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Algérie – Yousfi flétrit la gestion de Khelil dans le domaine de la formation

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  • Algérie – Yousfi flétrit la gestion de Khelil dans le domaine de la formation

    Les scandales judiciaires entourant la compagnie Sonatrach ont presque dispensé de faire un bilan de la gestion du secteur des hydrocarbures par Chakib Khelil. Hier, son successeur Youcef Yousfi, à l’occasion de l’installation du nouveau directeur de l’Institut Algérien du Pétrole (IAP) a flétri cette gestion dans le domaine sensible de la formation et de la recherche. Un constat sombre. Rare dans la bouche d’un homme très réservé et peu communicatif. Au détour, le ministre fait l’éloge de l’entreprise brésilienne Petrogas le bon modèle à suivre.

    Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a présidé, hier, à l’installation du nouveau directeur de l’Institut algérien du pétrole, M. Djamel-Eddine Bekkouche, directeur à Sonatrach et docteur en géologie exploration, en remplacement de M. Salah Khebri. Une occasion pour un ministre en général très réservé voire peu communicatif de mettre l’accent sur le « grand retard » pris par Sonatrach dans le domaine des nouvelles technologies. «Ces dix dernières années, les technologies utilisées dans le domaine des hydrocarbures ont connu une évolution spectaculaire. Nous, nous sommes loin. Nous avons pris du retard», a-t-il souligné. Dans ce domaine, Yousfi n’hésite pas à brocarder et à remettre en cause « l’héritage » de Chakib Khelil. La SPA IAP, créée en début janvier 2006 sous la houlette du précédent ministre de l’énergie avec une nouvelle dénomination d’Algerian Petroleum Institute va être dissoudre. L’IAP, pour rappel, a été créé en 1965 avec pour mission de répondre aux besoins de main d’œuvre qualifiée du secteur de l’énergie. Il a été rattaché à Sonatrach en 1999. La grosse critique est que la transformation de l’IAP en SPA a eu un impact négatif sur la mission de formation et de recherche. Pour Yousfi, le temps est venu de se mettre à niveau avec les nouvelles technologies et de reformer « cette armée d'ingénieurs et de techniciens qui ont fait la grandeur de Sonatrach et de l'Algérie. Sans les ressources humaines, il n'y aura pas de réussite”, a lancé le ministre.

    « C’est maintenant qu’il faut former… »


    Le ministre avait déjà évoqué, en février dernier, l’impératif pour Sonatrach de réussir son entrée dans le 21ème avec la maîtrise des technologies et de l’engineering ainsi que le développement de la formation et des ressources humaines. Il avait exprimé également sa volonté de placer l’Institut algérien de pétrole, dans ''une nouvelle dimension afin d’accélérer et d’actualiser le volet formation, ressources humaines et la recherche et développement''. Le discours s’est fait hier plus tranchant avec un reproche clair à l’égard de son prédécesseur d’avoir délaissé le volet stratégique de la formation et de la recherche. Il a demandé une mise œuvre « immédiate » du programme de recherche et développement afin de mettre fin ou de réduire la dépendance. «Si on ne démarre pas immédiatement ce programme de recherche, on continuera toujours à dépendre de l’extérieur». Il est temps, a-t-il poursuivi, de « compter sur nous-mêmes et d'arrêter de recourir aux compétences étrangères en favorisant la formation, la recherches et l'acquisition de nouvelles technologies». Il estime que le potentiel en Off-Shore est important mais que l’Algérie ne dispose pas des compétences nécessaires. « C'est maintenant qu'il faut former les gens et acquérir des connaissances qui nous permettent de fabriquer nous-mêmes notre propre plate-forme.”. Il estime inadmissible qu’un demi-siècle après l’indépendance on ne soit pas en mesure de faire le « design d'une unité de réinjection ou d'un pipeline ou d'une installation ».

    Le modèle Petrogas

    Le bon exemple, c’est au Brésil que M.Yousfi le trouve avec la compagnie Petrogaz devenue très performante en matière de forage et de découverte. Ce qui a fait leur succès, a expliqué le ministre, c’est leur «université et leur centre de formation ». Une entreprise qui a eu à traiter 290.000 candidatures pour pourvoir à 2 000 postes. « La sélection est impitoyable, c'est pour ça qu'ils ont réussi”. L’IAP, l’INH (Institut national des hydrocarbures et les laboratoires de Sonatrach sont invités à travailler en « synergie » et l’IAP à reprendre sa « vocation initiale » de formateur et de pourvoyeur de cadres spécialisées par le secteur des hydrocarbures.

    Maghreb Emergent
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