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602 microentreprises créées par des femmes en Algérie

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  • 602 microentreprises créées par des femmes en Algérie

    La Femme algérienne est dynamique et crée des emplois et ne reste plus confinée à la maison .

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    Malgré l’adoption de quelques amendements modifiant les dispositions du code de la famille, la femme algérienne demeure au regard de la loi un citoyen de seconde zone sous l’ombre du «mâle» qui se trouve, comme il est facile de le deviner, derrière le maintien d’un texte que beaucoup de femmes qualifient d’infâme. Il serait utile de préciser que tous les hommes ne partagent pas ce que dicte cette loi et luttent honnêtement pour l’émancipation effective de la femme algérienne.

    Des femmes sur le terrain


    Mais, l’implication des femmes elles-mêmes dans ce combat est une condition sine qua non pour que la lutte poursuive son avancée et connaisse un jour sa concrétisation définitive sur le terrain.
    La femme devra quand même éviter de tomber dans le folklore qui tend à devenir une véritable gangrène empêchant les militantes et les militants des droits des femmes de voir le fruit de leur combat. Et ce ne sont pas les sorties bien habillées et bien maquillées, et autres galas artistiques organisés le 8 mars de chaque année qui vont conforter la lutte pour l’émancipation tant attendue.

    Des milliers de femmes n’ont pas encore compris ce principe allant jusqu’à mettre en péril les maigres acquis arrachés par les adversaires du code de la famille. Mais, il y a, fort heureusement, des femmes qui ont repéré le piège et s’occupent à mener leur combat à leur manière. Sans folklore stupide ni féminisme béat, elles montrent tout simplement qu’elles valent les hommes. Qu’elles peuvent faire tout ce que peut faire un homme. Et ce n’est pas par hasard qu’elles réussissent dans leurs différentes démarches et entreprises.
    La marche vers l’émancipation réelle est effective pour ces femmes même si cela prendra le temps qu’il faudra, l’essentiel étant de prendre un autre chemin que celui emprunté par quelques femmes qui ont opté pour la caricature dans leur «lutte».

    602 microentreprises au féminin dans la wilaya

    Pour illustrer cet état de fait, le cas ANSEJ sera étudié pour connaître un peu l’implication de la femme dans la création des microentreprises et le résultat qu’elle enregistre. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, 602 microentreprises ont été créées, par des femmes grâce aux dispositifs de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ), et ce, depuis la création de cet organisme public durant l’année 1998.

    A l’issue de ces démarches, plus de 1 500 postes d’emploi ont été créés dont une partie est réservée à des… hommes, ridiculisant de façon magistrale les dispositions du code de la famille et surtout ceux qui se sont prononcés contre les récents amendements. Et pour donner le coup de grâce à ce texte et à une certaine mentalité archaïque de la société, certaines femmes ont tout simplement opté pour des activités dites d’hommes, pour ne pas dire réservées aux homme, comme l’électricité et la fabrication de parpaings. Et aujourd’hui, ce sont des microentreprises qui marchent bien surtout que certaines d’entre elles semblent aller droit vers une extension qui les transformeraient en PME. De nombreux dossiers dans ce sens ont déjà été déposés, selon le directeur de l’ANSEJ à Tizi Ouzou, M. Zitoun Mohamed, qui précise que son organisme a déjà accordé des avis favorables à trente-deux dossiers dont seize ont déjà reçu leur crédit et entamé leur activité alors que les seize autres se trouvent au stade de l’étude bancaire.

    L’homme pour donner un coup de main

    Il y a cependant un phénomène qui caractérise cette ruée et ce succès des femmes, représentant un peu plus de 13% des bénéficiaires des dispositifs de l’ANSEJ dans la wilaya de Tizi Ouzou.

    Toutes celles que nous avons interrogées reconnaissent qu’elles n’ont pas été seules durant le parcours qui les a menées de l’ANSEJ vers la concrétisation de leurs projets.

    Il y a toujours un frère, un mari ou un père derrière, qui pour donner un coup de main, qui pour agir comme protecteur dans une société pleine de vautours. On dit souvent que «derrière chaque grand homme, il y a une femme», mais la société algérienne en général et la concrétisation de projets et autres ambitions en particulier démontrent que le contraire est aussi valable et vérifiable. «Derrière chaque grande femme, un homme» est-on tenté de dire.


    Par la Tribune
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