Les déclarations faites par Sarkozy aussi bien à l’émir du Qatar, qu’à Mustafa Abdeldjajil sur l’imminente chute d’Alger renforce seulement ce que les autorités algériennes savent de longue date, à savoir le «souhait» franco-qatari de composer avec d’autres dirigeants algériens. Dans quels buts ? Là est toute la question. Des sources diplomatiques ont laissé entendre que le «deal» franco-qatari a été mis en marche par la chaîne Al Jazeera. Israél a été mis au courant. Dès lors, la machine de propagande est mise en marche pour la préparation psychologique des Algériens. Ce qui n’est pas acceptable le deviendra avec le temps, la répétition des mêmes mots et l’attente d’un même événement.
Al Jazeera s’y connaît dans ce genre de couverture, pour avoir longtemps traité ces mêmes situations. Ses «couvertures maghrébines» en témoignent. Ses invités, largement critiques, voire carrément hostiles envers l’Algérie, en témoignent aussi. En attendant, les choses se précipitent et la cible se précise. À quelques jours de la date avec laquelle des internautes inconnus, et agissant de manière quasianonyme – d’où la fragilité de pareille entreprise- menacent le pays. Mais, en chemin, la guerre en réseaux fait rage. La page d’accueil de la chaîne satellitaire Al Jazeera sur Facebook a été attaquée et bloquée pour quelques minutes.
Pour une première, c’est une première. Des hackers algériens, accusés d’être à la traîne, et en colère contre la chaîne, qui se fixe depuis des mois comme objectif de «couvrir la révolution en Algérie» - qui ne vient toujours pas- se sont «payés» le mastodonte qatari, signifiant la fin du «flirt» entre les uns et les autres. Depuis le début de la guerre en Libye, Al Jazeera espérait couvrir des événements majeurs et uniques dans les annales : la chute d’Alger. Plus grand pays d’Afrique, 35 millions d’habitants, des ressources énergétiques immenses, un pays à la démesure de sa jeunesse, en clair, tout le décor pour que cette révolution fasse l’effet d’un véritable raz-demarée dans le vaste monde arabo-musulman. Mais rien, absolument rien ne se passa… Longtemps chassée d’Alger, travaillant depuis le Maroc, puisant ses informations au compte goutte chez des correspondants clandestins, Al Jazeera attendait son heure, mais laquelle heure ne vint pas.
La relation privilégiée entre chef de l’État algérien, Abdelaziz Bouteflika, et l’émir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa al Thani, a longtemps joué comme une balise interdisant à la chaîne qatarie de s’engager à fond dans une guerre de propagande contre Alger. Le conflit libyen a joué de son côté, comme la «fin de l’idylle». Al Jazeera pouvait entamer son travail de sape au bénéfice des stratégies de puissances. L’affaire des visas n’a été que le côté visible de cette guerre en sous-sol. Doha n’est pas une escale pour le commun des Algériens. Plaque tournante des affaires et du commerce internationale, elle reste une destination discrète en Algérie, faites pour les seules élites politiques et économiques, et pour ce qu’on appelle communément en Algérie «s’hab ech-chkara», entendre les «gros bonnets», lesquels s’y rendent plus que de mesure.
Donc, la restriction des visas visait de froisser les élites et les hommes d’affaires, un segment important et sensible. Le «petit émirat» devenu grand grâce à Al Jazeera, qui est devenue grande grâce à l’émir, lui-même incrusté dans le jeu subtil des stratégies, et largement utilisé dans le conflit libyen et la chute de Kadhafi, a fini par exaspérer Alger. Le Qatar a opté pour un choix délibérément belliqueux et aveuglement pro-français, appuyant les révoltes populaires partout dans le monde arabe, invitant – sur injonction occidentale- la première réunion internationale de l’opposition libyenne, participant aux frappes de l’OTAN contre les forces de Kadhafi et assumant avec fracas et forfanterie son soutien militaire et logistique, sans se soucier des dégâts occasionnés par la guerre en Libye à l’Algérie et les pays du Sahel.
Courrier d’Algérie
Al Jazeera s’y connaît dans ce genre de couverture, pour avoir longtemps traité ces mêmes situations. Ses «couvertures maghrébines» en témoignent. Ses invités, largement critiques, voire carrément hostiles envers l’Algérie, en témoignent aussi. En attendant, les choses se précipitent et la cible se précise. À quelques jours de la date avec laquelle des internautes inconnus, et agissant de manière quasianonyme – d’où la fragilité de pareille entreprise- menacent le pays. Mais, en chemin, la guerre en réseaux fait rage. La page d’accueil de la chaîne satellitaire Al Jazeera sur Facebook a été attaquée et bloquée pour quelques minutes.
Pour une première, c’est une première. Des hackers algériens, accusés d’être à la traîne, et en colère contre la chaîne, qui se fixe depuis des mois comme objectif de «couvrir la révolution en Algérie» - qui ne vient toujours pas- se sont «payés» le mastodonte qatari, signifiant la fin du «flirt» entre les uns et les autres. Depuis le début de la guerre en Libye, Al Jazeera espérait couvrir des événements majeurs et uniques dans les annales : la chute d’Alger. Plus grand pays d’Afrique, 35 millions d’habitants, des ressources énergétiques immenses, un pays à la démesure de sa jeunesse, en clair, tout le décor pour que cette révolution fasse l’effet d’un véritable raz-demarée dans le vaste monde arabo-musulman. Mais rien, absolument rien ne se passa… Longtemps chassée d’Alger, travaillant depuis le Maroc, puisant ses informations au compte goutte chez des correspondants clandestins, Al Jazeera attendait son heure, mais laquelle heure ne vint pas.
La relation privilégiée entre chef de l’État algérien, Abdelaziz Bouteflika, et l’émir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa al Thani, a longtemps joué comme une balise interdisant à la chaîne qatarie de s’engager à fond dans une guerre de propagande contre Alger. Le conflit libyen a joué de son côté, comme la «fin de l’idylle». Al Jazeera pouvait entamer son travail de sape au bénéfice des stratégies de puissances. L’affaire des visas n’a été que le côté visible de cette guerre en sous-sol. Doha n’est pas une escale pour le commun des Algériens. Plaque tournante des affaires et du commerce internationale, elle reste une destination discrète en Algérie, faites pour les seules élites politiques et économiques, et pour ce qu’on appelle communément en Algérie «s’hab ech-chkara», entendre les «gros bonnets», lesquels s’y rendent plus que de mesure.
Donc, la restriction des visas visait de froisser les élites et les hommes d’affaires, un segment important et sensible. Le «petit émirat» devenu grand grâce à Al Jazeera, qui est devenue grande grâce à l’émir, lui-même incrusté dans le jeu subtil des stratégies, et largement utilisé dans le conflit libyen et la chute de Kadhafi, a fini par exaspérer Alger. Le Qatar a opté pour un choix délibérément belliqueux et aveuglement pro-français, appuyant les révoltes populaires partout dans le monde arabe, invitant – sur injonction occidentale- la première réunion internationale de l’opposition libyenne, participant aux frappes de l’OTAN contre les forces de Kadhafi et assumant avec fracas et forfanterie son soutien militaire et logistique, sans se soucier des dégâts occasionnés par la guerre en Libye à l’Algérie et les pays du Sahel.
Courrier d’Algérie
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