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Face à un pouvoir politique passif Inquiétante poussée du salafisme en Algérie

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  • Face à un pouvoir politique passif Inquiétante poussée du salafisme en Algérie

    Le pouvoir promeut-il la doctrine salafiste pour se prémunir contre toute tentative de soulèvement populaire ? Par l’intermédiaire d’imams usant de hadiths portant interdiction de la désobéissance (el khouroudj min waliyi el amr), les prêches du vendredi ne sont plus éducatifs. Cela ressemble plus à un discours pour aliéner et restreindre la réflexion sur le libre arbitre politique.


    Depuis l’éclatement des révoltes populaires en Afrique du Nord, avec pour conséquences la destitution des tyrans Ben Ali et Moubarak, et plus tard, avec l’appui de l’OTAN, la fuite d’El Gueddafi, les lieux de culte en Algérie sont devenus des endroits hypnotiques. La majorité des imams appellent à l’accalmie, mais surtout à l’obéissance du «prince».

    Ces imams, fonctionnaires du ministère des Affaires religieuses, semblent avoir été contraints d’exécuter à la lettre des instructions venant de haut lieu. Alger, la capitale, qui a enregistré le plus grand nombre d’émeutes depuis le début de l’année, voit certaines de ses mosquées se transformer en tribunes appelant à ne pas investir la rue, quel que soit le motif.
    Au lieu de distinguer entre le religieux et le politique, les imams sont devenus les relais d’un pouvoir qui n’a pas su gagner la confiance de son peuple, à force de promesses non tenues et d’annonces sans effet.

    Vendredi après vendredi, nous avons analysé le contenu des prêches dans différentes mosquées. Le contenu des prédications est surprenant. Au fil des semaines, les prêcheurs évoquaient plus un chaos pouvant survenir après une émeute, à l’exemple de l’appel lancé sur facebook pour une révolte le 17 septembre. De la manipulation en tout lieu. Bien entendu, les imams se référant à des récits coraniques et à des hadiths de plus de consistance ou l’interprétation très généraleEn février dernier, l’imam de la mosquée de Bir Mourad Raïs a étonné les pratiquants. Il a cité un hadith dans lequel le prophète Mohammed aurait appelé à la patience, si el hakem (comprendre par là le chef d’Etat) est un tyran ou un despote.

    Dans la foulée, ce même imam affirme : «Quand un policier ou un gendarme vous frappe, entre de force dans votre maison, tabasse votre femme ou votre mère, il ne faut rien faire.» Cet homme de «religion» est-il réaliste en adressant un tel message à des Algériens ? N’a-t-il pas idée de leur tempérament ? Simple question. Dieu et Son Messager, le prophète Mohammed, veulent-ils que les musulmans vivent dans un environnement où règnent autant de maux créés par les régimes totalitaires ? La décadence, l’injustice, le détournement de deniers publics, la marginalisation des compétences sont légion dans les pays arabes, y compris en Algérie.
    Incontestablement, la réponse est non. Omar Ibn Khatab, second calife après Abu Bakr, répétait souvent que l’Islam a fait sortir les Arabes des ténèbres. Instrumentaliser la religion musulmane a toujours été pratiqué par les dynasties et les régimes arabes. Chez nous, les mosquées sont devenues des locaux d’abrutissement. Reste à se demander dans quelle optique travaillent les instances religieuses officielles.

    Religieusement parlant, le président de la Ligue mondiale des ulémas musulmans, cheikh Youcef El Karadaoui, même s’il n’est pas tout à fait crédible pour certaines questions, révèle que des hadiths «pauvres» sont exploités par des régimes pour droguer et endormir les peuples. Le but recherché est de tuer, dans l’œuf, les révoltes populaires naissantes.

    Il est utile de souligner qu’il existe une filière dans les études consacrées à la religion musulmane. En effet, «la science du hadtih» est un vaste champ universitaire qui classifie les paroles du Prophète : hadiths authentiques (les Sahih d’El Boukhari et de Mouslim, qui sont des textes de référence après le Coran), les hadiths sur lesquels les point de vue des ulémas convergent, et les hadiths dits «dhaâif», c’est-à-dire non authentiques et non authentifiés et parfois relatés par des gens que le Prophète a appelé «les menteurs».
    Le courant salafiste applique à la lettre les hadiths de nature authentique ou pas, y compris ceux qui n’ont jamais été attribués au Messager de Dieu.

    Dans ce cadre, il faut noter qu’il y a deux courants de pensée majeurs. L’école de l’interprétation et l’école du hadith. La première voudrait d’abord comprendre, interpréter dans son environnement propre, tandis que la deuxième voudrait aveuglément l’application de la parole prophétique, sans passer par un débat entre ulémas. Raison pour laquelle les salafistes s’intéressent au détail, comme l’interdiction de se raser la barbe ou de porter des pantalons qui dépassent la cheville. Pour eux, tout bidaâ conduit en enfer.
    Les 4 écoles du sunnisme ont longtemps favorisé l’ijtihad durant les premières décennies de leur apparition. Le champ de réflexion a été restreint depuis l’avènement d’Ibn Theymia. A l’époque contemporaine, le salafisme a été propagé à coup de pétrodollars par le royaume wahhabite dans les contrées musulmanes.

