industrie cinématographique…
    Deux fonds activés
    Le renforcement de la bonne gouvernance figure aussi parmi les priorités. A ce niveau, le projet de la régionalisation avancée consacré dans la constitution reste stratégique. Et conformément aux directives royales, Abbas El Fassi demande l’opérationnalisation du Fonds de mise à niveau sociale et du Fonds de solidarité interrégionale. La modernisation de la gestion des finances publiques en particulier via la réforme de la loi organique sera par ailleurs poursuivie. Comme annoncée par L’Economiste, la nouveauté qui sera introduite est l’approche de performance dans la gestion publique (L’Economiste n°3609 du lundi 29 août). Mais l’épine au pied du gouvernement reste incontestablement la réforme de l’Administration. Là aussi, le Premier ministre revient à la charge et demande qu’elle soit «appuyée» pour garantir une meilleure qualité de service au citoyen et aussi pour poursuivre le chantier de régionalisation avancée.
    Khadija MASMOUDI

    l'economiste.com

  • #2
    il était temps,,,,


    pourquoi compenser le litre de carburant ou autre chose pour des gens riches ou aisés ...

    cibler les plus vulnérables avec des aides direct ou augmenter les salaires les plus bas serait mieux à mon avis...

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    • #3
      enfin !

      vivement que ce soit concrétisé

      mais, il y a toujours un mais, ça flaire un peu les élections tout ça...
      Ne nourrissez pas les trolls

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      • #4
        3la slamt'na.... mieux vaut tard que jamais
        Dernière modification par wydadi, 03 septembre 2011, 13h31.

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        • #5
          C'est une décision stratégiques car cela devra passer par l'imposition des riches et des puissants...personne n'a jamais osé ca au Maroc...mais ce qu'il faut remarquer aussi c'est que khoroto Abass a proposé cette mesure à 2 mois et demi de la fin de son mandat, cela veut dire que c'est au prochain gouvernement de réaliser cette reforme structurelle...ceci démontre d'une façon très claire que la classe politique marocaine est médiocre.

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          • #6
            Lorsque j'avais dit que cette caisse de compensation profitait surtout aux riches (ce qui est aussi le cas des subventions en Algérie), il y eut une levée de bouclier stupide de la cavalerie.

            Maintenant que la situation est intenable, voilà que le PM ose en parler tout en refilant la patate chaude au prochain gouvernement.

            Ce que ne dit pas l'article (ou ai je mal compris), c'est l'option choisie. Maintenir le système et taxer les riches ou démanteler le système et "aider" les "moins riches". Le deuxième est dangereux parce que pour peu qu'on "oublie" quelques pans de la population ou qu'on mette le "curseur" (des revenus) un peu trop haut pour prétendre cette aide ... bonjour les manifs et contestations.

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            • #7
              Il faut faire gaffe, cette reforme n'est pas une promenade de santé...je dis ca parce que généralement au Maroc, les riches ne paient pas tout ce qu'ils doivent à l'état....par ailleurs, il y a une catégorie un peu spéciale, c'est celle des gens '' très riches et très puissants '', ceux là, je ne sais pas trop comment l'état va se débrouiller pour les faire payer....en effet, à partir d'un certain moment, puissance financière et pouvoir politique s'entremêlent, ce qui est problématique.

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              • #8
                sa sera tres difficle, si le prix du pain passe de 0,11 euro a 0,50, ou l'essence qui passe de moin d'un euro a plus d'un euro le littre, et automatiquement le ticket du bus et le prix du taxi et le prix du transport augmentent aussi.

                c'est une spiral qu'on peut pas messurer aujourd'hui, c'est pas pour rien que l'iflation au maroc ete toujour maitriser a moin de 2% sauf dans les cas vraiment special. aujourd'hui on va faire comme les pays asiatique il y a des annes, avec des inflations dans tous.

                il faut bien reflechir, je suis pour la limitation et plafoner le fond, comme sa on limitra l'inflation et en meme temp l'etat fonctionera normalement et a ptit a ptit ce fond sera petit par rapport au PIB et la on peut augmenter mais juste pour aider les pauvres directement.......

                c'est mon opinion.

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                • #9
                  sa sera tres difficle, si le prix du pain passe de 0,11 euro a 0,50, ou l'essence qui passe de moin d'un euro a plus d'un euro le littre, et automatiquement le ticket du bus et le prix du taxi et le prix du transport augmentent aussi.
                  qui a parlé d'adopter ces mesures auscasa? l'idée c'est justement d'aller chercher l'argent là ou il se trouve...c'est à dire taxer les plus riches pour maintenir tout ce que tu viens de citer.

