ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Cinq ans pour améliorer le classement des universités algériennes
"Le Soir D'Algérie" Mardi 06 Septembre 2011
Le dernier classement de l’Institut de Shanghai des universités place la première université algérienne au 3 200e rang. Le directeur général de la recherche scientifique, M. Aourag, lance le pari de rattraper ce retard dans les cinq prochaines années en se classant dans le top 500 des premières universités du monde.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L’université algérienne n’est, cependant, pas tout à fait au bas du tableau, expliquait, hier, ce responsable lors de son passage dans l’émission «Invité de la rédaction» de la Radio nationale Chaîne III. Occuper la 3 200e place parmi les 12 000 universités évaluées n’est pas aussi décevant, selon M. Aourag qui a indiqué que l’université algérienne a «fait un bond considérable» en gagnant 1 000 places par rapport à son classement de l’année dernière. Cependant, pour justifier ce dernier classement, l’invité de la radio a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un classement d’universités mais plutôt d’un classement établi par rapport à la qualité de la recherche scientifique. Or, souligne M. Aourag, à l’université, on recherche la qualité de l’enseignement. «Être un bon chercheur ne veut pas dire systématiquement être un bon professeur. La pédagogie est une chose et la qualité en est une autre. La valeur de l’enseignant ne renseigne pas sur la valeur réelle de la qualité de l’enseignement», a-t-il expliqué. Sur le classement de Shanghai, poursuit le directeur de la recherche, «il n’y a aucun indicateur sur la qualité pédagogique ou sur la réalité du cursus universitaire, donc il n’y a aucun indicateur réel qui donne une valeur du diplôme qui est délivré». Evoquant le cas de l’université de l’Arabie saoudite, qui figure parmi les 500 premières, le responsable a précisé que ce pays recrute des prix Nobel à la retraite dans ses universités ce qui donne un encadrement étranger à 95% contrairement à l’Algérie qui dispose d’un encadrement à 100% local. L’Arabie saoudite, poursuit l’invité, finance des projets américains, en contrepartie, ses établissements figurent dans la publication américaine. Par ailleurs, M. Aourag a promis de rattraper le retard dans un délai de cinq ans. Ainsi et grâce aux réformes engagées dans le secteur, l’Algérie, à terme de ce délai, sera parmi les 500 premières universités évaluées. Pour améliorer ce classement, l’effort de la direction de la recherche sera accentué en premier lieu sur le recrutement des jeunes chercheurs. Le pays connaît un déficit énorme en comptabilisant seulement 18 000 chercheurs, soit 440 chercheurs pour un million d’habitants. Or, la moyenne, selon ce directeur, est 1 040 chercheurs pour un million d’habitants. Pour atteindre son objectif, le directeur de la recherche interpelle les autorités afin d’alléger les procédures douanières, lesquelles posent problème pour le développement scientifique. «L’acquisition de n’importe quel équipement de laboratoire nécessite au moins 2 ans», regrette-t-il.
S. A.
Cinq ans pour améliorer le classement des universités algériennes
"Le Soir D'Algérie" Mardi 06 Septembre 2011
Le dernier classement de l’Institut de Shanghai des universités place la première université algérienne au 3 200e rang. Le directeur général de la recherche scientifique, M. Aourag, lance le pari de rattraper ce retard dans les cinq prochaines années en se classant dans le top 500 des premières universités du monde.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L’université algérienne n’est, cependant, pas tout à fait au bas du tableau, expliquait, hier, ce responsable lors de son passage dans l’émission «Invité de la rédaction» de la Radio nationale Chaîne III. Occuper la 3 200e place parmi les 12 000 universités évaluées n’est pas aussi décevant, selon M. Aourag qui a indiqué que l’université algérienne a «fait un bond considérable» en gagnant 1 000 places par rapport à son classement de l’année dernière. Cependant, pour justifier ce dernier classement, l’invité de la radio a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un classement d’universités mais plutôt d’un classement établi par rapport à la qualité de la recherche scientifique. Or, souligne M. Aourag, à l’université, on recherche la qualité de l’enseignement. «Être un bon chercheur ne veut pas dire systématiquement être un bon professeur. La pédagogie est une chose et la qualité en est une autre. La valeur de l’enseignant ne renseigne pas sur la valeur réelle de la qualité de l’enseignement», a-t-il expliqué. Sur le classement de Shanghai, poursuit le directeur de la recherche, «il n’y a aucun indicateur sur la qualité pédagogique ou sur la réalité du cursus universitaire, donc il n’y a aucun indicateur réel qui donne une valeur du diplôme qui est délivré». Evoquant le cas de l’université de l’Arabie saoudite, qui figure parmi les 500 premières, le responsable a précisé que ce pays recrute des prix Nobel à la retraite dans ses universités ce qui donne un encadrement étranger à 95% contrairement à l’Algérie qui dispose d’un encadrement à 100% local. L’Arabie saoudite, poursuit l’invité, finance des projets américains, en contrepartie, ses établissements figurent dans la publication américaine. Par ailleurs, M. Aourag a promis de rattraper le retard dans un délai de cinq ans. Ainsi et grâce aux réformes engagées dans le secteur, l’Algérie, à terme de ce délai, sera parmi les 500 premières universités évaluées. Pour améliorer ce classement, l’effort de la direction de la recherche sera accentué en premier lieu sur le recrutement des jeunes chercheurs. Le pays connaît un déficit énorme en comptabilisant seulement 18 000 chercheurs, soit 440 chercheurs pour un million d’habitants. Or, la moyenne, selon ce directeur, est 1 040 chercheurs pour un million d’habitants. Pour atteindre son objectif, le directeur de la recherche interpelle les autorités afin d’alléger les procédures douanières, lesquelles posent problème pour le développement scientifique. «L’acquisition de n’importe quel équipement de laboratoire nécessite au moins 2 ans», regrette-t-il.
S. A.
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