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sociologie de la haine

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  • sociologie de la haine

    le monde.

    On les avait laissés au moment de leur condamnation pour les violences commises pendant la "crise des banlieues" d'octobre- novembre 2005. Six mois après, la plupart ont terminé leur détention et ont retrouvé leur cité. Beaucoup refusent de parler, trop éprouvés par la prison, le sentiment d'injustice ou l'impression que tout cela n'a servi à rien. Les rares qui s'expriment, à condition de rester anonymes, disent leur haine de la police et de la justice, leur incompréhension, leurs difficultés et, pour certains, leur désir de rebondir.

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    "JE N'AI RIEN À PERDRE"
    Belkacem N., 20 ans, cité des Bosquets à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), condamné à deux mois de prison ferme.

    Le jeune homme a l'habitude de voir les passants changer de trottoir ou détourner le regard quand ils le croisent. Une précaution face à cette caricature de la "racaille" : carrure d'athlète, lunettes de soleil aux montants dorés sur son crâne rasé, survêtement blanc immaculé, veste sombre.

    Belkacem a été condamné, en novembre 2005, pour violences sur agents. Des policiers l'ont reconnu alors qu'il lançait des projectiles sur les forces de l'ordre au cours des premières nuits d'émeute à Clichy-sous-Bois et Montfermeil - ce qu'il conteste formellement, défendu par "un avocat des Champs-Elysées". Le jeune homme a été libéré à la mi-décembre 2005. Depuis, il laisse le temps filer, déprimé, défaitiste, sans travailler ni suivre de formation. Il dit avoir "la haine des flics" et ne plus croire dans la justice.

    Couché à 4 heures du matin, après avoir traîné dans la cité avec ses amis, levé à 13 heures, il porte un regard très sombre sur lui-même. Non pas que la prison l'ait traumatisé : sa première expérience carcérale remonte à 2001 - à 14 ans -, pour une condamnation à sept mois ferme pour des bagarres entre bandes et des vols avec violence. Mais plutôt parce qu'il comprend très bien qu'avec son casier judiciaire et son niveau scolaire (BEP), son avenir est bouché.

    Toujours logé chez ses parents, il "se débrouille" pour gagner un peu d'argent en faisant du trafic - de la revente d'objets notamment. "Je n'ai pas de femme, pas d'appart', pas de travail, pas le permis. Ça veut dire que je n'ai rien à perdre. La génération après moi, dans le quartier, ils croient que je suis un prince parce que j'ai de l'argent, une belle veste. Ils veulent devenir comme moi alors que je suis le plus gros clochard de la Terre."

    Son seul espoir est politique : à peine sorti de prison, il s'est inscrit sur les listes électorales pour faire entendre la voix des banlieues.

    "MON DOSSIER EST SALI"
    Messaoud M., 20 ans, Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), condamné à deux mois de prison ferme.

    Il a été interpellé et jugé en même temps que Belkacem pour des motifs identiques. Lui n'a pas eu les moyens de payer un avocat et s'est contenté de celui commis d'office. Ses parents ignorent qu'il a été condamné. "Mon dossier est sali. Quand je vais chercher du travail, ce sera plus comme avant", se désole-t-il au sortir de sa première expérience carcérale.

    Il voit notamment se fermer les portes de l'emploi à l'aéroport de Roissy, souvent perçu comme un eldorado par les jeunes de la Seine-Saint-Denis. Ses ennuis judiciaires ne s'arrêtent pas là : il est convoqué devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 31 mai afin d'être jugé pour outrage à agent. Dans cette affaire aussi, il affirme être poursuivi à tort.

    Les émeutes ont accentué les tensions avec la police. "C'est encore pire qu'avant. Ce sont les CRS qui patrouillent dans le quartier et qui nous parlent comme à des chiens."

    Son parcours scolaire ne le sauvera pas. Messaoud a arrêté l'école en classe de 4e et a uniquement travaillé sur les marchés avec un oncle. "Les agences d'intérim me rappellent jamais." Il voudrait passer son permis et se dit prêt à travailler "n'importe où" même s'il préférerait trouver un emploi dans le commerce.

    "JE REVIENDRAI EN FRANCE"
    Aubin M., 21 ans, Reims, condamnéà quinze jours ferme.

