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La séparation du Cheikh Mohamed Ben Ismail

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    La séparation (lefraq)



    Auteur: Cheikh Mohamed Ben Ismail
    Interprète: Cheikh Hadj Mohamed El- Anqa


    Istikhbâr
    Etre séparé de vous, c'est mon enfer, ma blessure, mon trépas.
    Etre avec vous, c' est mon paradis, mon allégresse, ma vie.
    Que vaut ma vie sans votre amour ?
    Votre consentement me fait revivre et remplit mes soirées de liesse.
    Votre consentement est mon pèlerinage, mon jeûne et ma prière.

    bayt :
    Ma patience est anéantie, le fardeau de l'amour s'appesantit sur moi.
    La séparation a mobilisé ses bataillons et ses lances ;
    le prince de la rupture a campé avec sa puissante armée,
    ordonnant de me tourmenter matin et soir

    refrain :
    Ô mon Dieu, aie pitié de moi, toi le Généreux ;
    mon exil, qui a trop duré, ravive mes blessures.
    Séparé de mes amis, des larmes coulent sans cesse de mes yeux.

    çiyâh :
    Le destin fut cruel en dispersant le cercle d'amis.
    C'est la nature du destin de s'accomplir, dut-il prendre un long délai.
    Quémandant humblement aux seuils des maisons,
    les larmes aux yeux, j'attends la promesse de mon préféré.
    Ils n'eurent un mot ni pour me congédier, ni pour me répondre.
    Aux yeux des amants, mon cœur était dans l'impasse.
    A la porte de ces êtres sans cœur, j'espérais, tel un mendiant.

    bayt :
    Qu'espères-tu obtenir à la porte des êtres sans cœur
    qui t'ont claqué la porte à la figure et tourné le dos ?
    Tu peux solliciter Dieu de t'accorder sa grâce.
    Subis le décret de ton Seigneur, accomplis sa volonté :
    tu accueilleras alors la bien-aimée dans la quiétude ;
    alors, les jours heureux seront de retour .
    Mon cœur est plein de vigilance, rien ne lui échappe.
    Toute la soirée, mes yeux pleurent dans l'obscurité.
    Je ne cesserais de t'aimer, médecin de mon mal,
    même si un héraut divulguait mes secrets dans les marchés,

    refrain - çiyâh :
    même s'il parlait de moi dans les marchés
    pour dévoiler mon histoire et la commenter ,
    même si je devais subir les lois du prince des amants,
    à la suite du juge de la passion , établies d'après le texte [sacré].
    Je ne cesserais de désirer votre présence
    jusqu'à ce que mon âme anéantie rejoigne son Seigneur.
    Mon œil rêve de retrouver mes amis afin qu'ils jouissent de sa clarté.

    bayt :
    Je ne cesse de faire connaître mon désir de revoir les amis de mon cœur .
    Jour et nuit, je suis privé de sommeil.
    La passion qui grandit en moi m'a ravi l'esprit,
    elle s'est installée en moi, a dressé sa tente.
    Après la séparation de mes amis, ma tristesse a empiré
    Je n'ai plus ni quiétude, ni repos, ni goût de vivre.
    Après mon aventure, il n'y a plus place pour d'autres aventures.
    Mon oiseau s'est envolé, laissant la cage vide: il a disparu du nid.
    Après le départ de mes amis, dont l'absence me pèse,
    aucun messager n'est venu me rassurer .

    refrain - çiyâh :
    Ils m'ont frustré d'une réponse même écrite.
    Tu les vois heureux ? C'est qu'ils se réjouissent de mon abandon.
    Les tourments de l'amour et la dureté [ des hommes ]
    me plongent dans l'angoisse.
    Cet abandon m'a causé les pires souffrances.
    Que votre terre me soulage par les brises de la nostalgie !
    Mais tel est le destin: tantôt il réunit, tantôt il sépare.
    Je ne cesse d'être ivre d'amour pour vous ;

    bayt :
    oui, toute ma vie, je ne cesserai d'être ivre d'amour pour vous,
    jusqu'au jour où, revêtu de linceul, je reposerai parmi les tombes.
    Ma confiance en mes amis s'est dissipée.
    Comment dissimuler mon secret, alors que mes larmes en témoignent ?
    L'idée de cette séparation, source de mon mal, ne m'a jamais effleuré.
    A ma connaissance, les amis ne trahissent pas les serments.
    Ma consolation est de me soumettre à la décision divine.
    Seul le Généreux, le Conquérant est immuable
    Il n 'y plus de consolation pour les souverains hypocrites
    qui, après avoir goûté au miel pur, perdront leur vie dans l'amertume.

