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Le Figaro Par Valérie Collet Mis à jour le 18/09/2011
Le grand chamboulement lié à la sortie de Daimler et de Lagardère du capital d'EADS est-il imminent? Le premier détient 15% du capital du groupe et le deuxième 7,5%. L'État du Qatar serait entré en négociation avec le gouvernement allemand pour racheter la moitié des 15% du capital d'EADS détenus par Daimler, selon l'hebdomadaire Der Spiegel. Selon ce journal, le ministre de l'Économie, Philipp Rösler, aurait reçu il y a deux semaines les membres du gouvernement qatarien. Dimanche, outre-Rhin, personne n'a démenti l'information: le porte-parole du ministère allemand a indiqué qu'il ne pouvait pas s'exprimer sur des négociations en cours.
De son côté, Daimler a refusé de faire le moindre commentaire. Le constructeur automobile allemand a annoncé depuis plusieurs mois déjà qu'il souhaitait vendre sa participation dans EADS et se recentrer sur son cœur de métier. Mais aucun investisseur privé ne s'est montré intéressé. L'intérêt du Qatar pose toutefois plusieurs problèmes: d'une part, il viendrait déséquilibrer la parité franco-allemande au sein du groupe européen. À chaque fois que l'un ou l'autre partenaire se désengage, son homologue doit respecter une répartition en miroir. Mais ce n'est pas tout. Les activités stratégiques de défense sont-elles compatibles avec l'entrée d'un pays du Golfe au capital du groupe européen?
Prises de participation
Louis Gallois, le président exécutif d'EADS, a posé le problème de l'évolution du pacte d'actionnaires à de nombreuses reprises. Jeudi dernier encore, il évoquait dans Le Point la difficile recomposition du capital: «C'est un fait. Daimler veut vendre la moitié de ses 15% et Lagardère a toujours déclaré qu'EADS ne constituait pas le cœur de son activité. Il est difficile de les remplacer. Aucun industriel ne veut immobiliser 2 ou 3 milliards d'euros si ça ne génère pas de fortes synergies avec ses propres activités.» L'évolution de la gouvernance du groupe européen préoccupe les deux États qui voudraient protéger leurs intérêts dans les industries stratégiques et de défense sans pour autant prendre une participation dans la société. Alors que le conseil d'administration d'EADS doit être renouvelé en 2012, sa structure financière est aussi à réinventer.
De son côté, le Qatar multiplie les prises de participation en Europe dans des domaines variés. En Allemagne, le fonds Qatar Investment Authority détient 9% du groupe de BTP Hoch- tief, 10% dans Porsche. En France, il possède près de 6% de Vinci et plus de 6% dans Lagardère. C'est un fidèle partenaire et client du groupe Lagardère mais aussi d'Airbus auquel il a commandé 80 A350. Qatar Airways sera la première compagnie à prendre livraison de son nouveau long-courrier.
Le grand chamboulement lié à la sortie de Daimler et de Lagardère du capital d'EADS est-il imminent? Le premier détient 15% du capital du groupe et le deuxième 7,5%. L'État du Qatar serait entré en négociation avec le gouvernement allemand pour racheter la moitié des 15% du capital d'EADS détenus par Daimler, selon l'hebdomadaire Der Spiegel. Selon ce journal, le ministre de l'Économie, Philipp Rösler, aurait reçu il y a deux semaines les membres du gouvernement qatarien. Dimanche, outre-Rhin, personne n'a démenti l'information: le porte-parole du ministère allemand a indiqué qu'il ne pouvait pas s'exprimer sur des négociations en cours.
De son côté, Daimler a refusé de faire le moindre commentaire. Le constructeur automobile allemand a annoncé depuis plusieurs mois déjà qu'il souhaitait vendre sa participation dans EADS et se recentrer sur son cœur de métier. Mais aucun investisseur privé ne s'est montré intéressé. L'intérêt du Qatar pose toutefois plusieurs problèmes: d'une part, il viendrait déséquilibrer la parité franco-allemande au sein du groupe européen. À chaque fois que l'un ou l'autre partenaire se désengage, son homologue doit respecter une répartition en miroir. Mais ce n'est pas tout. Les activités stratégiques de défense sont-elles compatibles avec l'entrée d'un pays du Golfe au capital du groupe européen?
Prises de participation
Louis Gallois, le président exécutif d'EADS, a posé le problème de l'évolution du pacte d'actionnaires à de nombreuses reprises. Jeudi dernier encore, il évoquait dans Le Point la difficile recomposition du capital: «C'est un fait. Daimler veut vendre la moitié de ses 15% et Lagardère a toujours déclaré qu'EADS ne constituait pas le cœur de son activité. Il est difficile de les remplacer. Aucun industriel ne veut immobiliser 2 ou 3 milliards d'euros si ça ne génère pas de fortes synergies avec ses propres activités.» L'évolution de la gouvernance du groupe européen préoccupe les deux États qui voudraient protéger leurs intérêts dans les industries stratégiques et de défense sans pour autant prendre une participation dans la société. Alors que le conseil d'administration d'EADS doit être renouvelé en 2012, sa structure financière est aussi à réinventer.
De son côté, le Qatar multiplie les prises de participation en Europe dans des domaines variés. En Allemagne, le fonds Qatar Investment Authority détient 9% du groupe de BTP Hoch- tief, 10% dans Porsche. En France, il possède près de 6% de Vinci et plus de 6% dans Lagardère. C'est un fidèle partenaire et client du groupe Lagardère mais aussi d'Airbus auquel il a commandé 80 A350. Qatar Airways sera la première compagnie à prendre livraison de son nouveau long-courrier.
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