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les savants musulmans : Ibn Sina (Que Allah ait son âme)

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  • les savants musulmans : Ibn Sina (Que Allah ait son âme)

    Ibn Sina
    (Que Allah ait son âme)

    Avicenne pour les Occidentaux

    Des texte traduits par Gérard de Crémone, le Canon d’Ibn Sina et celui qui rencontra le plus grand succès jusqu’à une date avancée. La première impression d’ensemble parut à Milan, en 1473. une douzaine d’éditions, complètes ou partielles la suivirent jusqu’à la fin du Xve siècle, une soixantaine entre 1500 et 1674. le Canon d’Ibn Sina (Avicenne) succita néanmoins des tentatives de révision : aucune n’amena une nouvelle traduction de l’ensemble fondée sur l’Arabie. Le plan du Canon d’Ibn Sina (Avicenne) était d’une extrême logique, dérouta les premiers lecteurs. Mais une fois assimilé, il se prêta admirablement aux exigences de l’enseignement universalité. Il offrait une présentation plus approfondie et totalement différente du Tegni de Galien.


    Son père fut originaire de Balkh. Sous le règne de Nouh ibn Mansour le Samanide(977-997), il s’en alla de Balk à Boukhara ; pour travailler dans l’administration. Il devient préfet de Kharmaithan, centre d’un district de la region de Boukhara, métropole ancienne. C’est exactement à Afchana qu’il épousa sa mère, Arabe issue d’une famille noble, Qoreichite de la mecque et s’installa. Ibn Sina naquit en 980 à Afchana, près de Boukhara, puis son frère. La famille se rendit à Boukhara, où il étudia le Coran et les belles-lettres. A l’âge de dix ans révolus, il vint à bout de cent quatorze sourate di Coran et d’une grande partie des belles-lettres, si bien qu’on en était surpris. Son père décida de l’envoyer auprès d’un marchand qui connaissait le calcul indien, pour l’apprendre de lui. Entre temps il s’attacha à Ismaël Zahid pour étudier assidûment la jurisprudence et il fut un de ses meilleurs élèves. Il était familiarisé avec les diverses méthodes d’interrogation et d’objection addressées à l’interculoteur, selon les procédés usités parmi les gens du métier. Ibn Sina disait :
    ‘Tout problème que mon maître me proposait, je parvenais à le résoudre mieux que lui-même. Ainsi j’appris de lui les parties évidentes de la logique, science dont il connaissait peu les subtilités. Puis, spontanément, je me mis à lire des livres et à étudier les commentaires, de sorte que je deviens maître en logique. Sous la direction de Natéli, je lus aussi la Géométrie d’Euclide, depuis le début jusqu’à la cinquième ou à a sixième figure ; quand au reste du livre, je parvins à en résoudre personnellement toutes les difficultés. Je passai à l’Almageste. Lorsque j’en eus fini avec ses préliminaires et que je parvins aux figures géométriques, Natéli me dit : ‘Lis, toi-même et résous les difficultés ; ensuite, expose-moi, ce que tu as lu pour que je distingue ton profit’le vrai du faux’. (L’homme n’était pas à la hauteur du livre). Donc je me mis à élucider le livre par moi-même. Puis j’exposais à mon maître les questions. Que de problèmes difficiles que Natéli n’avait pas résolus jusqu’alors et qu’il compris grâce à moi !
    Ensuite, Natéli me quitta, s’en allant à Gorgandj. Quant à moi, je m’appliquai à lire et à étudier les ‘Fossous el-Hikam’ de Farabi. Les sciences naturelles et la métaphysique, et de jour en jour, les portes de la science s’ouvraient devant moi.

    Puis je m’adonnais à la médecine. Quelques temps après, des médecins éminents l’étudièrent sous ma direction. De plus, je donnais mes soins aux malades. Ainsi, je maîtrisait confortablement le traitement fondé sur l’expérience, alors que je n’étais âgé que de seize ans’.


    A seize ans, il était professeur agrégé de médecine. Il enseigna la médecine dans les grands hôpitaux musulmans.
    Déjà au IXè siècle Abou Ali Ibn Sina décrivit les effets du café sur l’appareil digestif. Bien sûr, après Er-Razi, qui les décrivit avant lui.

    En médecine comme en philosophie Avicenne était un maître incontestable et incontesté. Auteur de plus de cent ouvrages parmi eux ‘le livre de la guérison’ et le ‘canon de la médecine’, consulté jusqu’à présent. Source de référence pour les études de médecine en Europe.

