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USA : Le pétrole au centre de l'économie

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  • USA : Le pétrole au centre de l'économie

    Du pétrole, un derrick et un stetson
    Voilà ce qui a fait la grandeur de l'Amérique. Washington vient de s'en souvenir et veut désormais renouer avec ses racines en remettant le pétrole au centre de l'économie. Plus d'un siècle après que les premiers derricks ont été dressés, l'industrie du pétrole revient sur le devant de la scène.

    Barack Obama s'est fait élire sur un programme très engagé sur l'économie verte, qui devait préparer les emplois de demain.

    Mal lui en a pris. Depuis plusieurs mois, le président américain accumule les échecs autour de sa stratégie économique.

    Ainsi, Barack Obama a décidé de changer de stratégie. Pour le plus grand bonheur des pétroliers américains...

    Président américain cherche emplois verts
    Les faits sont là. Les grandes orientations de la politique de l'emploi d'Obama ne donnent pas les résultats escomptés. L'industrie verte ne survit encore qu'à grands coups de subventions.

    - Le solaire vivote, faisant le dos rond face à la concurrence chinoise. Ce secteur ne permet pas de créer les millions d'emplois verts annoncés, tout comme la géothermie ou la biomasse ne repeuplent pas les régions sinistrées. Du moins pas tout de suite.

    Pire, les subventions ne fonctionnent parfois même plus. Solyndra, la compagnie solaire de Californie, érigée en fer de lance du renouveau technologique par Obama lui-même, vient de faire faillite.

    - Le nucléaire américain est entré dans une ère glacière.

    - L'industrie des biocarburants fait exploser les prix du maïs et est elle aussi en train d'être complètement repensée.

    La paix n'a jamais fait gagner une campagne. L'emploi si !
    George Bush père a perdu les élections présidentielles face à Clinton car il pensait que la victoire contre l'URSS était un argument de campagne suffisant.

    Or la paix n'a jamais fait gagner une campagne. Alors que l'emploi si !

    Barack Obama n'a pas oublié la leçon, et il tente de ne pas faire la même erreur. La victoire contre Oussama Ben Laden ne lui servira à rien si l'économie américaine n'arrive pas à recréer des emplois.

    Or selon les dernières statistiques du ministère du Travail américain, aucun emploi n'a été créé en août ! Barack Obama, réputé pragmatique, a donc décidé de réagir. Washington va aller chercher les emplois là où ils sont.

    La croissance avant tout, peu importe sa couleur
    Premier signe de cette nouvelle mentalité, la Maison Blanche vient de donner plusieurs coups de canif à sa stratégie de croissance verte. Ainsi le président a remisé au placard une réglementation sur la qualité de l'air de l'EPA (Agence américaine de protection de l'environnement).

    Véritable marqueur de la couleur politique du président, l'abandon de cette loi a fait grand bruit. Outre les foudres de Robert Redford, la nouvelle a surtout déclenché les hourras du secteur pétrolier et charbonnier.

    Last but not least, le président américain vient de prononcer un discours sur son nouveau plan de relance de l'économie. En présentant un plan de plus de 400 milliards de dollars, le président a réussi à ne pas prononcer le terme "emplois verts" une seule fois !

    Retour aux sources... pétrole et gaz
    Au fond, le président américain vient de se rendre compte de trois réalités :

    - Les "emplois verts" ne sont pas un bon slogan de campagne.
    - Les Etats-Unis ont misé sur des technologies vertes encore trop incertaines.
    - Une nouvelle industrie met plusieurs années pour créer des emplois en masse.

    En revanche, quelle industrie est une des plus génératrices d'emplois et de revenus du pays ?

    Le pétrole !

    A une vitesse record, le pétrole est revenu en odeur de sainteté à Washington
    - Déjà, les forages dans le golfe du Mexique sont de retour. Le moratoire a fait long feu, et les nouvelles découvertes recommencent à faire la une des journaux. Après ExxonMobil, Chevron, c'est BP ce mois-ci qui a révélé une nouvelle découverte de pétrole qui frôle le milliard de barils...

    - Plus au nord, l'exécutif américain vient de donner son accord pour la construction du pipeline Keystone. Le projet doit relier le Canada aux raffineries de Houston. L'objectif est d'importer des millions de tonnes de brut en provenance des sables bitumineux canadiens. Ce simple projet permettrait de créer 120 000 emplois !

    - Enfin, l'Alaska est en train de redevenir ce que le Klondike a été pour l'or au XIXe siècle, un eldorado !

    Certains considèrent la nouvelle politique menée actuellement comme une inflexion majeure. Moi j'appelle ça un retour aux fondamentaux.

    Les majors américaines en première ligne
    Le meilleur moyen de profiter de ce come-back n'est pas de miser sur le pétrole américain, le WTI. Les stocks gigantesques de Cushing (terminal de stockage du brut américain) faussent les prix. Les incertitudes sur la croissance pourraient également faire baisser les cours.

    Le pétrole reste une valeur décidément sûre. Une bonne nouvelle lorsqu'il faut affronter des périodes de gros temps.

    Le conseil pour les investisseurs sera finalement extrêmement simple : attendez la stabilisation des marchés, il est possible de devisser encore. Ensuite, il sera opportun de miser sur les pétroliers dont les activités sont basées essentiellement aux Etats-Unis.

    Les compagnies comme Anadarko Petroleum, Occidental Petroleum et ConocoPhillips ont été ainsi parmi les premières à relancer les forages aux Etats-Unis. Elles pourraient à l'avenir profiter du changement de stratégie à la tête de l'Etat américain.

    Par Marc Mayor

  • #2
    115.34 dollars à la cloture d'hier !

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