    Il répond sur son téléphone portable entre deux cours à l'Alliance française, à Accra, au Ghana. Car sa vie a complètement basculé avec les émeutes. Jusqu'en novembre 2005, il était un étudiant sans histoires, arrivé du Bénin en 2003, en langues étrangères appliquées (LEA) à l'université de Reims. Un soir de violences urbaines, il a été interpellé, accusé d'avoir incendié deux poubelles. En comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Reims l'a condamné à deux mois de prison dont quinze jours ferme.

    Lui dément toute participation aux violences : "Je n'ai pas fait appel, mon avocat commis d'office me l'avait déconseillé." Il le regrette amèrement aujourd'hui : après sa condamnation, la préfecture de la Marne a décidé de ne pas renouveler son titre de séjour en France. A la mi-février, la police l'a reconduit au Bénin, où vit une partie de sa famille.

    Depuis, il a repris ses études au Ghana. "J'y reste deux ans et après je compte aller aux Etats-Unis", explique le jeune homme, dont la mère est médecin et le père enseignant. Il promet de rebondir : "Je prouverai aux autorités françaises que je suis capable de faire quelque chose. Et je reviendrai en France."

    "J'AI LA HAINE CONTRE LA POLICE ET LA JUSTICE"
    Nizar B., 20 ans, cité de la Berthe, à la Seyne-sur-Mer (Var), six mois ferme.

    Sans casier judiciaire, inscrit en BTS, des frères et soeurs étudiants, Nizar n'avait jamais été placé en garde à vue avant les émeutes. Des policiers l'ont vu jeter des projectiles dans un quartier de La Seyne-sur-Mer. Sur la foi de leurs témoignages, qu'il conteste, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulon.

    L'expérience fut pénible. "Surtout quand vous voyez votre famille au parloir." La douleur de décevoir ses parents. "Heureusement, il y avait quelques personnes du quartier. Dans ces cas-là, on se raccroche à ce qu'on peut."

    Nizar n'a pas abdiqué : ses parents l'ont inscrit à une formation à distance et lui ont acheté des livres. Pour un test d'entrée dans un lycée professionnel, il a bénéficié d'une permission d'une journée. "Il a eu 15 sur 20", indique son père, Mohamed, français depuis trente ans, originaire de Tunisie.

    Sa libération est intervenue après quatre mois et demi de détention. Le lendemain, il s'inscrivait pour un baccalauréat professionnel. Mais le sentiment d'avoir été condamné "pour l'exemple" le révulse. "J'ai la haine contre la police et la justice", dit-il. Surtout, il craint chaque contrôle d'identité : "Je sais que tout peut basculer et que je peux me retrouver, sans raison, au poste puis devant un juge."

    on a l'impression que tout est rapé qu' il n'y a plus rien à faire avant les prochaines émeutes ,que tout est fait pour que ça éclate encore.

  • #2
    beaucoup se sont laissé entraîner par ce mouvement, il y avait un esprit de "révolte " qui va bien à 20 ans

    les uns ne s'en remettront que difficilement s'ils ne sont pas aidés, les autres trouveront dans ces événements matière à grandir un peu plus.

    les plus intelligents dans le coeur sans aucun doute

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    • #3
      Je n'ai pas compris pourquoi dans ces émeutes ces jeunes n'ont crié leur haine qu'au bas de leurs HLM.

      En 1968 les étudiants et les ouvriers se sont révoltés devant leurs facs ou leurs usines pour demander un changement de société; mais là ces jeunes en quête d'une place dans la société n'ont trouvé d'autre lieux de revendications que leur quartiers.

      Cela a été une pitoyable "ghéttoisation" de leurs revendications.