    Abou Ali ibn Sina surnommé, Cheikh Er-Raïs, le maître des savants !

    Il est embarrassant pour un professeur d’avoir à affronter un élève qui non seulement assimile toutes les matières avec une facilité déconcertante, mais qui de surcroît corrige ses énoncés et résout les difficultés mieux que lui !
    Que penses-tu de ta prestation lors de ton examen de médecine à l’école de Djoundaysabour ? Tu ne me contrediras pas si je te dis qu’elle est resté gravé dans plus d’une mémoire. Le 20 de dhoul el-qa’da très précisément....La salle était noire de monde, ils étaient venus nombreux de tout le pays pour écouter le prodige de seize ans. Il y avait, des médecins de toute origine, des juifs, des chrétiens, des mazdéens, de ces savants vieillards au visage buriné, le trait raidi par le savoir. L’exposé qu’il fit sur l’étude du pouls, l’extraordinaire concision avec laquelle il décrivit ses différents aspects, cinq de plus que Galien, a frappé tous les esprits. Mécanisme de la digestion, établissement du diagnostic par l’inspection des urines, méningites, régime des vieillards, utilité de la trachéotomie.
    Abordant l’apoplexie, il révolutionna l’assistance en affirmant qu’elle était due à l’occlusion d’une veine du cerveau, remettant en cause du même coup la théorie non valable et inconsidérée de Galien. Il ajouta aux quatre saveurs gustatives décrites par Aristote le mauvais goût, l’inspidité, et d’autres encore...De nombreux autres éléments participent à la saveur d’un repas, disait-il.

    La prière, songea-t-il. Depuis toujours elle lui avait été salutaire. Chaque fois qu’il avait été confronté à un problème ardu. C’était dans le silence souverain de la mosquée qu’il avait trouvé la voie. Allah est le miroir, Il est le reflet suprême e la vérité.
    Il disait : ‘Chaque fois que je me trouvais dans l’embarras devant un problème ou que j’étais incapable d’établir le moyen terme d’un syllogisme, j’allais à la mosquée, je priais, je suppliais l’Absolu Instaurateur de l’Univers de me révéler ce qui m’était impénétrable et de me simplifier ce qui m’était laborieux. Puis la nuit, je revenais à la maison, je me remettais à lire et à écrire. Lorsque, je cédais au sommeil, quelque peu, je voyais en songe précisément la même question, de sorte que, pour plusieurs problèmes difficiles, la solution m’apparut pendant que je dormais. Ainsi, je devins maître en médecine, en logique, en sciences naturelles, en philosophie et en mathématiques’.

    Il racontait : ‘alors je revins à la science divine. Je lus le livre intitulé : ‘Métaphysique’, mais je n’en comprenais rien. Les intentions de son auter restaient obscures pour moi. J’eus beau relire quarante fois ce livre, d’un bout à l’autre je n’en saisis ni le sens ni le but. Je désespérais et je me dis, ce livre est incompréhensible. Un jour, je passais par le Souk des librairies, un marchand ambulant tenait à la main un livre dont il criait le prix. Il me le présenta, dans mon encouragement, je le repoussait, convaincu qu’il n’y avait nul profit en cette science. Le vendeur insista, disant : ‘Achète ce livre, il est à bon marché. Je le vends au prix de trois dirhams parce que son propriétaire est dans le besoin.’ Je l’achetai donc. C’était le livre d’Abou-Naçr-El-Farabi, ‘Les buts de la métaphysique’. Je revins chez moi et je m’empressai de le lire, sur le champ, les buts poursuivis par l’auteur de ce livre se découvrirent à moi, parce que je le connaissais déjà par coeur. Tout réjoui de cet événement. Je fis ample aumône aux pauvres, en action de grâce, dès le lendemain’.

    A l’âge de dix huit ans, il en avait fini avec l’étude de toutes les sciences. Il savait déjà l’astronomie, il apprit les mécanismes de notre univers, le mouvement des planètes fixées à leurs sphères respectives, parfaitement transparentes. Il acheva aussi ses connaissances en philosophie.

    A vingt ans, sur la requête du jurisconsulte Abou Bakr el-Baraqi, il décida de prendre le calame ‘la plume’. En quelques semaines, il rédigea pour lui un ensemble de dix volumes : El Haçil wa el mahçoul ‘Le traité du résultant et du résulté’, ainsi qu’une étude sur les moeurs : El Birr wa el Ithim ‘’La dévolution et le péché’.

