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Conférence internationale des “Amis de la libye” : Question d’ambiguïté en diplomatie
EDITORIAL
La manœuvre peu diplomatique engagée par le ministre français des Affaires étrangères, au moment où son collègue algérien se trouvait à Paris pour assister en tant qu’invité de la France à cette même conférence, n’a pas atteint son objectif. Elle aura servi, en revanche, au chef de la diplomatie algérienne de faire cette mise au point. En observant une attitude de neutralité positive, l’Algérie ne voulait pas s’impliquer dans un conflit armé dans un pays frère aux côtés d’un camp contre un autre. Elle n’a jamais apporté son soutien au régime du Colonel Kadhafi et apportera son soutien au futur gouvernement le plus représentatif possible de toutes les régions que le peuple libyen se donnera. M. Medelci aura au passage cette réplique pour son collègue français pour rappeler que l’opinion de la France sur la position algérienne a changé du moment que Paris constate, à présent, qu’il y a ambiguïté et non plus, comme elle le clamait, soutien à Kadhafi.
La Conférence de Paris aura permis à la diplomatie algérienne de clarifier encore plus sa position, pour ne laisser planer aucun doute sur les principes qui sont à la base de sa politique extérieure. L’accueil de la famille du Colonel Kadhafi qui ne font l’objet d’aucune poursuite par la justice internationale est une obligation pour tout Etat respectueux des engagements qu’il a pris au plan humanitaire dans le cadre des Nations unies. Accueillir des réfugiés, qu’ils soient membres la famille du Guide de la Révolution libyenne, de simples citoyens qui ont fui la guerre ou des Touaregs poursuivis par les insurgés, est une obligation internationale. Accorder l’asile politique à des hommes politiques poursuivis par la Cour pénale internationale en est une autre.
Le tapage médiatique fait autour de cette question par des médias aux ordres répond au souci de certains cercles politiques qui sont incommodés par le non-alignement de la position de l’Algérie sur celle de la France dans le conflit libyen. Le gouvernement algérien a toujours inscrit son action extérieure dans le respect des principes du droit international, non de les aliéner aux intérêts des puissances militaires, ni pour tirer un quelconque profit économique comme s’emploient à la faire les « alliés » qui cherchent des contrats pour leurs entreprises dans le plan de reconstruction de la Libye. L’ambiguïté d’une position il faudrait peut être la chercher dans cette contradiction entre le devoir exclusif d’apporter son soutien à un peuple en danger et de chercher à en piller les richesses pétrolières. L’ambiguïté réside, enfin, dans ces relations intéressées, économiquement et politiquement, avec le régime libyen et immédiatement après avec la rébellion.
L’Algérie n’a pas cédé sur les principes en refusant de s’impliquer dans un conflit armé à ses frontières. Elle a répondu à la série de rumeurs entretenues à dessein sur son prétendu rôle dans le recrutement de mercenaires africains. Le CNT a fini par reconnaître qu’il a été induit en erreur par cette même propagande mensongère qui a fait état de la présence du front Polisario aux côtés des partisans de Kadhafi. Ses fréquents contacts avec le gouvernement algérien attestent de son respect pour la position de neutralité et de non implication de l’Algérie dans la guerre en Libye. Les Etats-Unis ont fait part eux aussi de leur respect de la position d’Alger qui, à la différence de ce qu’avait affirmé M. Juppé, a, au contraire, le mérite de la clarté.
B. H.
elmoudjahid
La manœuvre peu diplomatique engagée par le ministre français des Affaires étrangères, au moment où son collègue algérien se trouvait à Paris pour assister en tant qu’invité de la France à cette même conférence, n’a pas atteint son objectif. Elle aura servi, en revanche, au chef de la diplomatie algérienne de faire cette mise au point. En observant une attitude de neutralité positive, l’Algérie ne voulait pas s’impliquer dans un conflit armé dans un pays frère aux côtés d’un camp contre un autre. Elle n’a jamais apporté son soutien au régime du Colonel Kadhafi et apportera son soutien au futur gouvernement le plus représentatif possible de toutes les régions que le peuple libyen se donnera. M. Medelci aura au passage cette réplique pour son collègue français pour rappeler que l’opinion de la France sur la position algérienne a changé du moment que Paris constate, à présent, qu’il y a ambiguïté et non plus, comme elle le clamait, soutien à Kadhafi.
La Conférence de Paris aura permis à la diplomatie algérienne de clarifier encore plus sa position, pour ne laisser planer aucun doute sur les principes qui sont à la base de sa politique extérieure. L’accueil de la famille du Colonel Kadhafi qui ne font l’objet d’aucune poursuite par la justice internationale est une obligation pour tout Etat respectueux des engagements qu’il a pris au plan humanitaire dans le cadre des Nations unies. Accueillir des réfugiés, qu’ils soient membres la famille du Guide de la Révolution libyenne, de simples citoyens qui ont fui la guerre ou des Touaregs poursuivis par les insurgés, est une obligation internationale. Accorder l’asile politique à des hommes politiques poursuivis par la Cour pénale internationale en est une autre.
Le tapage médiatique fait autour de cette question par des médias aux ordres répond au souci de certains cercles politiques qui sont incommodés par le non-alignement de la position de l’Algérie sur celle de la France dans le conflit libyen. Le gouvernement algérien a toujours inscrit son action extérieure dans le respect des principes du droit international, non de les aliéner aux intérêts des puissances militaires, ni pour tirer un quelconque profit économique comme s’emploient à la faire les « alliés » qui cherchent des contrats pour leurs entreprises dans le plan de reconstruction de la Libye. L’ambiguïté d’une position il faudrait peut être la chercher dans cette contradiction entre le devoir exclusif d’apporter son soutien à un peuple en danger et de chercher à en piller les richesses pétrolières. L’ambiguïté réside, enfin, dans ces relations intéressées, économiquement et politiquement, avec le régime libyen et immédiatement après avec la rébellion.
L’Algérie n’a pas cédé sur les principes en refusant de s’impliquer dans un conflit armé à ses frontières. Elle a répondu à la série de rumeurs entretenues à dessein sur son prétendu rôle dans le recrutement de mercenaires africains. Le CNT a fini par reconnaître qu’il a été induit en erreur par cette même propagande mensongère qui a fait état de la présence du front Polisario aux côtés des partisans de Kadhafi. Ses fréquents contacts avec le gouvernement algérien attestent de son respect pour la position de neutralité et de non implication de l’Algérie dans la guerre en Libye. Les Etats-Unis ont fait part eux aussi de leur respect de la position d’Alger qui, à la différence de ce qu’avait affirmé M. Juppé, a, au contraire, le mérite de la clarté.
B. H.
elmoudjahid
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