La révolution en Libye a été du pain béni pour le Makhzen. Puisque l'Algérie n'a pas été convaincue par le CNT, les services de renseignements marocains ont pris le chemin le plus court pour alimenter le CNT par les « intox » les plus invraisemblables, et puisque les rebelles ne cherchaient que les justificatifs pour expliquer au monde leur six longs mois d'ineptie face à Kadhafi, ils ne demandaient pas plus, « avalant » les couleuvres les plus grosses, et en rajoutant même d'autres.
Les mercenaires du Front Polisario dans les rangs des Kadhafistes, c'était le Makhzen qui l'avait soufflé dans l'oreille attentive du CNT. Le soutien logistique d'Alger à Kadhafi, c'était aussi une création des services marocains. L'attaque de l'ambassade algérienne à Tripoli, c'était aussi une idée du Makhzen dont le but était de trouver des documents compromettants. Cela avait été dit clairement, mais rien n'a été trouvé, ni prouvé. Et depuis lors les choses se sont tassées pour le CNT, qui doit affronter une situation catastrophique dans une Libye en proie au déchirement et à la mainmise des stratégies des puissances.
Tassées pour le CNT, mais non pour le Makhzen, qui mène en sous-sol des opérations qui le maintiennent loin, ajoutant du crédit à ses thèses anti-algériennes sans l'impliquer Le jeu est malsain, mais c'est de bonne guerre… Après le journaliste espagnol Chema Gil, qui encense depuis deux années Rabat en long et en large, au point de se discréditer auprès de ses pairs, après l'Américaine Lara Marlowe, journaliste vedette d'un périodique irlandais à Paris, qui encense le Plan d'autonomie proposé par Rabat au Front Polisario, voilà que le grand reporter de la Couronne britannique, Robert Fisk, connu pour ses reportages de guerre dans le monde arabe, notamment au Liban, qui fait une fixation sur l'Algérie depuis plusieurs mois.
Exactement depuis le début de la guerre en Libye. Comme en politique rien n'est innocent, comme en statistique rien n'est fortuit, il fallait trouver le pourquoi de cette fixation « fiskienne ». Aussi bien sur les pages du « The Independent » que sur celles du « Guardian », Robert Fisk ne commente pas la guerre en Libye, mais les positions algériennes et fait de la prospective. Evidemment, il critique l'approche politique d'Alger, c'est son avis à lui. Il prédit aussi que la prochaine capitale à tomber, sera Alger, sans nous dire si c'est un avis personnel, un sentiment, un souhait, une divination ou une approche politique.
Passons. Son dernier écart a été lamentable. Dans un point de vue publié par le « Guardian », il affirme que le fait d'abriter des enfants de Kadhafi, Alger donne des messages clairs aux capitales occidentales, et précise sans sourciller, qu'il s'agit de messages de défi et de forfanterie de la part de l'Algérie à l'égard des pays occidentaux. C'est une lecture que lui seul a faite, et qui n'a été le décryptage de personne d'autre. Même le Conseil de Sécurité de l'ONU a estimé qu'aucun de la trentaine des membres du clan Kadhafi admis en Algérie ne fait l'objet de poursuites judiciaires, ni en Libye, ni ailleurs. Plusieurs fois en vacances au Maroc, Fisk rend les amabilités du Palais royal et les largesses du Makhzen par un soutien à chaque fois que l'occasion se présente à lui.
Et même quand l'occasion ne se présente pas, Fisk fait de l'acrobatie intellectuelle pour trouver la brèche et flagorner Rabat, encenser le Palais, ou flatter Sa Majesté le Roi, « auteur de changements importants dans la Constitution marocaine », et pour changer de ton, tirer des fléchettes sur Alger. Pour la petite histoire, Lara Marlowe est sa femme. Ils se sont rencontrés à Beyrouth, et leur couple fonctionne en dents de scie. Et leurs scènes de ménage ont été souvent atténuées par des réconciliations salutaires pour le couple…au Maroc.
Courrier Algérie
Les mercenaires du Front Polisario dans les rangs des Kadhafistes, c'était le Makhzen qui l'avait soufflé dans l'oreille attentive du CNT. Le soutien logistique d'Alger à Kadhafi, c'était aussi une création des services marocains. L'attaque de l'ambassade algérienne à Tripoli, c'était aussi une idée du Makhzen dont le but était de trouver des documents compromettants. Cela avait été dit clairement, mais rien n'a été trouvé, ni prouvé. Et depuis lors les choses se sont tassées pour le CNT, qui doit affronter une situation catastrophique dans une Libye en proie au déchirement et à la mainmise des stratégies des puissances.
Tassées pour le CNT, mais non pour le Makhzen, qui mène en sous-sol des opérations qui le maintiennent loin, ajoutant du crédit à ses thèses anti-algériennes sans l'impliquer Le jeu est malsain, mais c'est de bonne guerre… Après le journaliste espagnol Chema Gil, qui encense depuis deux années Rabat en long et en large, au point de se discréditer auprès de ses pairs, après l'Américaine Lara Marlowe, journaliste vedette d'un périodique irlandais à Paris, qui encense le Plan d'autonomie proposé par Rabat au Front Polisario, voilà que le grand reporter de la Couronne britannique, Robert Fisk, connu pour ses reportages de guerre dans le monde arabe, notamment au Liban, qui fait une fixation sur l'Algérie depuis plusieurs mois.
Exactement depuis le début de la guerre en Libye. Comme en politique rien n'est innocent, comme en statistique rien n'est fortuit, il fallait trouver le pourquoi de cette fixation « fiskienne ». Aussi bien sur les pages du « The Independent » que sur celles du « Guardian », Robert Fisk ne commente pas la guerre en Libye, mais les positions algériennes et fait de la prospective. Evidemment, il critique l'approche politique d'Alger, c'est son avis à lui. Il prédit aussi que la prochaine capitale à tomber, sera Alger, sans nous dire si c'est un avis personnel, un sentiment, un souhait, une divination ou une approche politique.
Passons. Son dernier écart a été lamentable. Dans un point de vue publié par le « Guardian », il affirme que le fait d'abriter des enfants de Kadhafi, Alger donne des messages clairs aux capitales occidentales, et précise sans sourciller, qu'il s'agit de messages de défi et de forfanterie de la part de l'Algérie à l'égard des pays occidentaux. C'est une lecture que lui seul a faite, et qui n'a été le décryptage de personne d'autre. Même le Conseil de Sécurité de l'ONU a estimé qu'aucun de la trentaine des membres du clan Kadhafi admis en Algérie ne fait l'objet de poursuites judiciaires, ni en Libye, ni ailleurs. Plusieurs fois en vacances au Maroc, Fisk rend les amabilités du Palais royal et les largesses du Makhzen par un soutien à chaque fois que l'occasion se présente à lui.
Et même quand l'occasion ne se présente pas, Fisk fait de l'acrobatie intellectuelle pour trouver la brèche et flagorner Rabat, encenser le Palais, ou flatter Sa Majesté le Roi, « auteur de changements importants dans la Constitution marocaine », et pour changer de ton, tirer des fléchettes sur Alger. Pour la petite histoire, Lara Marlowe est sa femme. Ils se sont rencontrés à Beyrouth, et leur couple fonctionne en dents de scie. Et leurs scènes de ménage ont été souvent atténuées par des réconciliations salutaires pour le couple…au Maroc.
Courrier Algérie
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