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      • #4
        @ Stylo

        ils n'ont pas trop l'habitude de bouger et quand ils se déplaçent c'est qu'en bande, alors pas très discret pour aller manifester en plein centre ville !!! Ils n'auraient pas fait trois pas qu'ils seraient tombé dans le panier à salade !!! Alors qu'en bas de leur Hlm comme tu dis et bien....ils sont chez eux !!! ils connaissent bien les rues, les petits "sentiers".......c'est leur maquis !
        "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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        • #5
          moi je comprends leur dtresse à ces jeunes, regardez comment le reste de la jeunesse à protestée quand la loi sur le CPE est passé, une grande partie des etudiants est allé dire son mecontentement dans la rue et en faisant grève. Donc ces jeunes des cités sont dix fois plus mal lotis que les etudiants habituels et ils sont l'objet de la haine policiere, donc la soupape de serurité veut qu'ils se revoltent dés un dérapage, et je trouve que c'est normal, le policier qui boit comme un trou chez lui et qui en rentrant au commissariat dit que c'est la faute des etranngers, des noirs, des arabes, moi je dis que ça doit pas exister

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          • #6
            Souvenez vous également des manifestations d'étudiants, ils étaient pas peace and love non plus ! Je me rappelle plus mais je crois que c'étaient dans un batiment administratif, ils sont montés à l'étage et pour bloquer les CRS, ils balançaient des meubles sur eux ! Et on a pas fait autant de tapage sur leur violence !! C'est toujous sur les mêmes qu'on tape !!
            "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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            • #7
              vui et ce qui est genant c'est quand c'est les banlieux qui se soulevent on parle de revolte et quand c'est les etudiants on parle de mouvement social, greve, manifestants
              il y a donc une façon qui est differente quant il s'agit d'etudiants ou d'habitants des banlieux
              c'est la sociologie de groupe et les etiquettes que l'on met dessus

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              • #8
                Tout à fait Tolkien, et m'est avis que c'est pas près de changer !!!

                La droite et l'extrême droite ont trop besoin d'eux, sinon sur quoi il baserait leur programme ?
                "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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                • #9
                  ce qui est revoltant c'est qu'ils ont trouvé rien de mieux qu'à faire un cv anonyme ! au lieux de faire en sorte qu'un jeune ait les mêmes chance d'embauche qu'elle que soit son origine, ils adoptent un systeme de cv qui au final n'offre aucune garantit à la personne d'être prise...

                  tu envois un cv anonyme, c'est déjà pas normal, faux cacher son nom sa photo, son quartier, en plus quand t'es reçu par le dirlo de l'entreprise, dés qu'ils voit ta tête il met une crois rouge sur ton dossier, c'est à dire que celui-là c'est pas un candidat à prendre, c'est un exemple, donc tout le mal est encore là et c'est pas le cv anonyme qui va faire entrer des centaines de milliers de jeunes dans les societés françaises, ç'est une arnaque pur style !
                  moi je suis dégouté quand j'y pense
                  aprés ils nous disent qu'ils vont chercher des plombiers polonais, y'a des centaines de milliers de nos jeunes qui demandent qu'à avoir un salaire, toucher un peu de thune et faire leur vie
                  sarko et ses copains nous prennent pour des bouffons

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                  • #10
                    oui les Cv anonyme c'est une anarque, une "je t'embrouille".....moi je prèfèrerai de loin mettre toutes les infos sur mon CV, ça m'évitera de me déplacer pour rien ! Je connais des gens, qui annonçent même la couleur par téléphone, en disant à son interlocuteur qu'il/elle est noir ! Je ne suis pas noire, mais si cela avait été le cas je ferai la même chose ! ça coute cher le ticket de métro quand t'es au chomdu !

                    Moi je n'ai confiance en personne, ni droite ni gauche !! Je ne comprends pas les maghrébins qui suivent Sarko ! c'est un facho ce mec !! Je l'ai toujours dit c'est les "français d'origines étrangeres" qui sont les plus racistes en France ! Sarko est un bon exemple !
                    "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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                    • #11
                      y'a des skin head c'est des portugais ou d'origine portugaise, sarkosy ne fait qu'utiliser un electorat, je pense que la majorité des maghrebins n'aiment pas ce type, il est louche, je crois par contre qu'il faut que les noirs et les maghrebins sentraident, creer des soecietés s'ils ont les moyens et prendre un max des leurs, sinon y'a pas grand chose à esperer du reste

                      y'a une arnaque qui moi m'a piqué au vif, un mmoment y'avais un debat sur comment faire entrer les jeunes d'origine maghrebine dans la police nationale, certains syndicats de police demandaient un assouplissement des regles ! mais là je me suis dit, mais ils se foutent de notre tête ! la police est accessible par concours... donc qu'est-ce qu'ils faisaient jusqu'ici, ils truckaient les concours où ils faisaient une selection speciale pour que les jeunes d'origine etrangeres n'entrent pas ?
                      c'est bizare non ?
                      quand tu es confronté à ces injustices, comment veux tu rester en france, comment veux tu t'inserer, comment veux tu avoir du respect pour les gens au gouvernement ?
                      moi je les comprends les gens qui se sentent mal dans la societe française, je sais d'où viens leur colere

