Tweet
Farouk Ksentini : " je ne pense pas que Bouteflika soit contre le retour des dirigeants de l’ex-FIS sur la scène politique"
En plein processus de réformes politiques, Farouk Ksentini lance un nouveau pavé dans la mare du retour de l’ex‑FIS. Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) a déclaré ce jeudi 15 septembre à TSA qu’il « ne pense pas que le président Bouteflika soit contre le retour des dirigeants du parti islamiste dissous sur la scène politique ». Mais sans dire qui au sein du pouvoir s’oppose au retour des chouyoukhs de l’ex‑FIS qui cherchent à activer dans la politique en Algérie, près de vingt ans après la dissolution de leur parti.
M. Ksentini a estimé que les anciens du FIS qui n’ont pas été condamnés ont le droit de faire de la politique, comme tout autre citoyen algérien. « Les anciens du FIS ont le droit de militer dans un nouveau parti politique. Toute sensibilité politique à le droit de constituer un parti pour exprimer ses points de vue et c’est cela la démocratie », a‑t‑il dit. D'anciens dirigeants du FIS dissous, comme Ali Benhadjar et Hachemi Sahnouni, ont exprimé ces derniers mois leur volonté de créer un nouveau parti.
M. Ksentini, qui s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec une délégation onusienne des droits de l’homme, a par ailleurs reproché aux partis politiques d’opposition de n’avoir pas suffisamment contribué à la lutte contre le terrorisme en Algérie. « L’opposition en Algérie n’a pas aidé l’État à combattre le terrorisme. L’Algérie s’est retrouvée seule à lutter contre ce phénomène », a‑t‑il dit à la délégation onusienne. Le président de la CNCPPDH a expliqué que ces critiques ne signifient pas que les partis d’opposition auraient dû prendre les armes pour combattre les extrémistes. « L’opposition n’a pas soutenu l’État moralement et ne l’a pas encouragé », a‑t‑il ajouté.
TSA
Riyad Chetouane
Commentaire