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Association nationale des anciens condamnés à mort (1954-62 ) : Deux ou trois vérités...

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  • Association nationale des anciens condamnés à mort (1954-62 ) : Deux ou trois vérités...

    Dans une lettre ouverte à M. Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l’association française des victimes du terrorisme qui chapeaute l’organisation du VIIe Congrès international des victimes du terrorisme fixé aux 15, 16 et 17 septembre courant à Paris, le président de l’Association nationale des anciens condamnés à mort, Mostefa Boudina, n’a pas tardé à réagir en rappelant certaines vérités à son homologue d’outre-mer qu’il s’apprêtait pourtant à « féliciter pour cette initiative », voire même « reconnaître ce rassemblement comme un grand événement dans la lutte des peuples contre le terrorisme, comme a été hier cette même lutte des peuples contre le colonialisme ». Avant de se raviser considérant qu’il a de bonnes raisons de revenir sur sa décision. Car hélas, poursuit le président de l’Association nationale des anciens condamnés à mort, durant la guerre d’Algérie « les orientations, la qualité des participants et autres invités outre des objectifs inavoués ont tôt fait d’alerter notre vigilance ». Pas question évidemment de réveiller de vieux démons mais beaucoup plus de remettre les pendules, celles de l’histoire s’entend, à l’heure. Ainsi et parmi les « graves anomalies » dûment identifiées par l’auteur de la lettre, on retiendra en substance : une définition « bien européenne » du terrorisme rejetée pourtant par l’ensemble de la communauté internationale, pour rappel puisqu’il faut encore une fois « rafraîchir les mémoires », une énième « remise en cause », le rappel du « subtil amalgame » pour donner un autre quitus aux Etats colonialistes qui remettent sur la table tous les anciens ingrédients supposés porteurs de la lutte antiterroriste histoire de « masquer les véritables desseins » et tutti quanti... Or, il y a encore une fois comme « des relents de falsification et de mystification » qui ne font plus recette... Et l’auteur de la lettre ouverte de fustiger la culture de l’oubli qui a fait l’impasse sur « le fameux article 04 de la loi de février 2005 » réhabilitant toute honte bue « le colonialisme, ses crimes et ses méfaits, » alors même et nul n’est censé l’ignorer que ce fléau a été « irrémédiablement condamné par l’histoire et l’humanité entière, comme le furent avant lui, l’esclavage et le féodalisme qui ont sévi des siècle durant »... Poursuivant sur sa lancée de patriote d’où sourde et éclate la révolte, M. Boudina s’en prend aux « nostalgiques de l’Algérie française » qu’il invite et exhorte « une bonne fois pour toute » à réaliser que « ce n’est pas l’Algérie qui a occupé la France mais plutôt cette dernière par la force ». Parole d’un ancien rescapé de la sinistre guillotine et de trois bonnes années à croupir dans le couloir de la mort de la prison de Fort-Mont-Luc à Lyon. Et comme sa cellule jouxtait alors pratiquement celle de Jean Moulin, il sait faire la part des choses en reconnaissant à ce « grand résistant à l’occupation allemande » un patriotisme jamais démenti. Tout en se posant cette terrible question en guise de réponse du berger à la bergère « était-il aussi un terroriste ? » Bien sûr et afin que les choses soient claires pour tout le monde, le président de l’Association auteur de la mise au point réaffirme « condamner vigoureusement tous ceux qui considèrent les combattants pour la libération de notre pays comme des terroristes »... Dans la longue litanie des remontrances adressées à qui de droit, M. Boudina n’omet pas de revenir sur cette invitation à témoigner « d’une seule victime civile de l’attentat du Milk-Bar » reléguant, de fait, au rang d’accessoire « les représentants des 45.000 victimes des massacres du 8 Mai 45, compte non tenu de tous les autres guillotinés ». Et comme pour être sûr de n’oublier personne dans cet inventaire macabre, l’auteur de la lettre aurait tant apprécié que les témoins vivants des « massacres de Sabra et Chatila soient invités » au même titre que les autres. Autre interrogation de taille à l’actif du responsable de l’association nationale des anciens condamnés à mort « y a-t-il vraiment consensus autour de ce congrès » ? Et les victimes de l’OAS « qui s’en soucie aujourd’hui » ? s’indigne-t-il dans cette missive. Pour toutes ces raisons, estime M. Boudina, « cet événement qui se donne une dimension internationale est loin d’être rassembleur » considérant, au surplus qu’il va même « à l’encontre de tous les efforts déployés par notre pays et beaucoup d’autres pour renforcer la solidarité agissante des peuples dans la lutte contre le terrorisme ». Et s’il est inutile d’en rajouter, il n’en demeure pas moins au-delà de « toutes ces manœuvres et provocations qui reviennent de manière cyclique et à l’approche de chaque échéance électorale en France » que la part des choses n’échappe point à M. Boudina qui relève non sans à propos « nous appelons aussi tous les Françaises et Français désireux d’établir une véritable coopération d’égal à égal entre nos deux peuples et nos deux Etats de se prononcer contre cet extrémisme qui se développe en France contre les Algériens particulièrement... »
    A. Z.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    il sera donc à chaque partie s'érigeant du passé, de s'entendre des faits en parts réservées(...) celles ci se supportant les mémoires combattives et souffrantes des personnes et de l'histoire, les individualités ne pouvant être également présumées aux constats de ces périodes... sans doute, peut être, l'avenir associatif ne saurait être autrement explicite en la mesure des hommes et des nouvelles périodes...

    Ali Koùm Al Salam, La Paix Vous Encourage...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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