    L’un des ulémas du malékisme encore vivant en Algérie, cheikh Tahar Aït Aldjat, nous affirme que les écoles du sunnisme (maléki, hanafi, chaféi) sont plus souples et plus vastes en matière d’interprétation. Le hanbali est plus figé à cause du combat mené par Ahmed Ibn Hanbal contre des hérétiques et des pseudo-philosophes, allusion faite aux muutazila.
    Pour cheikh Aït Aldjat, «effectivement, l’apparition du salafisme en Algérie a divisé la société. Auparavant, le peuple était uni. Il suivait les préceptes de l’école malékite. J’ai toujours pensé que des coutumes étranges sont venues non seulement de l’Occident, imitation de mauvaises mœurs, mais aussi de l’Orient dont le salafisme».

    El Watan - Mehdi Bsikri

  • #2
    d'une "école" à l'autre, tous les arbres se sont-ils nés du même arbre, qu'en est-il de chaque créatures, se plaît-il autant sur la terre et sous la mer les mêmes difficultés ou les mêmes facilités, quels titres se sont vraiment et toujours apportés les sens et les vérités,... à beaucoup d'histoires comme à autant de périodes il s'apporte, se tient, s'ajoute, se naît et se déplaît plus que plaire bien souvent le, les mêmes "dénominateurs" communs si l'on puis dire, l'Homme, pourtant, d'enchevêtrements considérables et consciencieux il est par Lui que bien des jours et bien des nuits se succèdent sans pareil, non pas du reste de la Vie ici et plus haut succinctement décrit, mais bien du seul et différend réceptacle humain...

    ainsi, comme une première question, promouvoir du, des pouvoirs, se prémunit-il du "très haut" passé ou se conçoit-il de la "Cause Universelle", bien sûr il ne peut y avoir qu'une seule réponse et tout le monde sait, ou presque, que bien des esprits se cherchent des attributs d'une "Providence", d'une "Pureté", d'un "Eternel", pour se poursuivre en commune mesure, conforme ou analogue du "Principe Fondamental et Vivant", mais il est bien et bon à rappeler que "l'Uniformité" s'entend ou ne peut s'entendre qu'avec "ses nouvelles", le temps par lui même se sachant libre, égal, et bien moins figé avant ou depuis "l'esprit humain"...

    espérons déjà qu'il ne puisse être "querelle" ou "désaccord" à ce débat sans quoi à cela, inévitablement, il ne se rajoutera que des questions incommodes, escarpées, inintelligibles, alors qu'il est possiblement "évitable" ces rajout très banaux, trop communs et suffisamment complexes...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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    • #3
      C'est la seule réponse que mérite Lixus
      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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      • #4
        Les 4 écoles du sunnisme ont longtemps favorisé l’ijtihad

        Ecoles du « sunnisme » disent-ils !?
        Ces écoles ont été la source même de la déconfiture dans laquelle se trouve l’Islam aujourd’hui.Leur « ijtihad » est un melting-pot d’innovations (bida’a) et non la propension d’une instruction maintenue de l’Islam à travers les générations et les époques.
        Quels sont de nos jours les imams qui abordent la question de l’Heure ?Pratiquement aucuns.Car l’apparition de faux prophètes,imams innovateurs (maléki, hanafi, chaféi , hanbali ) gouvernants corrompus etc, ont été évoqué par notre prophète Mohamed(QSSL).
        “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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        • #5
          Face à un pouvoir politique passif Inquiétante poussée du salafisme en Algérie
          Alors Lixus ?!!!

          Salon international du livre d'Alger: 400 ouvrages interdits !


          Plus de 400 titres qui devaient être présentés au 16ème Salon international du livre d'Alger (Sila2011), ne seront pas autorisés à être exposés au salon qui s’ouvre le 21 septembre, selon la déclaration, ce dimanche, du directeur du livre au ministère de la Culture, Rachid Hadj‑Nacer.


          Des réserves ont été émises pour plus de quatre cent titres. La majeur partie de ces livres sont des livres religieux», a-t-il dit tout en précisant que les décisions qui concernent les livres religieux sont prises par une commission de lecture dépendant du ministère des Affaires religieuses et du Wakf.

          «La priorité va aux livres scientifiques et littéraires», a‑t‑il ajouté, rapporté par la presse.

          La 16e édition du Sila, qui se tiendra du 21 septembre au 1er octobre, verra la participation de 554 maisons d’édition représentant 35 pays avec comme invité d'honneur le Liban.

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