Au risque de paraître alarmiste ou d’être accusé de brandir le spectre islamiste pour minimiser des aspirations démocratiques dans le monde arabe, l’exemple libyen tombe comme un premier verdict des prétendus printemps arabes, qui doit désormais donner à réfléchir.
Alors que la Conférence d’Alger vient de clôturer ses travaux, la Libye de l’après-Kadhafi annonce la couleur.
Au-delà des accusations du CNT contre une Algérie qui peine à encadrer son action diplomatique, c’est l’imam de Tripoli qui affirme que l’État sera religieux en promettant la charia comme source de pouvoir. On se demande alors quelle sera l’argument de la France de Sarkozy qui vient d’offrir un État sur un plateau de pétrole aux fondamentalistes et l’attitude de l’Alliance atlantique qui a mis en service son armada militaire pour installer un nouvel État théocratique dans le Maghreb ?
Le combat de la société civile pour la démocratisation des régimes semble aboutir aux antipodes de son objectif initial. L’exemple libyen est édifiant à ce propos en attendant le sort des élections en Tunisie et en Égypte où la menace fondamentaliste n’est pas écartée. Et au moment où les délégations étrangères saluent la Conférence d’Alger et parlent d’une plus grande coopération dans le cadre de la lutte antiterroriste dans le Sahel après avoir, malheureusement, tout fait pour y semer les germes de la guerre, il s’agit de savoir comment réagira la communauté internationale si la Libye du CNT adoptera la même stratégie de Khomeiny en Iran ou des talibans en Afghanistan.
Au risque de paraître alarmiste ou d’être accusé de brandir le spectre islamiste pour minimiser des aspirations démocratiques dans le monde arabe, l’exemple libyen tombe comme un premier verdict des prétendus printemps arabes, qui doit désormais donner à réfléchir. La démocratie se construit.
Et sa base est d’abord l’éducation et la recherche scientifique qui permet de s’ouvrir sur les sciences et le monde. Mais force est de constater que le monde arabe, qui vient de goûter à ses premières années d’indépendance après des siècles de colonisation, tient encore une piètre place sur cet échiquier.
L’Occident, qui tient à cœur l’internationalisation de la démocratie, sait que ce système politique ne se décrète pas mais qu’il doit émaner d’une volonté des peuples qui doivent apprendre à travers les erreurs des autres à mieux négocier les virages de leur vie, de leur pays et de leur destin.
Par : Salim Tamani
LIBERTE
Alors que la Conférence d’Alger vient de clôturer ses travaux, la Libye de l’après-Kadhafi annonce la couleur.
Au-delà des accusations du CNT contre une Algérie qui peine à encadrer son action diplomatique, c’est l’imam de Tripoli qui affirme que l’État sera religieux en promettant la charia comme source de pouvoir. On se demande alors quelle sera l’argument de la France de Sarkozy qui vient d’offrir un État sur un plateau de pétrole aux fondamentalistes et l’attitude de l’Alliance atlantique qui a mis en service son armada militaire pour installer un nouvel État théocratique dans le Maghreb ?
Le combat de la société civile pour la démocratisation des régimes semble aboutir aux antipodes de son objectif initial. L’exemple libyen est édifiant à ce propos en attendant le sort des élections en Tunisie et en Égypte où la menace fondamentaliste n’est pas écartée. Et au moment où les délégations étrangères saluent la Conférence d’Alger et parlent d’une plus grande coopération dans le cadre de la lutte antiterroriste dans le Sahel après avoir, malheureusement, tout fait pour y semer les germes de la guerre, il s’agit de savoir comment réagira la communauté internationale si la Libye du CNT adoptera la même stratégie de Khomeiny en Iran ou des talibans en Afghanistan.
Au risque de paraître alarmiste ou d’être accusé de brandir le spectre islamiste pour minimiser des aspirations démocratiques dans le monde arabe, l’exemple libyen tombe comme un premier verdict des prétendus printemps arabes, qui doit désormais donner à réfléchir. La démocratie se construit.
Et sa base est d’abord l’éducation et la recherche scientifique qui permet de s’ouvrir sur les sciences et le monde. Mais force est de constater que le monde arabe, qui vient de goûter à ses premières années d’indépendance après des siècles de colonisation, tient encore une piètre place sur cet échiquier.
L’Occident, qui tient à cœur l’internationalisation de la démocratie, sait que ce système politique ne se décrète pas mais qu’il doit émaner d’une volonté des peuples qui doivent apprendre à travers les erreurs des autres à mieux négocier les virages de leur vie, de leur pays et de leur destin.
Par : Salim Tamani
LIBERTE
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