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"Vous le sentiez, des chercheurs américains l'ont confirmé : pour être mieux payé, rien ne sert d'être courtois. Dans le domaine, c'est l'inverse qui prime.
Dans le monde du travail, la gentillesse ne paie pas. Tel est le résultat encourageant d'une étude américaine publiée dans le "Journal of Personality and Social Psychology". Pour paraître compétent et être bien payé, il faut être insupportable.
Seules les femmes semblent échapper à la règle : aimables ou pas, elles sont moins payées, point.
"Les gentils finissent-ils vraiment derniers? Les effets conjoints du sexe et de l'agréabilité sur les salaires" (en référence à l'expression en 1939 de Léo Durocher, joueur de baseball américain: "Nice guys finish last") est, malgré son nom, une étude très sérieuse menée par des chercheurs de trois grandes universités américaines. Pour arriver à cette conclusion, ils se sont penché sur six aspect de la personnalité: la confiance, la franchise, l'altruisme, le respect, la modestie et l'ouverture d'esprit.
Après l'étude du profil de centaines d'employés, le couperet est tombé: les plus "désagréables" gagnent 18% de plus. Chez les femmes, la différence n'est que de 5%. Pour expliquer l'écart entre les deux sexes, les chercheurs résument: les femmes agressives seraient peu appréciées, alors que ce trait de caractère semble plus accepté chez les hommes. De quoi rester songeur.
Concrètement, dans une société qui prône la compétitivité, l'agressivité semble préférable pour s'imposer dans un conflit, pour sauver sa peau ou défendre son point de vue. La douceur et la courtoisie, si elles facilitent le travail d'équipe et font gagner du temps, favorisent le consensus (et tuent l'individualisme). Au détriment donc, de ceux qui les pratiquent. Bonne rentrée.
Louise Pothier - Le Nouvel Observateur
Dans le monde du travail, la gentillesse ne paie pas. Tel est le résultat encourageant d'une étude américaine publiée dans le "Journal of Personality and Social Psychology". Pour paraître compétent et être bien payé, il faut être insupportable.
Seules les femmes semblent échapper à la règle : aimables ou pas, elles sont moins payées, point.
"Les gentils finissent-ils vraiment derniers? Les effets conjoints du sexe et de l'agréabilité sur les salaires" (en référence à l'expression en 1939 de Léo Durocher, joueur de baseball américain: "Nice guys finish last") est, malgré son nom, une étude très sérieuse menée par des chercheurs de trois grandes universités américaines. Pour arriver à cette conclusion, ils se sont penché sur six aspect de la personnalité: la confiance, la franchise, l'altruisme, le respect, la modestie et l'ouverture d'esprit.
Après l'étude du profil de centaines d'employés, le couperet est tombé: les plus "désagréables" gagnent 18% de plus. Chez les femmes, la différence n'est que de 5%. Pour expliquer l'écart entre les deux sexes, les chercheurs résument: les femmes agressives seraient peu appréciées, alors que ce trait de caractère semble plus accepté chez les hommes. De quoi rester songeur.
Concrètement, dans une société qui prône la compétitivité, l'agressivité semble préférable pour s'imposer dans un conflit, pour sauver sa peau ou défendre son point de vue. La douceur et la courtoisie, si elles facilitent le travail d'équipe et font gagner du temps, favorisent le consensus (et tuent l'individualisme). Au détriment donc, de ceux qui les pratiquent. Bonne rentrée.
Louise Pothier - Le Nouvel Observateur
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