    Dans le même temps, il élabora à l’intention de son voisin Abou El-Hassan El Aâroudi, une encyclopédie scientifique El Madjmoû’ ‘compendium’ dans lequel il traitait de toutes les sciences sauf les mathématiques ‘Le Compendium d’Aâroudi’, que ses vingt et un volumes rendaient aussi denses que ‘Le Traité du résultant et du résulté’ en deux volumes, qu’il gardait jalousement chez lui.

    Il écrivit souvent à son ami El Birouni :

    ‘En astronomie, j’ai retrouvé une des premières traductions en arabe par Hounaïn Ibn Is’Haq de l’almageste de Ptolémée. Elle remonterait à plus de trois cent ans. C’est une version qui a du appartenir à l’école dite de Minuit ; je pense fortement en rédiger un abrégé.

    "L'habit ne fait pas le moine", certes... mais... "si tu cherche un moine, cherche-le parmi ceux qui portent l'habit"...

  • #2
    J'ai aussi pris connaissance des tables astronomiques indiennes. A ce propos, j’avoue être assez sceptique sur ce que les savants de là-bas appellent ‘le jour de Brahma’. Est-il scientifiquement possible de croire qu’à chaque révolution de 432 millions d’années les astres reviennent à leur position initiale ? J’aimerai beaucoup avoir ton avis là-dessus’.
    C’est par des détails aussi primaires que nous pouvons vérifier combien l’oeuvre du Créateur est sublime, parfaite et unique. Allah est Grand’.

    Depuis neuf mois que Cheikh el-raïs est à Gourgandj. Il rédigea successivement un abrégé traitant de la pulsation, en persan ; un poème sur la logique ; une réfutation des prédictions de l’avenir fondées sur les horoscopes, appelée aussi Réfutation de l’astrologie judiciaire. Il était contre les astrologues, pour lui ce n’est pas une science. Dix poèmes, une épître sur l’ascétisme où il exposa avec une grande précision les états de conscience de l’ascète. I écrivit aussi un livre philosophique qu’il intitula : ‘les Facultés humaines et leurs appréhensions’, de nombreux poèmes sur la Magnificence et la Sagesse, ainsi qu’un traité sur ‘La tristesse et ses causes’, qui n’est autre que la parapsychologie.

    ‘J’étais alors au comble de mon érudition, javais lu tous les livres dignes d’être lus, je possédais la science par coeur, depuis elle n’a fait que mûrir en moi’.

    Ali Ibn Sina ne se tient pas sur un siège surélevé, mais sur un tapis, respectant l’usage qui veut qu’un enseignement ne s’élève pas au dessus du cercle de ses auditeurs, seuls ses vêtements reflètent l’importance de sa fonction. Il est vêtu du costume des savants et sa tête est enveloppée d’un truban savamment noué. ( Ce qui prouve l’humilité des savants Musulmans).
    Ibn Sina promena son regard sur les étudiants avant de conclure :
    ‘C’est ainsi que celui qui accomplit les cinq prières avec la foi et la confiance dans la bonté divine, celui-là recevra la récompense de cinquante prières... Ainsi s’achève notre cours d’aujourd’hui .Wa salam ‘alaïkoum ‘que la paix soit sur vous’.

    La prière du milieu du jour terminée, Ibn Sina reprit son enseignement, mais cette fois à l’intention des maîtres et des auditeurs érudits venus des quatre horizons de la Perse.
    On parla littérature, tradition, logique, science des nombres, science des corps, et naturellement médecine. Cet après-midi, Ibn Sina ‘Avicenne’ dicta plus de cent feuillets.

    Au cours de deux mois, il écrivit quatre ouvrages : ‘ les Remèdes pour le coeur’, ‘Le Traité exposant l’épître du médecin’, ‘un Abrégé sur : L’angle formé par la tangente n’a pas de quantité’, et ‘les Questions générales d’astronomie’.

    Il aimait souvent répéter : ‘Notre existence s’écoule en quelques jours. Elle passe comme le vent du désert. Aussi, tant qu’il te restera un souffle de vie, il y a deux jours dont il ne faudra jamais t’inquiéter : Le jour qui n’est pas venu, et celui qui est passé’.

    Le sermon d’Avicenne

    ‘ Je promets et je jure au nom d’Allah, l’Etre suprême d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la Médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent, et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis à l’intérieur des maisons mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe : ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le crime .Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instructions que j’ai reçue de leurs pères. Que les hommes m’accordent leur estime, si je suis fidèle à mes promesses couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque’.

