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Au mordus des etudes "roméo et juliette "

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  • Au mordus des etudes "roméo et juliette "

    La très lamentable et horrificque histoire de Roméo Savapa et Juliette Paquart
    ou les amours contrariées d’un TS et d’une TL2....



    Scène 1 - Classe scientifique: Léandre, Clitandre, Titus et Romeo

    Romeo: Je sais bien que l’algèbre est le nectar des Dieux
    Je souhaiterais, je t’en prie, une équation ou deux

    Léandre: Va, tu le sais fort bien, avec un soin maniaque
    Tu nous as épuisé déjà les Annabacs
    Sur deux ou trois saisons et tu nous désespères
    Car aux moindres questions, il n’y a plus matière.

    Romeo: Allons, cher Léandre, voilà bien ton ironie
    Toi qui n’as de passion qu’à la géométrie.
    Tu rejettes nos joies et les voues aux ténèbres
    Et tu n’as jamais eu de goût pour notre algèbre

    Titus: Peu importe, amis, nos plaisirs sont uniques
    Fédérés ils le sont par les Mathématiques
    Rien au monde ne peut menacer ce bonheur
    Qui fait qu’un bon exo suffit à notre cœur,
    Unit notre amitié et la rend éternelle,
    Telle une homothétie à jamais vectorielle.

    Clitandre: Allons concentrons-nous ,ce temps là est perdu
    Qui n’est pas consacré à quelque cosinus
    Nous n’allons pas faire de la classe un prétoire
    Et négliger par là nos classes préparatoires.

    (ils se remettent au travail, seul Roméo est rêveur)

    Titus: Roméo mon ami, tu me sembles soucieux
    Et je ne vois plus briller dedans ces yeux
    Cet éclat de lumière qui réchauffait les coeurs
    Et te faisait l’élu de tous les professeurs
    Aurais-tu des ennuis qui nous eussent échappé
    Ta moyenne, en un mot, serait-elle menacée ?

    Romeo: Je reconnais bien là ta chère sollicitude
    Qui vient me secourir du fond de mes études
    Non, il ne s’agit pas d’un accès de faiblesse
    Et ceux qui l’espéraient l’ont encore dans les fesses
    Nul ne me supplantera en tête de la classe
    Mais laisse-moi te dire le trouble qui me lasse.
    L’autre jour abîmé dans une réflexion
    Qui m’avait fait résoudre 200 équations
    J’eus cette vision envoûtante et secrète
    D’une créature divine, là sur ma calculette
    Cet esprit apparu dans les cristaux liquides
    Depuis lors m’obsède et me triture le bide.

    Titus: Roméo tu m’alarmes, cette ardeur excessive
    Que tu mets au travail, à cette heure te lessive
    Maîtrise donc tes sens et apaise cette rage
    Au labeur qui te mène droit vers le surmenage
    Le bac est encore loin, le temps peut sembler long.
    Mais je te dis calmos, tu vas péter les plombs.

    Romeo: Las, cher Titus, il s’agit bien de math
    Cet étrange vertige entre mes omoplates
    Jaillit d’une question quasi métaphysique
    Existe - il une vie hors des mathématiques ?
    Pourrait-on éprouver un quelconque sentiment
    Pour une forme humaine ou un truc approchant ?
    Loin des concepts abstraits et des beautés formelles
    Je guette un souffle, un rien

    Titus: une femelle ?

    Romeo: Ce désarroi profond m’entoure comme un halo
    Et j’en perds le sommeil même en cours de philo

    Titus: Ressaisis toi mon frère et retourne au travail
    Toutes ces fantaisies ne me disent rien qui vaille .
    On nous l’a dit souvent, la seul rigueur en toi
    Est celle du devoir, L’étude est notre loi
    La note décernée, le seul bonheur licite
    Que ce noble conseil qui modère t’habite.

    Le Choeur des parents entre.
    Choeur: Pense au travail
    On s’est saignés aux quatre veines pour toi.

    Pense au chômage
    Ta mère a interrompu ses études pour toi.

    Pense à ton bac
    On s’est privés d’une quatrième semaine au Club Med pour te payer ton stage d’été.

