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Messahel confirme la fermeture temporaire de la frontière
La Libye n’est pas invitée à la conférence d’Alger sur le terrorisme
La Libye n’est pas invitée à la conférence d’Alger sur le terrorisme
La Libye n’a pas été invitée à la Conférence internationale d’Alger sur la lutte contre le terrorisme au Sahel qui aura lieu les 7 et 8 septembre à Alger, a déclaré ce dimanche 4 septembre à TSA le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. « La Libye n’est pas invitée », a répondu M. Messahel. Le Maroc non plus ne sera pas invité. Ce pays n’a jamais été invité à ce type de rencontres.
Explications du ministre délégué : « les quatre pays du champ concernés directement par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le sous‑développement au Sahel sont l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Il y a d’ailleurs un consensus international sur la définition de ces quatre pays du champ », a‑t‑il expliqué.
Pourtant, la Libye, avec sa crise interne née de la révolte contre le régime de Kadhafi, sera au cœur des débats de cette conférence qui réunira les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du champ et des délégations internationales de haut niveau des États‑Unis, d’Europe et d’Asie, a reconnu M. Messahel. La situation en Libye peut avoir « des répercussions sur la sous‑région, notamment à travers deux phénomènes, à savoir la circulation des armes et le retour massif de personnes chez elles ». « Cela devient une source de préoccupation pour ces pays qui n'ont pas les moyens de faire face à cette situation », a‑t‑il dit. Fidèle à son principe de non‑ingérence, M. Messahel a insisté sur le fait que « la sécurité interne de la Libye est l’affaire des autorités de ce pays ». Mais, a‑t‑il dit, la sécurité régionale est l’affaire de tous les pays de la région
Alger attend beaucoup de la conférence sur le terrorisme. « C’est une conférence très importante. Des experts de très haut niveau vont y prendre part. Les Américains, les Français, les Allemands, les Britanniques, les Russes, les Chinois seront représentés à haut niveau avec des délégations importantes », a précisé M. Messahel. Cette conférence de deux jours se tiendra à Alger, au Palais des Nations. Son objectif est d'organiser le partenariat à travers, entre autres, la création de synergie entre les partenaires des pays de la région et d'une plus grande complémentarité entre les différentes stratégies et partenariats en direction du Sahel. Les participants débattront des moyens à mettre en œuvre pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé et l’aide au développement pour le Mali, le Niger et la Mauritanie.
La frontière avec la Libye fermée temporairement
M. Messahel a indiqué que l’Algérie a fermé temporairement sa frontière avec la Libye, confirmant ainsi une information publiée il y a quelques jours par le journal El Watan. « La frontière est sécurisée au maximum. On a renforcé nos capacités militaires sur place. Nous l’avons fermée parce que de l’autre côté, il n’y a rien », a‑t‑il précisé. Après l’éclatement des troubles en Libye, en février dernier, les soldats et les douaniers libyens ont déserté les postes de surveillance de la frontière avec l’Algérie pour rejoindre les villes où se déroulaient les combats contre les rebelles du CNT. Du coup, l’Algérie s’est retrouvée toute seule à surveiller plus d’un millier de kilomètres de frontières terrestres par où transitent des terroristes d’Al‑Qaïda et des trafiquants d’armes et de drogue.
Avant l’éclatement de la crise en Libye, les deux pays se partageaient la surveillance de la frontière. M. Messahel n’a pas donné de date pour la réouverture de la frontière avec la Libye. Le ministre s’est félicité toutefois des efforts du CNT libyen pour doter la Libye d’institutions aux standards internationaux. « On se félicite de la volonté affichée par le CNT de doter la Libye d’institutions comme le Parlement, le gouvernement etc. On se félicite aussi de la priorité donnée par les nouvelles autorités libyennes à la question sécuritaire », a indiqué M. Messahel.
TSA
Zineb Ben Zita et Hamid Guemache
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