    Les Occidentaux ont brouillé les données et ils ont attribué cet acte de foi écrit et fait l’imminent savant Abou Ali Ibn Sina (Avicenne) à Hippocrate. La preuve irrévocable est la suivante, est-ce que Hyppocrate croyait en Dieu unique ? Non. Comment pourrait-il jurer comme suite : je promets et je jure au nom d’Allah, l’Etre suprême’. (Qui d’autre, qu’Allah).

    ‘Pourquoi ne pas rendre à Ibn Sina, ce qui appartient à Ibn Sina ?’

    C’est encore lui qui dit : ‘Si le symptôme devient urgent, on abandonnera le soin de la maladie pour soigner le symptôme’.

    C’est à Ibn Sina que l’on doit d’avoir constaté le premier qu’un cancer localisé est souvent la manifestation d’un état cancéreux généralisé de l’organisme. C’est lui aussi qui révèle le caractère contagieux de la phtisie pulmonaire et le danger que les phtisiques encourent en s’exposant au soleil.
    Que certaines maladies infectieuses, telle la variole, confèrent à celui qui en est atteint l’immunité à vie. Très important en médecine.

    Le grand médecin Ibn Sina (Avicenne) donne la première description claire et complète de la splénite infectieuse qu’il nomme fièvre persane. Il dresse un tableau de diverses maladies qui engendrent la jaunisse et donne du ‘filaire de Médecine’, parasite du tissu cellulaire sous-cutané.

    Et ajouta :
    ‘I lne faut pas se convaincre que ce l’on désire est plus important que ce que l’on possède. Et t’assurer qu’aucune ambition ne mérite le prix d’une vie humaine...’

    ‘Un bol renversé ne se remplit jamais. Si tu persistes à vivre en tournant le dos à la réalité, le bonheur et le malheur glisseront sur ton coeur comme l’eau du torrent sur les galets. Or l’homme a besoin du bonheur et du malheur pour marcher en équilibre. Et l’être le plus fort, fut-il l’invincible Roustam (Héros de légende invincible, c’est en sorte l’Hercule persan), a besoin de se confier un jour’.

    Il ajouta :

    ‘Les peuples souffrent d’une double infirmité : l’absence de mémoire et la cécité. Ce qui leur confère l’étrange aptitude de glorifier ceux qu’ils ont haïs la veille, et de haïr le lendemain ceux qu’aujourd’hui encore ils vénèrent’.

    Il dit encore :

    ‘Je suis un homme de science, et je ne crois pas à l’irrationnel. J’ai même écrit un ouvrage sur le sujet intitulé :’ réfutation des prédictions basées sur les horoscopes’.

    Il ajouta :

    ‘En ces trois êtres ne mets jamais ta confiance : le roi, la femme et le cheval. Car le roi est blasé, la femme perfide et le cheval fugace..’

    au cours des trois mois passés à Qazvim, il ajouta à ses écrits trois ouvrages supplémentaires : (Le Colloque des esprits après leur séparation d’avec le corps), (les Postulats des annales du temps passé), et une allégorie philisophique : (Hisoitre de Salaman et Absal).

    A tout cela fut conçu sans jamais abandonner la rédaction d’un deuxième livre du Canon qu’il acheva sur la route entre Talar et Tedjen. Cette deuxième partie comprend les définitions de la maladie et ses causes. C’est son livre de pathologie.

    Il allait vers Déhestan, et tomba gravement malade, il revint à Gorgani sur sa propre situation la Qacida ‘le poème’ dont voici les premiers vers :

    ‘Quand j’eus grandi, aucune localité ne fut à ma mesure,
    Quand mon prix s’éleva, il n’y avait plus d’adjudicataire.’

    Il mourut en 1037 à Hamadhan, sans femme ni enfant, seul.

    Que Dieu ait son âme
    "L'habit ne fait pas le moine", certes... mais... "si tu cherche un moine, cherche-le parmi ceux qui portent l'habit"...

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    • #3
      Salam, Bonjour...

      à comprendre et de respecter la vie et le passé, N'Sina se tiendrait-il toujours la même voie, le même sens, faisant parmi des mémoires la ou les dates selon "leurs" messagers, 1037 ou 405 n'y change rien, comme Abu'Ali al-Husayn ibn'Abd Allah ibn Sinà et Avicenne se traite de la même personne du même éclat, et Averroès n'en pensait pas moins du fait et des années, bien plus tard Henry CORBIN, début du XXe, se questionna et se réfléchit des façons intermédiaires orientales et mystiques, Cheik El Raïs, Prince des Savants n'en est pas moins composé du contexte des époques et des recherches...

      Salam, merci...
      ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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