    Pense è ta grande tante
    Elle va te mettre 50f sur ton livret de Caisse d’Epargne si tu as un bon bulletin.

    scène 2 Classe d’Arts plastiques :Frédégonde, Agripine, Zerzabelle et Juliette

    Frédégonde: Ah j’aime peinturer et enduire la toile
    De pigments délicats, y voir glisser les poils
    De mes pinceaux soyeux et vibrer la couleur
    Sous mes doigts impétueux. J’ai dessiné une fleur !

    Juliette: Frédégonde, ma chérie, tes talents m’illuminent
    Mais j’aime mieux encore que la sanguine,
    La gouache le fusain, ou même l’aquarelle
    Malaxer de mes doigts une jolie pâte à sel

    Zerzabelle: Madame Didierjean nous attend tout à l’heure
    Et je n’ai pas taillé mes crayons de couleur
    Allons il me faudrait terminer cette esquisse
    Juste avant que mon inspiration me trahisse

    Frédégonde: Zerzabelle maîtrise cet influx si précieux
    Calme donc cette angoisse que je lis dans tes yeux
    Mais je te vois pâlir et te sens affaiblie
    Te mènerai-je encore à notre infirmerie ?

    Zerzabelle: Je serai forte afin d’oublier ce vertige
    Qui me saisit parfois lorsque mon sang se fige
    C’est d’un choc esthétique que provient cet émoi
    J’ai eu cette vision, perçue avec effroi
    C’est une idée nouvelle, qui dans la tête me trotte
    Pour embellir la fresque, sur le long mur des chiottes.

    Agripine: Il est vrai que l’ensemble incite le visiteur
    A venir en ces lieux stimuler son ardeur.

    Frédégonde: Allons porter nos pas où le devoir nous mène
    C’est l’heure de notre cours, Juliette mais tu traînes ?
    Que nous vaut ces soupirs, ces grands yeux alanguis
    Sais-tu que quelquefois il faut dormir la nuit ?

    Juliette: Avez-vous entendu tous ces oiseaux chanter ?
    Et construire leur nids avec leurs bras musclés
    Mon Dieu, le printemps lance un cri guttural
    Qui fait vibrer en moi des pulsions hormonales.
    Alors que la pleine lune accomplissait sa course
    J’en parlais l’autre nuit encore à mon nounours.
    J’avais déjà confié à mon journal intime
    Mon trouble romantique et mes visions sublimes.
    Quand le rencontrerai-je ce doux pierrot lunaire
    Pareil à celui qui pendouille au lampadaire
    Accroché dans ma chambre de fille solitaire
    Entre mes dix Barbie et la cage du hamster ?
    Il viendra me chercher bientôt mon prince blanc
    Et m’emmènera au loin sur son cheval charmant.
    Nettoyant mes pinceaux l’autre jour à l’éther
    Je l’aperçus en songe drapé d’un pull-over.
    Où est mon beau héros promis dans l’horoscope
    Que je guette impatiente d’un oeil hypermétrope ?

    Zerzabelle: Et que regardes-tu avec tant d’insistance
    La rave est bien finie et tu n’est plus en transe

    Agripine: Ne sont-ce pas là les salles scientifiques
    Où s’agitent sans cesse des brutes pathétiques
    Des être dénués des plus primaires appâts
    Lunettés, boutonneux dans le meilleur des cas ?

    Frédégonde; Ils sont nés pour souffrir un châtiment divin
    Qui les fait s’échiner du soir jusqu’au matin
    Sur un devoir de maths, un TD de physique
    Des créatures perdues pour le goût esthétique.

    Agripine; Des gens persuadés que Brueghel est chanteur
    Que Van Gogh est sans doute un cycliste amateur
    Et Monet à coup sur le nom d’un logiciel
    Pour eux, notre cerveau ne vaut qu’un grain de sel.
    Sache qu’ils nous méprisent et en nous méprisant
    Ils méprisent à la fois la beauté, le talent.


    Le Choeur des parents entre.

    Choeur: Ma Chérie il faut être créative,
    Veux-tu que je t’achète des crayons de couleur ?

    Ma Chérie, tu veux que j’en parle à mon gourou ?

    Ma Chérie, on s’est privés d’une quatrième semaine dans le Larzac pour te payer ton stage de méditation.

    Ma Chérie, si tu as un problème, on retourne voir le psychologue.