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                      • #12
                        oui Tolkien, moi aussi, quand j'y pense réellement je suis vraiment dégoutée, je partirai bien mais pour aller ou ? En Europe je vois pas trop, c'est partout pareil !
                        L'angleterre, je n'aime pas, le mode de vie tout ça non, les Etats Unis, surement pas ! alors à part retourner au Pays.....mais là c'est la mentalité qui me cause un problème !

                        Moi des fois, je me mets à rêver on part tous et on leur laisse leur pays, là, je suis sure qu'ils nous paye pour revenir !!! Il y a 15 ans de cela environ, il y avait une ville en France Montbéliard je crois, à l'époque on payait les immigrés pour rentrer chez eux, genre une aide au retour, ben je peux te dire que beaucoup de commerce ont dû fermer, et oui les africains formaient la plus grosse clientèle et c'est ceux qui achétent le plus ! Si cela pouvait se faire à l'échelle national ça leur ferait peut être les pieds ! Eux qui sont sans arrêt à casser du sucre sur les immigrés, les clandestins....maintenant ils veulent choisir leur immigrés les autres ne sont pas les bienvenus !!!

                        j'ai vu un tract devant l'école de ma fille, une association qui vient en aide aux familles sans papier, et oui à partir du 30 juin 2006 Sarko et ses forces de l'ordre vont faire la "chasse à l'enfant" majeur apparemment mais bon y'aura surement des dérapages ! Bref, les administrations etc doivent servir de mouchard, et alerter les forces de l'ordre s'il découvre un enfant en situation irréguliere ou meme la famille, et ils sont expulsés du pays sur le champ !!!
                        ça s'appelle faire du ménage !!! ça me dégoute !!! Les chiens sont mieux traités en Europe !!!! Après les avoir laissé mourir brulés vifs.......voilà la solution.......Bravo !!! ah liberté égalité fraternité !!! Vive la République !!!

                        Bon ça y'est je suis déprimée !!!
                        "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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                        • #13
                          non déprimez pas madame, mais c'est une question de societe importante, comment faire pour que les jeunes generations ne vivent pas ce que nous autres traversons, y'a un moyen, c'est les envoyer dans les grandes ecoles, ou alors dans des facs prestigieuses comme la sorbonne ou ils feront un MBA, ça faut que vous y pensiez pour vos enfants, leur vie professionnelle se prepare dés le college, ce qu'on pas conscience beaucoup de papa et mamans maghrebins car n'ont pas été à l'école
                          en europe il y a l'angleterre qui est interessante, mais sans bagages faut pas rever on galere comme en france, souvent faut deux boulots pour s'en sortir, mais c'est encore possible là-bas, ici faut creer sa soeciete, ou alors avoir du piston solide comme le beton, mais certains y arrivent malgré tout sans aide

                          non madame yassmmine ne desesperez pas

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                          • #14
                            Je plains la jeunesse en France (les maghrébins). Comme leurs ainés, ils vont passer des dizaines d'années à chercher du travail. Ils trouveront un CDD par ci par là, une formation par ci par là... certains seront un peu plus chanceux mais pour la grande majorité, ça va être la galère.
                            La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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                            • #15
                              Yassmine, tu n'as pas pensé au Québec?
                              Je suis pas mal étonnée de ne pas croiser ici à Montréal plus de français d'origine maghrébine comme moi qui sont partis tenter leur chance ailleurs.
                              En fait, je n'en connais aucun, tous sont venus d'Algérie.
                              L'herbe n'est pas seulement plus verte au Québec, ya même de belles petites fleurs

                              Pourquoi s'acharner à rester en France?
                              J'aimerais vraiment le savoir...

                              Kikka

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