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                  • #10
                    c'est à dire taxer les plus riches pour maintenir tout ce que tu viens de citer.
                    Pas sûr Rod. Ce n'est toujours pas clair.

                    Il existe deux solutions :
                    - Démanteler le système actuel (et appliquant la vérité des prix) et cibler les nécessiteux par une aide directe (au travers d'un fond).

                    - Maintenir les prix subventionnés et imposer les plus aisés.

                    La seule phrase qui aborde la question est des plus ambiguës et peut se comprendre de différentes manières.
                    Là, le Premier ministre ose enfin puisqu’il compte créer un fonds national pour le ciblage des catégories démunies. Son financement n’est pas encore décliné mais tout porte à croire qu’il s’effectuerait via l’impôt.

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                    • #11
                      Qui profite des subventions ?
                      Les études menées par le HCP avaient montré la limite du transfert forfaitaire qui a ainsi prévalu dans l’affectation des ressources destinées à réduire les disparités sociales et la pauvreté. Les ressources distribuées au moyen de ce ciblage, malgré leur importance, n’atteignent pas les résultats escomptés.

                      • En effet, les 20% les plus aisés des ménages totalisent plus de 40% des subventions alimentaires et plus de 50% des subventions à l’enseignement secondaire et supérieur.

                      • Plus précisément, la part du quintile le plus aisé (20% des ménages) dans les subventions alimentaires est de 40,2% pour la farine nationale de blé tendre, de 41,2% pour le sucre granulé, et de 48,0% pour l’huile de table. Pour le quintile le plus défavorisé, ces proportions sont limitées à 6,1%, 9,3% et à 6,3%, respectivement.

                      • Concernant les subventions à l’éducation – formation, les 20% les plus aisés en totalisent d’importantes parts à tous les niveaux scolaires, 16,8% au primaire, 30,7% au collège, 48,1% au secondaire et 58,6% au supérieur.

                      • Pour les 20% les plus défavorisés, ces proportions sont de 19,1%, 9,6%, 4,8% et 3,2%, respectivement.

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                      • #12
                        Bonjour Jawzia

                        Démanteler le système actuel (et appliquant la vérité des prix) et cibler les nécessiteux par une aide directe (au travers d'un fond).
                        oulaaaa, si jamais une telle mesure est adoptée, on prend le risque d'ouvrir une boite de pandore...en effet, un couple avec 2 enfants qui gagne 12000 Dh (et que l'on considère comme faisant partie de la classe moyenne) risque de basculer dans la pauvreté....
                        - Maintenir les prix subventionnés et imposer les plus aisés.
                        perso, j'opterai pour ca....mais comme tu l'as souligné, le projet est encore vague.

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                        • #13
                          Saha Rod

                          oulaaaa, si jamais une telle mesure est adoptée, on prend le risque d'ouvrir une boite de pandore...en effet, un couple avec 2 enfants qui gagne 12000 Dh (et que l'on considère comme faisant partie de la classe moyenne) risque de basculer dans la pauvreté....
                          Entièrement d'accord. Voilà ce que j'ai écrit précédemment :
                          Ce que ne dit pas l'article (ou ai je mal compris), c'est l'option choisie. Maintenir le système et taxer les riches ou démanteler le système et "aider" les "moins riches". Le deuxième est dangereux parce que pour peu qu'on "oublie" quelques pans de la population ou qu'on mette le "curseur" (des revenus) un peu trop haut pour prétendre cette aide ... bonjour les manifs et contestations.
                          Maintenant, il faudra définir ou situer à partir d'où (quel revenu) commence une famille "aisée" ? Pas facile tout cela. Si un quelconque gouvernement réussit cette réforme .... Chapeau bas l'artiste !

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                          • #14
                            merci jawsia de penser à nos pauvres et à notre economie chancelante

                            Pour une fois ,ou la premiere fois que je te trouve lucide et loin de ton accoutumée langue de bois lorsqu'il s'agit du Maroc.

                            Commentaire


                            • #15
                              Le butane doit continuer à être subventionné sinon c'est la déforestation garantie

                              Deja que nos fôrets ne sont pas en bon état

                              j'imagine mal ce quelles deviendrai quand les corvées de bois auront repris de plus belle
                              .
                              .
                              ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                              Napoléon III

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