    refrain - çiyâh :
    Qu'il était douloureux le matin de la rupture
    d'avec ma bien-aimée et de son amour ,
    lorsqu'elle fit ses adieux, laissant la demeure déserte !
    Mon âme en la revoyant pourra-t-elle se contenir ?
    Un jour d'absence me paraît un an.
    Que les jours de la séparation sont durs et que l'amour est terrible !
    Nul médecin pour me soigner,
    alors que l'éloignement entraîne la maladie.
    La séparation a attisé mon feu intérieur .
    L'amour est une mer agitée par les vents .
    Une pléiade de savants en a débattu :
    instruisez-vous des commentaires de ces illustres exégètes.

    refrain - çiyâh :
    Aucun sultan n'a vu durer ses instants de bien-être.
    En notre époque, personne n'est assuré d'un bonheur durable.
    Il en va de même pour moi, la séparation m'a laissé désemparé.
    Face aux épées de l'amour, je livre un combat à mains nues.
    L'exil et la mort ne sont pas la règle [ dans la vie] .
    Quand l'ange m'interrogera, je lui conterai l'histoire de ma séparation.
    Je n'ai plus la patience d'attendre l'absente; je suis angoissé.

    bayt :
    Ah! S'il s'était montré aussi patient que moi, l'homme qui était en proie
    à la douleur de l'exil et aux épreuves de la séparation !
    Le jour où les amis s'éloignèrent sans une parole d'adieu,
    mes yeux se mirent à verser des larmes nostalgiques.
    En un pays lointain, ces êtres sans cœur s'établirent;
    Dans mon désir enflammé, je me consumais ;
    ils ont oublié tous les bienfaits dont je les avais comblés,
    ainsi que les jours heureux d'antan.
    Je ne pensais pas que mes amis me trahiraient;
    mais Dieu rétribue justement chacun selon ses actes.

    refrain - çiyâh :
    Les amoureux raffinés se sont abreuvés à la science du goût.
    Ils ont étudié en syriaque les tablettes de l'amour ;
    de façon approfondie, les érudits les ont commentées
    et trouvé, dans la seconde partie, l'explication de la séparation.
    Ils ont contredit ma réponse, se montrant supérieurs à moi.
    Ils me dirent: « C'est la patience qui dissipe la tristesse.
    Loue ton Seigneur pour Sa bonté parfaite. »

    bayt :
    Je loue Dieu de m'avoir redonné le bonheur ;
    il m'a gratifié de la perfection dans la joie et le bonheur.
    Je n'ai aucune raison d'être triste,
    puisque ma bien-aimée est chez moi,
    cachée en ma demeure, derrière les rideaux, endormie ;
    Il n'y a ni guetteur ni envieux: j'ai atteint mon but.
    Dans la quiétude des vœux doux, tous les visiteurs ont été éconduits.
    Je la réveille, elle ouvre les yeux; je lui dis alors: « Sois en paix. »
    Les zéphyrs l'attirent dans leurs souffles.
    Par sa présence, ma joie se renouvelle dans la douceur du soir,
    à l'apparition de Vénus, l'étoile du matin.
    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

  • #2
    J'admire la subtilite des mots des poetes d'antan pour decrire les plus profonds et les plus complexes sentiments. je suis sur que beaucoup retrouveront une part d'eux en se promenant parmis les vers du poeme.
    Le cardinal a fait de ce qcid un joyau que je ne me lasse jamais d'ecouter
    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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