  • #2
    Scène 3 - Cantine du Lycée

    Léandre: Ce parfum délétère qui embaume l’air pur
    Est à n’en pas douter une odeur de friture.
    On garnira ce jour tous ces estomacs creux
    De vieux poisson pané ou bien de cordon bleu.
    Préparez-vous après quelques brûlures légères,
    A soutenir l’assaut fatal de l’urticaire
    Mais voilà Roméo, que Casio te bénisse,
    En serais-tu déjà à sucrer tes suisses ?

    Romeo: Je souhaitais me hâter auprès du professeur
    Et lui soumettre un voeu avec toute ma ferveur
    Peut-être accéderait-il à mon humble prière
    De nous faire la grâce d’un devoir supplémentaire ?

    Titus: Réserve à tes côtés ce coin de table ultime
    Qui me semble épargné dans cet espace infime
    Depuis plus de deux heures, nous attendons patients
    De nous caler enfin un morceau sous la dent.

    Frédégonde: Holà mes Walkyries, Vestales et Nymphettes,
    Voici le seul endroit où poser nos palettes
    Hâtez-vous je vous prie, où nous prendrons debout
    Ce repas qui saura surmonter nos dégoûts.
    Ah ! L’audacieux coquin qui oserait prétendre
    En toute goujaterie encore nous faire attendre
    Faut-il donc qu’il se croit à ce point supérieur
    Pour bafouer nos droits et forfaire à l’honneur.

    Léandre: Mais que bafouille-t-elle et qu’ai-je donc bafoué ?
    Que font devant mes yeux ces femelles à baffer ?

    Agripine: Ah ! Monsieur c’en est trop et la raison s’égare
    A saisir des propos de quelque pauvre tare

    Zerzabelle: Il faut rester sereine et se montrer plus sage,
    Je dirai seulement qu’ils gâchent le paysage.

    Frédégonde: Allez donc sur le champ retrouver vos racines
    Et tous ces logarithmes qui vous illuminent.
    Epargnez à nos âmes éprises d’esthétique
    Et vos egos enflés et vos mines et vos tics

    Titus: Femelles décavées, vous m’échauffez le cœur
    A confondre sans cesse les Muses et vos chaleurs.

    Léandre: Faudra-t-il donc encore que ma vertu s’agace
    A supporter longtemps cette bande de pétasses ?

    Romeo tente de s’interposer et prend une assiette de petits suisses dans la figure.
    Tous sortent sauf R&J

    Juliette: Comme ces yeux inconnus ont un parfum troublant.

    Romeo: Une créature de rêve, là, dans mon fromage blanc.

    Musique céleste puis sonnerie de cours

    Juliette: Votre pâleur m’inquiète. Promettez je vous prie
    D’oublier à jamais ces querelles impies.

    Romeo: Donnez-moi donc l’espoir de vous revoir un jour
    Si ce n’est à la cantine alors à l’entre-cours ?

    Juliette: Monsieur je dois partir, et vous avez à faire
    Il vous faut maintenant finir votre dessert.

    Elle sort -Titus et Léandre reviennent

    Romeo: Je vois plus clair enfin

    Titus: Te voilà bien fébrile
    Tu devrais nous soigner cette acné juvénile

    Sortent

    Choeur: (à tour de rôle)Halte à la violence au lycée
    Si ça continue, on vous met dans le privé.

    Scène4 - Les filles d’un côté, les garçons de l’autre. Romeo et Juliette essaient d’intervenir.

    Agripine: Nous n’allons pas longtemps encore nous laisser faire
    Et souffrir que ces types insultent à nos manières.

    Clitandre: Vous avez vu aussi de quoi étaient capables
    Ces furies accoutrées de fripes innommables.

    Zerzabelle: Il s’agit de montrer de quel bois on se chauffe
    De quoi nous sommes capables à cette bande de beaufs.

    Clitandre: Elles méritent une leçon, il faut qu’on la leur donne
    Ne nous laissons plus marcher sur les Weston.

    Frédégonde: Allons toutes ensemble vérifier qu’ils ont
    Un attribut viril au fond du pantalon
    Que nous pourrons au choix au cirage passer
    Ou s’il est trop petit au mieux enluminer.

    Léandre: Assez de beaux discours, trop patients nous le fûmes
    On va leur préparer le goudron et les plumes.

    Juliette: Arrêtez beaux éphèbes, écoutez mon discours

    Romeo: Calmez votre fureur, ne pensez qu’à l’amour

    Léandre: Toi, va brouter tes fleurs et tisser tes poteries

    Agripine: Pincez-moi j’hallucine, encore cet ahuri.

