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La peur de la récession redonne à l'or tout son éclat

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  • La peur de la récession redonne à l'or tout son éclat

    MATIÈRES PREMIÈRES HEBDO Au cours de la semaine du 25 août, le métal refuge a gagné près de 100 dollars à 1875,25 dollars l'once. Pétrole et métaux de base souffrent des signaux de ralentissement économique.

    L'or reprend sa course aux records
    L'or a retrouvé tout son éclat après le coup d'arrêt de la semaine précédente qui lui avait fait perdre près de 10% de sa valeur en deux jours. Sur le London Bullion Market, l'once a terminé vendredi à 1875,25 dollars au fixing, après avoir dépassé 1880 dollars en séance, proche du record historique de 1913,50 dollars enregistré le 23 août. Sur les cinq derniers jour, le métal précieux a engrangé 100 dollars. Ce retour en grâce s'explique par le renforcement du statut de valeur refuge de ce métal alors que les mauvaises nouvelles économiques se multiplient en Europe (où l'activité manufacturière s'est contractée en août), comme aux États-Unis , où le moral des consommateurs américains a chuté à son plus bas niveau depuis le printemps 2009 et où l'économie n'a créé aucun emploi en août, contre toute attente. De plus, les investisseurs estiment qu'une nouvelle intervention de la Réserve fédérale (Fed) pour soutenir l'économie devrait favoriser l'or. Cette mesure, qui se traduira par des injections de liquidités, pourrait entraîner des taux d'intérêt très bas, source d'inflation contre laquelle l'or est un bon rempart, et diluer la valeur du dollar, ce qui favorise le statut de valeur refuge du métal roi. L'autre raison de cette flambée est également à chercher en Inde où se préparent les fêtes traditionnelles de Diwali pendant lesquelles la demande physique de métal jaune augmente. L'Inde est le premier consommateur mondial d'or. Dans le sillage du métal jaune, l'argent a également connu une semaine faste en terminant à 42,50 dollars vendredi, après avoir touché les 43,15 dollars, un plus haut depuis deux semaines. Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a terminé en hausse à 1873 dollars tandis que l'once de palladium a fini en progression à 785 dollars. Mais pour ces trois métaux, l'embellie pourraient ne pas durer car contrairement à l'or, ils trouvent leurs principaux débouchés dans l'industrie. Si la publication de mauvais indicateurs se poursuit, il leur sera plus difficile de conserver leurs gains.

    La désillusion des marchés pétroliers
    Les marchés pétroliers ont connu l'euphorie puis la déception en l'espace de cinq jours la semaine dernière, sur les traces des marchés boursiers. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a grimpé à 87,27 dollars lundi puis 88,90 dollars mardi tandis que le Brent de la Mer du Nord passait de 112,16 dollars à 113,91 dollars sur la même période. Les opérateurs spéculaient alors sur l'adoption de nouvelles mesures de soutien à l'économie par la banque centrale des États-Unis (Fed). L'optimise général avait été renforcé par la publication d'indicateurs encourageant outre-Atlantique, notamment l'annonce d'un rebond plus fort que prévu des dépenses de consommation des ménages. Enfin, les marchés gardaient les yeux rivés sur la nouvelle tempête tropicale Katia qui se dirigeait vers les Caraïbes et qui devait perturber la production d'hydrocarbures dans le golfe du Mexique. Le passage de l'ouragan Irène avait déjà eu pour conséquence de faire bondir les cours des produits raffinés en raison de la fermeture d'une raffinerie du groupe Sunoco à Philadelphie. Ce contexte météorologique a permis de pousser les cours vers le haut jeudi après une séance pour rien la veille. Dans le golfe du Mexique, certains groupes avaient évacué leur personnel des plateformes pétrolières en raison de Katia. Le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 88,93 dollars ce jour-là et le Brent à 114,05 dollars. Mais cette hausse n'a pas tenu face à la publication du rapport mensuel américain sur l'emploi. Très décevant, ce dernier a entraîné une inversion complète de tendance, comme le craignaient certains analystes. Ce rapport était considéré comme un baromètre crucial pour jauger de la santé de l'économie des États-Unis, premiers consommateurs mondiaux de brut. De plus, les opérateurs ont réalisé que Katia n'était en fait qu'une tempête, pas un ouragan. «Au pire, ça va juste suspendre temporaire la production, mais cela ne durera pas longtemps», a ainsi précisé Bart Melek, responsable du département matières premières de TD Securities. «En fin de compte, tout le monde réalise que l'économie mondiale ne se porte pas si bien que cela, que les réserves sont élevées, notamment aux États-Unis», ajoute ce dernier. Autre élément déclencheur d'un relâchement des cours: la perspective d'un reprise des exportations de pétrole libyen alors que les rebelles semblaient avoir remporté la bataille face aux partisans de Mouammar Kadhafi.

