Bonjour, la culture se Mac Donalise, comme nos traditions culinaires, et c'est dommage.
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A l'heure où les bimbos siliconées libanaises et égyptiennes envahissent les ondes, remontons le temps et souvenons-nous de ces déesses qui ont bercé des générations d'Arabes mélomanes.
Leur public les adorait, comme on peut adorer des déesses (c'est d'ailleurs ce que signifie le mot “diva”, en italien). L'amour qu'il leur témoignait confinait parfois au mysticisme, et les couplets les plus fameux d'Oum Kalthoum ou d'Asmahan étaient toujours salués par des “Allah, Allah” quasi extatiques. En les portant ainsi aux nues, les spectateurs (ils le disaient) célébraient “le don divin” que le Créateur leur avait accordé. De Doha à Casablanca, en passant par Alger et Le Caire, seules les divas réussissaient à faire l'unité du monde arabe, en dépit de ses divergences politiques, culturelles, dialectales, etc.
Comme tout cela semble loin, aujourd'hui…
Les “bombes anatomiques” du catalogue Rotana (du nom de cette chaîne musicale libanaise spécialisée dans les bimbos siliconées) remuent bien les foules arabes, mais pas pour les mêmes raisons que les divas d'hier. Oubliés, les effets de voix puissants, les sujets “nobles”, et cette passion de la retenue qui était la marque des plus grandes. Si Leïla Mourad, Najat Saghira, Samira Tawfiq ou, aujourd'hui, Majda Roumi ou Mayada El Hannaoui peuvent aussi prétendre à la dignité de cantatrices, seules quatre grandes dames ont marqué le monde arabe au fer rouge, devenant “indémodables” pour l'éternité. Redécouvrons-les…
Par Fatiha Boucetta
21 Mai 2006 TelQuel.
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A l'heure où les bimbos siliconées libanaises et égyptiennes envahissent les ondes, remontons le temps et souvenons-nous de ces déesses qui ont bercé des générations d'Arabes mélomanes.
Leur public les adorait, comme on peut adorer des déesses (c'est d'ailleurs ce que signifie le mot “diva”, en italien). L'amour qu'il leur témoignait confinait parfois au mysticisme, et les couplets les plus fameux d'Oum Kalthoum ou d'Asmahan étaient toujours salués par des “Allah, Allah” quasi extatiques. En les portant ainsi aux nues, les spectateurs (ils le disaient) célébraient “le don divin” que le Créateur leur avait accordé. De Doha à Casablanca, en passant par Alger et Le Caire, seules les divas réussissaient à faire l'unité du monde arabe, en dépit de ses divergences politiques, culturelles, dialectales, etc.
Comme tout cela semble loin, aujourd'hui…
Les “bombes anatomiques” du catalogue Rotana (du nom de cette chaîne musicale libanaise spécialisée dans les bimbos siliconées) remuent bien les foules arabes, mais pas pour les mêmes raisons que les divas d'hier. Oubliés, les effets de voix puissants, les sujets “nobles”, et cette passion de la retenue qui était la marque des plus grandes. Si Leïla Mourad, Najat Saghira, Samira Tawfiq ou, aujourd'hui, Majda Roumi ou Mayada El Hannaoui peuvent aussi prétendre à la dignité de cantatrices, seules quatre grandes dames ont marqué le monde arabe au fer rouge, devenant “indémodables” pour l'éternité. Redécouvrons-les…
Par Fatiha Boucetta
21 Mai 2006 TelQuel.
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