    Romeo se reprend une assiette de petits suisses. Entrée des STT

    STT: On se calme
    Ca le fait pas, vous êtes pas cool
    On a beau être en STT, on va vous expliquer des trucs :

    Comment tu te prends la tête
    Aujourd’hui c’est la fête
    On aura toute l’année
    Pour se ruiner la santé
    Laisse tes alexandrins
    Et viens avec Sandrine
    Ou même avec Sandra
    Comme dirait Claude François
    Je t’explique ma tactique terrifique
    La musique c’est plus chic que le fric
    Et c’est philosophique
    En d’autres termes même
    Ca s’appelle Carpe Diem
    Alors prends pas ta tête
    Aujourd’hui c’est la fête
    Et tâche de te bouger
    Y’a qu’une heure pour danser.

    Choeur: Nous aussi on peut venir avec vous ?

    Tous sortent sauf Romeo et Juliette

    Romeo: Juliette, ma tendre amie

    Juliette: Romeo, mon héros.

    Romeo: Nous voilà seuls enfin

    Juliette: Eh ben, c’est pas trop tôt.

    Romeo: Ma décision est prise, j’abandonne à jamais
    La science l’an prochain et aux Beaux-Arts j’irai.

    Juliette: Ah le cruel destin qui me voit bouleversée
    Car je suis à Jussieu en fac ravélisée.

    Romeo: Serons-nous pour toujours victimes d’un sort maniaque ?

    Juliette: Avec un peu de chance, on ratera le bac.

    http://www.ac-versailles.fr/etabliss...e/PLStory.html

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    • #3
      et bien

      je n'ais jamais aimé roméo et juliette !
      c'est d'une rengaine on entend toujours la meme chose !

      mais je suis très contente pour vous éclattez vous !!
      griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

      lily
      la diablesse!

      Commentaire


      • #4
        Bonjour lily

        Il faut lire d'abbord ça n'a rien à voir avec le roméo et juliette qu'on connait

        Commentaire


        • #5
          écoute

          franchement je ne connais meme pas le moindre mot de roméo et juliette tellement que je n'aime pas et quand j'étais en cours je neparticipais pas j'ai ete collée pour cela mais c'etait mon opinion :!!

          bon la je vais lire !!! mais je ne te garantie rien !!!
          griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

          lily
          la diablesse!

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          • #6
            Lily t'es vraiment marrante

            Commentaire


            • #7
              Salut lila

              j'ai pris le temps de lire!!! franchement fallait le faire !!!! j'ai apprécié
              la vie est dure !

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              • #8
                Ce que c'est drôle !

                bien vu la rivalité matheux/ artistique ou littéraire, le choeur des parents respectifs....

                Quelques écarts de langage peut-être ....

                Commentaire


                • #9
                  Quelques écarts de langage peut-être ....
                  Il faut faire abstraction de ça
                  Dernière modification par absent, 22 mai 2006, 12h29.

                  Commentaire


                  • #10
                    les math y'a rien de pire pour tuer le romantisme, lila vide des math par la fenetre

                    Commentaire


                    • #11
                      salut Tolkien

                      Arréte c'est amusant non tu n'as pas trouvé ça amusant

                      Commentaire


                      • #12
                        si beaucoup, sauf que ça pas la profondeur de shak
                        pour une fois qu'un auteur dramaturge nous fait une vraie belle histoire romantique, tu trouve les moyens de la noyer avec des equations à trois degré

                        Commentaire


                        • #13
                          Tolkien j'ai l'impressiion que toi et les math ça fait 2 !!!!je me trompe ????
                          en plus franchement roméo et juliette ne me dis pas que t'es fan !!!

                          Commentaire


                          • #14
                            je te le dis net, romeo et juliette moi j'ai grandi avec, c'est dedans que j'ai fait mon education sentimentale, entre autre...
                            tu te trompe pas quant aux math, je fuis dés la première équation
                            je deteste les mathematiques

                            Commentaire


                            • #15
                              l'education sentimentale c'est pas ça crois moi !!!
                              aimer ça ne s'apprends pas ds un livre ou à travers une piéce de théatre ça se passe dans ton coeur et puis cela n'est régit par aucune equation !! ça vient instinctivement !!!
                              pour ma part je peux aimer un homme et les math en méme temps

                              Commentaire

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