    Les métaux de base en dents de scie.
    Sur le LME, les investisseurs ont tenté de conserver leur optimisme malgré un contexte économique fragilisé. En début de semaine, dans le sillage des marchés d'actions et grâce à un dollar faible, les cours des métaux de bases se sont envolés. Les opérateurs spéculaient sur une nouvelle politique d'assouplissement par la Fed. Dans ce contexte, les indicateurs américains les plus faibles n'ont pas pénalisé les échanges car ils ont été interprétés comme une raison supplémentaire pour la Fed d'entrer en action.

    Mais les investisseurs n'ont pas pu résister en fin de semaine à l'annonce d'un rebond modéré de l'activité industrielle en Chine qui laisse envisager une baisse de la demande du plus gros consommateur mondial de métaux industriels. L'annonce d'une contraction de l'activité manufacturière en zone euro en juillet et le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis vendredi ont enfoncé le clou. Baromètre du marché, le cuivre, qui était monté mercredi jusqu'à 9304 dollars la tonne, un plus haut depuis début août, a fini à 9050 dollars vendredi. Le métal rouge bénéficie toutefois de l'annonce d'une chute de 18% en juillet de l'offre du Chili, premier pays exportateur mondial, en raison des derniers mois de grève et de la possibilité d'une nouvelle grève dans la mine géante de Grasberg, en Indonésie. L'aluminium valait pour sa part 2427 dollars, le plomb 2478 dollars, l'étain 23.870 dollars, le nickel 21.348 dollars et le zinc valait 2182 dollars.

    Blé, maïs, soja : la météo fait valser les cours
    Du côté des matières agricoles, l'heure était aux prises de bénéfices pour le maïs. Le temps chaud et sec dans le Midwest ont en effet fortement affecté les semis qui viennent de commencer et fait grimper les cours. À la veille d'un week-end prolongé, les investisseurs ont préféré ne pas prendre de risques. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre a fini vendredi à 7,60 dollars, contre 7,67 dollars une semaine plus tôt (-0,9% sur la semaine). Le blé, qui s'était envolé pour les mêmes raisons météorologiques, s'est trouvé sous pression avec la fin de la moisson aux États-Unis, qui se traduit par l'arrivée de la marchandise sur le marché. De même, le passage de pluies dans le sud laissait penser que les terres seront assez humides pour que les semis d'hiver se passent dans de bonnes conditions dans un mois. Le boisseau de blé à échéance décembre a reculé à 7,75 dollars, contre 7,97 dollars auparavant (-2,7%). Le soja en revanche se maintenait à la hausse. Les cultures disposent encore de quelques semaines avant les semis qui pourraient se traduire par une dégradation des conditions météo. Le contrat de soja pour livraison en novembre est monté à 14,42 dollars, contre 14,23 dollars (+1,3%). La tension reste de toute façon très forte sur le Chicago Board of Trade alors que doit être publié, le 12 septembre prochain, le rapport mensuel du département américain de l'Agriculture sur l'offre et la demande.


    source: lefigaro.fr (le 05/09/2011)
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